Enfants handicapés : non à une intégration au rabais dans une école publique sans moyens financiers et humains.

mardi 10 octobre 2006.
 

Des pédopsychiatres, pédiatres, & médecins scolaires disent « NON » à l’abandon sans soins des enfants malades & handicapés, « NON » au nouveau dispositif d’intégration scolaire « ordinaire » défini par la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits & des chances, la participation & la citoyenneté des personnes handicapées. L’UFAL soutient leur initiative. (Voir site http://www.ufal.org/).

Une fois de plus, avec cette loi, les pouvoirs publics veulent jouer sur notre sentiment de culpabilité, en nous mettant face à une situation d’intégration absolue d’enfants handicapés dans les écoles « ordinaires », & ceci quel que soit leur handicap. L’école de la République est un lieu d’instruction et d’éducation, pas un établissement de soins. L’absence de spécialistes auprès d’enfants handicapés peut être une perte de chance d’intégration.

Affaiblir les institutions spécialisées permettra ainsi à l’Etat de justifier un désengagement financier supplémentaire de sa part, & par la suite de continuer la casse délibérée du système scolaire public qui n’arrivera pas à répondre aux dispositions prévues par la loi de février 2005. Entre temps, les institutions spécialisées (totalement privées) mais aussi les écoles privées (qui fonctionnent avec des fonds publics) rempliront leurs effectifs devant le constat d’échec subi par les familles qui n’auront pas d’autres solutions. Par cette situation insidieusement voulue & provoquée, nous sommes devant les deux faces du « communautarisme du handicap » volontairement mis en place par le système turbo-capitaliste. Les familles vont se tourner, faute de mieux, de plus en plus vers les structures privées religieuses & sectaires, avec le soutien de toute une frange de personnes handicapées soutenues par des personnes valides en quête de bonne conscience sociale ; ces communautaristes bien-pensants ne manqueront de crier à la discrimination à l’encontre des enfants handicapés, devant la dénonciation de certaines aberrations de cette intégration imposée sans moyens financiers et humains.

L’Union des Familles Laïques n’admet pas que l’on se serve du désespoir des familles touchées par le handicap de l’un de leurs enfants, afin de faire miroiter une pseudo intégration totale dans le système scolaire traditionnel.

L’Union des Familles Laïques constate qu’une fois de plus l’Etat cherche à se désengager de ces devoirs ; elle dénonce cette orientation délibérée vers la charité & le communautarisme. L’Union des Familles Laïques demande à ce que l’Etat maintienne l’école de la République comme un lieu d’instruction & d’éducation.

L’Union des Familles laïques demande la création d’un véritable service public d’éducation et de soins pour les enfants handicapés où les spécificités de chaque type de handicap seront prises en compte.


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