"Que tout change pour que rien ne change" : la formule de Tancrède dans Le Guépard, de Visconti, résume les tentatives de rénovation entreprises par le Parti socialiste depuis une vingtaine d’années. La "rénovation" est chez les socialistes un rituel maîtrisé aux effets savamment domestiqués qui suit généralement les défaites. Renouveler le parti, le réinventer, le refonder : depuis 1993, les périodes post-électorales sont dominées invariablement par les mêmes mots d’ordre (...)