Depuis mai 2016, l’idée d’un revenu de base envahit l’univers journalistique et politique. Mais de quoi parle-t-on ? Quelle est la fiabilité d’un tel concept si c’en est un ? Avant d’étudier dans un prochain article les mécanismes politiques récents qui ont repropulsé cette idée, nous présentons ici quelques matériaux pour avancer dans la réflexion.

Pour un revenu de base...
Ce dont il est réellement question, c’est que ce revenu devrait être la reconnaissance pour une personne d’avoir le droit absolu et inaliénable de vivre tout simplement. Ce revenu doit permettre aux gens d’être réellement reconnus et acceptés en temps que citoyens, ce qui n’a rien à voir avec le monde du travail.

Encore aujourd’hui trop de salariés n’ont pas d’autre choix que de recourir aux Prudhommes pour régler les conflits avec leurs employeurs... Quand ils l’osent. L’argument selon lequel ceux qui percevront ce revenu vont devenir oisifs, ne correspond qu’aux idées fausses que véhiculent des gens pensant être les seuls à travailler.

D’accord, alors à quoi servent les Prudhommes, si tout se passe si bien ? Donc, il se pourrait bien que ce revenu devienne tout simplement un contrepouvoir. Libre à tout un chacun de choisir le boulot le mieux rémunéré. Ce revenu donne une juste compensation : celle de refuser un travail mal, voire sous payé. Et cela, change la donne !

Soyons observateurs, regardons de plus près quels sont les détracteurs du principe. Il est certain que ce ne sont pas les bénéficiaires en puissance. Est-on seulement certain qu’ils sont au courant du débat concernant leur sort ?

Demandons aux bénéficiaires en puissance ce qu’ils attendraient de ce revenu, au lieu de parle dans le vide.