Les policiers veillent au bas de l’immeuble. Ils ont dressé sur le trottoir une tente de toile kaki. Ils y viennent s’affaler sur des lits de camp à chaque relève de la garde. En haut, face à l’ascenseur, un autre policier, assis sur sa chaise, fusil sur les genoux, se livre à une ultime inspection. Il frappe à la porte, annonce à voix basse les visiteurs. Taslima Nasreen sort enfin sa bouille joufflue surmontée d’une épaisse frange et invite à pénétrer dans un salon (...)