OGM : la contamination génétique prouvée par les faits

mardi 6 décembre 2011.
 

La plus grande parcelle de maïs transgénique BT du Lot et Garonne a contaminé trois parcelles de maïs population, ainsi que le pollen de ruches, toutes situées à proximité. Tels sont les résultats de l’expérience du collectif Aquitaine Avenir sans OGM.

Cette étude a été lancée après qu’un agriculteur annonce qu’il allait cultiver 100 ha de maïs transgénique.

Après discussions et réunions d’information mêlant pro et anti-OGM, des paysans proposent un test : installer des parcelles de maïs population non-transgéniques et des ruches à proximité des cultures d’OGM. L’AGPM refuse, mais quelques paysans et apiculteurs décident de mener l’expérience sans eux. Ils se regroupent dans un collectif associant entre autres la Confédération Paysanne, le Réseau Semences paysannes, la filière bio et d’autres structures environnementalistes.

Trois agriculteurs voisins de la parcelle OGM prêtent un peu de surface à l’expérience. Trois parcelles de différents maïs (population) conventionnels sont semées, l’une se trouve à 25 m, l’autre à 105 m et la dernière à 305 m. En juillet, lors de la floraison, des échantillons sont prélevés, sous le contrôle d’un huissier. Les échantillons sont analysés.

Résultats : trois parcelles contaminées.

La contamination atteint aussi le pollen de ruches placées à 400, 1 200 et 1 500 m des cultures de maïs OGM. On atteint 40 et près de 50 %, dont 50 % pour celui situé à 1200 mètres.

Cette étude est la seule du genre, et elle prouve bien que la co-existence entre les filières OGM et non-OGM n’est pas maîtrisable.

Philippe Guichard


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