Message du Président du Honduras Manuel Zelaya aux manifestants à Paris (plus 3 articles sur la résistance au Honduras et l’isolement international des putschistes)

samedi 4 juillet 2009.
 

A partir de 18h30 un rassemblement a réuni jeudi 2 juillet place Saint Michel à Paris, quelque 300 militants et responsables associatifs, syndicaux et politiques en solidarité avec la démocratie au Honduras et le Président Zelaya. Etaient notamment présents des représentants du Parti de Gauche (dont Jean-Luc Mélenchon, président du PG), du PCF, des Verts (dont la député de Paris Martine Billard) et du NPA, des responsables syndicaux comme Annick Coupé de Solidaires et des responsables et militants associatifs (dont l’association France Amérique latine et l’association Mémoire des luttes représentée par Bernard Cassen).

Informé dans la journée de la tenue de cette manifestation le soir à Paris, le président Manuel Zelaya a téléphoné autour de 19h20 à Jean-Luc Mélenchon depuis Panama, où il assistait à la prise de fonction du président panaméen.

Voici des extraits de son message adressé aux manifestants, rapportés et traduits par Jean-Luc Mélenchon :

"Je suis ému de la solidarité que vous montrez à Paris aux noms des principes démocratiques. Cela me donne plus de forces."

"Mon retour au Honduras ne concerne ni ma seule personne, ni ma fonction, mais il signifie que les principes universels de la démocratie et de la souveraineté populaire ne sont pas négociables."

"Ce qui se joue au Honduras, c’est la question de l’approfondissement de la participation populaire dans la vie publique du pays. C’est ce que n’acceptent pas les putschistes sous couvert de respectabilité institutionnelle."

"Mon retour prochain avec l’appui des peuples et des gouvernements démocratiques d’Amérique latine marquera une étape historique pour le continent latino-américain dans son émancipation des méthodes des violences putschistes."

Ce message inattendu a été chaleureusement salué par les organisations et les manifestants présents, qui entendent bien poursuivre et amplifier la mobilisation jusqu’à ce Manuel Zelaya soit pleinement rétabli dans ses prérogatives de président du Honduras.

2) Honduras : la résistance contre le Coup d’État continue

La population du Honduras continue de se mobiliser contre le Coup d’État et en demande de la restitution de la présidence à Manuel Zelaya Rosales.

Le cabinet ministériel du président constitutionnel maintient aussi la résistance. Le Front de Résistance Populaire du Honduras formé par les centrales syndicales, paysannes et les groupes juvéniles, féministes et de défense des droits de l’homme, se manifeste ce mercredi à proximité de la maison présidentielle à Tegucigalpa.

Des mobilisations dans divers points du pays au troisième jour d’une grève convoquée jusqu’au rétablissement de l’institutionalité démocratique et du retour de Zelaya à la présidence ont également lieu.

Les actes de répudiation au Coup d’état continuent malgré la répression de la police et des militaires. Daisy Flores, de la l’organisation Féministes en Résistance du Honduras, a signalé que la marche s’est rendue au siège de l’Organisation des États Américains (OEA) pour exprimer leur soutien à Manuel Zelaya.

Elle a aussi indiqué que "les gens descendent dans la rue" malgré le fait que les médias ne transmettent pas ce qui se passe.

Durant la mobilisation à Tegucigalpa, Daisy Flores a commenté à la Radio Internationale Féministe que le gouvernement de facto "ne va pas réussir à faire taire le peuple".

Le cabinet ministériel du président constitutionnel du Honduras, autodénommé Cabinet du Gouvernement du Honduras en Résistance, a annoncé qu’il s’obstinera à la résistance pacifique jusqu’à l’échec du Coup d’État et la restitution de Manuel Zelaya.

Agence Pulsar, 01 juillet 2009.

http://agenciapulsar.org/nota.php?i...

Traduit par http://amerikenlutte.free.fr

3) La tension monte au Honduras

Source : http://info.france2.fr

L’escalade continue au Honduras entre les autorités et la communauté internationale, après la destitution du président

L’Organisation des Etats américains a menacé mercredi d’exclure le Honduras si le président Manuel Zelaya n’était pas rétabli dans les 72 heures.

Le président par interim Roberto Micheletti a répondu qu’il n’avait "rien à négocier" et les autorités ont suspendu plusieurs libertés constitutionnelles pendant le couvre-feu en vigueur toute la semaine.

Sont notamment suspendues la limitation de la durée d’emprisonnement sans jugement, la liberté d’association et de réunion, la liberté de mouvement ou de sortie du territoire.

Roberto Micheletti a confirmé que Manuel Zelaya serait arrêté "immédiatement" s’il rentrait au Honduras

Celui-ci avait prévu de rentrer jeudi, avant de reporter son retour à dimanche.

4) La pression internationale s’accentue sur le Honduras

Source : http://info.france2.fr

A New York, l’assemblée générale de l’Onu a réitéré sa condamnation du "coup d’Etat" du 28 juin et exigé le retour au pouvoir de Manuel Zelaya. Madrid et Paris ont rappelé mercredi pour consultations leur ambassadeur au Honduras.

Tous les pays de l’Union européenne ayant un ambassadeur à Tegucigalpa (Allemagne, Italie, France, Espagne) ainsi que la Commission européenne ont décidé de rappeler leur représentant après la destitution de Manuel Zelaya, a annoncé mercredi soir le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos.

La Banque mondiale a confirmé le gel de ses lignes de crédit, sur lesquelles 270 millions de dollars restaient à verser. Et la Banque interaméricaine de développement (BID) l’a imitée en attendant un éclaircissement de la situation.

L’armée hondurienne a chassé du pouvoir le président Zelaya dimanche 28 juin à l’aube, et l’a aussitôt expulsé vers le Costa Rica. Il a été destitué pour avoir tenté d’organiser une consultation populaire ouvrant la voie à une possible réélection. Un scrutin jugé illégal par la Cour suprême. Les députés ont alors nommé le président du Congrés Roberto Micheletti à son poste.

Ce coup d’Etat, le premier en Amérique latine depuis la fin de la guerre froide, a suscité de nombreuses réactions.

Réactions Le président Barak Obama a indiqué que l’éviction de Manuel Zelaya n’était "pas légale, dénonçant un précédent grave". "Le président Zelaya a été démocratiquement élu. Il n’a pas fini son mandat", a-t-il lancé. Les Etats-Unis, qui possèdent toujours des installations militaires dans ce pays, utilisé comme base anti-guerilla en Amérique centrale dans les années 80, ont annoncé mercredi avoir suspendu leurs activités militaires avec le Honduras.

Le groupe de la gauche radicale, présidé par le Vénézuélien Hugo Chavez et composé de plusieurs présidents de gauche, comme l’Equatorien Rafael Correa ou le Nicaraguayen Daniel Ortega, ont annoncé qu’ils allaient retirer leurs ambassadeurs en poste à Tegucigalpa. Ils ont reçu le soutien du Cubain Fidel Castro.

L’Union européenne, l’Onu et l’OEA ont toutes condamné le renversement de Manuel Zelaya.


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