Sarkozy Nicolas (le père) et Sarkozy Pierre (un de ses fils) cités dans une affaire d’escroquerie

mardi 30 juin 2009.
 

Mediapart révèle que, selon des témoins, une "combine" de fausses factures à Téléshopping aurait pu apporter un financement à la campagne de Nicolas Sarkozy.

Dans une affaire d’escroquerie à Téléshopping, société de télé-achat de TF1, les noms de Nicolas Sarkozy et de l’un de ses fils, Pierre Sarkozy, "apparaissent à plusieurs reprises dans le dossier de fausses factures", rapporte le site Mediapart. Dans l’enquête, "plusieurs mis en examen assurent que les fonds détournés ont servi à financer illicitement la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007", note le journal en ligne. Reste que "les déclarations des protagonistes doivent être prises avec la plus grande prudence", précise-t-il.

4 millions d’euros "pour la campagne de Sarkozy"

Toutefois, d’après des écoutes téléphoniques, il est avéré qu’il existe d’étroits liens entre "Pierre Sarkozy, producteur de musique, et l’un des mis en examen, un certain Pierre Mbarga Ebelle".

En 2007, les enquêteurs du parquet de Versailles (Yvelines) ont découvert un réseau d’escrocs spécialisés dans la fausse facturation à grande échelle, aboutissant à la mise en examen d’une dizaine de personnes pour "faux et usage, escroquerie en bande organisée, blanchiment en bande organisée".

Il apparait que l’entreprise de télé-achat Téléshopping (constituée partie civile) a réglé fin 2006 des factures de plusieurs millions d’euros pour des prestations inexistantes.

En juin 2007, dans les locaux de la PJ de Versailles, le juriste Jacques Leblanc a déclaré que Giuseppe Lavarra, présenté comme à l’origine de la "combine", "a affirmé qu’il avait, par l’intermédiaire du fils de M. Sarkozy, trouvé un financement pour la campagne de Nicolas Sarkozy via la société Bouygues à hauteur de 4 millions d’euros".

"Financer la campagne présidentielle de l’UMP"

Serge Stefaniak, un autre mis en examen affirme quant à lui que les fonds détournés servaient à "financer la campagne présidentielle de l’UMP". Des affirmations contestées par de nombreux autres mis en examen, notamment Giuseppe Lavarra et Pierre Mbarga Ebelle.

Interrogé par Mediapart, le procureur de Versailles, a déclaré que "la juge n’a pas donné suite à la piste du financement politique car elle ne reposait que sur des propos rapportés, contestés par certains mis en examen. Faute d’être étayées, ces accusations ne pouvaient prospérer".

Le site d’informations précise qu’aucun des mis en examen accusant le financement de Nicolas Sarkozy n’a pu apporter de preuve.


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