Ventes d’armes au Pakistan, commissions occultes, assassinats... Nicolas Sarkozy est-il impliqué dans l’affaire ? (3 articles)

samedi 20 juin 2009.
 

1) Le clan Balladur-Sarkozy est responsable de la mort de 11 ingénieurs français en 2002 au Pakistan.

L’enquête sur l’attentat de Karachi en 2002 contre des salariés des arsenaux d’Etat DCN se dirige vers une « affaire d’Etats », et non plus vers Al-Qaïda, selon l’avocat de sept familles de victimes qui a vu les juges antiterroristes.

« La piste Al-Qaïda est totalement abandonnée. Le mobile de l’attentat apparaît lié à un arrêt des versements de commissions » de la France au Pakistan dans le cadre de la vente de sous-marins Agosta, a expliqué Me Olivier Morice, à l’issue d’une rencontre des juges antiterroristes Marc Trévidic et Yves Jannier avec les familles des victimes à Cherbourg.

« Ces commissions ont été arrêtées à l’arrivée de Jacques Chirac à la présidence de la République en 1995, afin que des rétrocommissions » destinées à financer la campagne d’Edouard Balladur, Premier ministre avant l’arrivée de Chirac à la présidence « ne soient pas versées ».

L’un des juges antiterroristes « a dit que cette "piste était cruellement logique" », a précisé Magali Drouet, fille d’un salarié de la DCN. Dans ce scénario, l’attentat aurait été commis en représailles au non-versement des commissions distribuées à partir de 1995 alors que l’actuel chef de l’Etat pakistanais, Asif Ali Zardari, était ministre dans le gouvernement de son épouse Benazir Bhutto. « Il s’agit d’une affaire d’Etats impliquant la France, le Pakistan et l’Arabie Saoudite, bailleur de fonds du Pakistan », a-t-elle ajouté.

Cette piste avait surgi en 2008 dans le cadre d’une enquête sur des faits présumés de corruption et de ventes d’armes. Des policiers avaient mis la main lors d’une perquisition au siège de la DCNS (ex-DCN) sur des documents portant sur des sociétés par lesquelles ont transité des commissions versées en marge de contrats d’armements. Un de ces documents, baptisé Nautilus et non signé, faisait état d’une « instrumentalisation » de militants islamistes par des membres des services secrets pakistanais et de l’armée. Il indiquait que « l’attentat de Karachi a été réalisé grâce à des complicités au sein de l’armée pakistanaise et au sein des bureaux de soutien aux guérillas islamistes » des services secrets pakistanais.

Selon cette note, versée au dossier de l’instruction, « les personnalités ayant instrumentalisé le groupe islamiste qui a mené à bien l’action poursuivaient un but financier. Il s’agissait d’obtenir le versement de commissions non honorées » dans le cadre d’un achat de sous-marins français par le Pakistan en 1994.

Interrogé jeudi par France 3, Balladur a déclaré avoir certes « entendu parler de cette histoire depuis des années » mais souligné que tout, selon lui, s’était déroulé de manière « parfaitement régulière ». « Il y a eu effectivement des accords passés avec le gouvernement pakistanais », a dit l’ancien chef de gouvernement, ajoutant : « à ma connaissance tout cela était parfaitement régulier, je n’ai rien à ajouter. »

L’attentat avait fait le 8 mai 2002 14 morts, dont 11 ingénieurs français travaillant pour les anciens arsenaux d’Etat DCN devenu depuis DCNS ou des sous-traitants, et 12 blessés.

Source : http://www.liberation.fr/societe/01...

2) "Ce sont les militaires pakistanais qui ont tué 11 ingénieurs français en 2002" suite à des promesses npn tenues du clan Balladur Sarkozy

En 1994, le clan Balladur-Sarkozy signe un contrat de vente de sous-marins Agosta au Pakistan.

Le clan Balladur-Sarkozy promet aux dirigeants pakistanais de leur verser des commissions occultes : en échange, les dirigeants pakistanais promettent de reverser au clan Balladur-Sarkozy des rétrocommissions occultes.

En 1995, patatra ! C’est Chirac qui est élu président de la République, contre le clan Balladur-Sarkozy ! Chirac ordonne aussitôt que la France arrête de verser les commissions occultes aux dirigeants pakistanais. Les dirigeants pakistanais sont furieux : ils attendent patiemment l’élection présidentielle de 2002 pour demander au successeur de Chirac qu’il verse les commissions occultes promises par le clan Balladur-Sarkozy.

En 2002, patatras ! C’est Chirac qui est ré-élu président de la République ! Les dirigeants pakistanais utilisent alors la manière forte pour essayer d’obtenir le versement des commissions occultes promises par le clan Balladur-Sarkozy. Trois jours après la ré-élection de Chirac, le 8 mai 2002, les dirigeants pakistanais font un attentat à Karachi contre les ingénieurs français : 11 morts.

Nous venons d’apprendre qu’ensuite, la DGSE a mené une opération de représailles contre les militaires pakistanais.

Karachi : dès 2002, la DGSE a mené une opération de « représailles » contre des militaires pakistanais.

Selon des informations recueillies par Mediapart, les services secrets français ont mené en 2002 une opération de réprésailles - « Casser des genoux » - contre des militaires pakistanais suspectés d’être impliqués dans l’attentat de Karachi. Le 8 mai 2002, cet attentat fit quatorze morts dont onze Français, employés de la Direction des chantiers navals (DCN). L’opération de représailles a été le fait du service « Action » de la Direction générale des services extérieurs (DGSE).

Cette information a été confirmée le 14 mai devant un juge antiterroriste par l’ancien agent de la DST Claude Thévenet. Ce dernier a reconnu être l’auteur du fameux rapport "Nautilus" : il révèle que l’attentat aurait été causé par le non-versement de commissions dues par l’Etat français, sur fond de règlement de comptes entre chiraquiens et balladuriens. C’est aujourd’hui la thèse privilégiée par les juges.

Source : http://www.mediapart.fr

2) Attentat de Karachi : interrogé, Sarkozy qualifie les informations de "grotesques"

Interrogé vendredi 19 juin sur les informations attribuant l’attentat de Karachi en 2002 contre des salariés des arsenaux d’Etat DCN à la suspension du versement de commissions de la France au Pakistan dans le cadre d’une vente d’armes, Nicolas Sarkozy a qualifié ces informations de "grotesque". Le président a été interrogé pendant une conférence de presse à l’issue du sommet européen réuni à Bruxelles. Nous publions sa réponse in extenso :

Question du journaliste : "Selon les informations qui ont été rapportées hier à la suite d’une réunion entre les parties civiles dans l’attentat de Karachi et les juges d’instruction, il semblerait que l’origine de l’attentat ne soit pas due à un acte terroriste mais plutôt à des représailles de l’Etat pakistanais après le non versement de commissions. On parle même de rétro-commissions qui auraient pu alimenter la campagne d’Edouard Balladur en 1995. Est-ce que en tant que ministre du Budget, vous avez été au courant de tels accords ?"

Réponse de Nicolas Sarkozy, après un léger rire : "C’était pas la peine de vous mettre à ma droite pour parler de ça, franchement. Enfin écoutez c’est ridicule. Franchement, monsieur, franchement c’est ridicule. Pas vous, hein, je me permettrais pas, je vous respecte mais enfin écoutez. Soit il y a des éléments, donnez-les nous. (Balbutiements). C’est grotesque, voilà, c’est ma réponse. Alors qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. Raisonnement : Pour son financement Monsieur Balladur aurait accepté des commissions qui n’auraient pas été payées ensuite et ça a donné Karachi… Mais enfin, respectons la douleur des victimes. S’il vous plaît mais qui peut croire à une fable pareille. Qui peut croire à une fable pareille. Et puis si vous avez des éléments donnez-les à la justice et demandez à la justice qu’ils enquêtent. Mais enfin franchement qu’est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus. Mais, honnêtement, qu’est-ce que vous voulez que je réponde là-dessus. Y a 14 ans, de surcroît. On est dans un monde où tout se sait, où la notion de secret d’Etat n’existe plus. 14 ans après vous venez me poser la question : ’est-ce que vous êtes au courant de rétrocommissions qui auraient pas été versées à des Pakistanais dans le cadre de la campagne de Monsieur Balladur’. Et vous, vous étiez pas au courant non plus, non ? Vous, vous, vous étiez peut-être journaliste à cette époque, peut-être à ce moment là je vous aurais… non, mais je ne vous en veux pas mais enfin écoutez franchement. (Soupir). Enfin, si y a un braquage à Bruxelles aujourd’hui, j’y étais… (rires dans le public) c’est incontestable." Nicolas Sarkozy se met alors à rire avant de reprendre : "Non pardon, hein, je ris pas du tout parce que Karachi c’est la douleur de familles et de trucs comme ça… mais… qu’est-ce que vous voulez que j’aille répondre là-dessus."

Là où Sarkozy pourrait être mis en cause

L’enquête sur l’attentat disposerait de nouveaux éléments, selon Me Olivier Morice, l’avocat de plusieurs familles, qui a rencontré les juges antiterroristes Marc Trévidic et Yves Jannier. La justice s’orienterait vers un contentieux franco-pakistanais, sur fond de contrats d’armements et de présumées rétro-commissions. Ces rétro-commissions auraient pu participer au financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995. Nicolas Sarkozy, alors ministre du Budget, avait donné son aval à la création de la société Heine, par laquelle a transité une partie des commissions. Edouard Balladur a reconnu jeudi avoir "entendu parler de cette histoire depuis des années" mais souligné que tout s’était déroulé de manière "parfaitement régulière". Un éventuel financement de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995 par des commissions sur des contrats d’armements de la DCN était apparu dans le cadre d’une enquête préliminaire sur des sociétés d’intelligence économique mandatées par la DCN. Les policiers avaient alors trouvé à la DCN une note mentionnant l’aval pour la création de la société Heine du directeur de cabinet d’Edouard Balladur à Matignon, Nicolas Bazire, et celui du ministre du Budget d’alors, Nicolas Sarkozy, laissant "supposer des relations ambiguës avec les autorités politiques en faisant référence au financement de la campagne électorale de M. Balladur pour l’élection présidentielle de 1995".

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...


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