Vive l’agit-prop !

dimanche 21 juin 2009.
 

Ces élections européennes ont été marquées par une absence de réel débat médiatique et nos listes Front de gauche ont particulièrement été ignorées par les médias. Notre présence militante sur le terrain a joué un rôle déterminant pour diffuser notre campagne.

Des collages permanents aux distributions de tracts sur les marchés, des boitages aux portes à portes, des points fixes à chaque manifestation, à l’organisation hebdomadaire de réunions publiques dans chaque canton, chaque quartier, toutes les formes militantes classiques ont été largement exploitées.

Mais nous avons su également innover  : les commandos culturels, les clips de la télé de gauche, l’utilisation de Facebook et autres vecteurs internet, le jeu de l’oie géant, le freeze du 29 mai et les criées dans le métro… Ces actions ont en commun de relever d’une démarche d’éducation populaire, pédagogique non dénuée d’humour.

Le jeu de l’oie géant, réalisé en une semaine (et l’avant dernière semaine de campagne !) a permis une animation ludique qui peut largement être réexploitée hors campagne électorale sur un marché pour créer l’évènement pendant une diffusion de tracts. Il suffit d’en réactualiser les questions en fonction de l’actu et de nos campagnes. Le freeze, happening qui consiste à rassembler une centaine de militantes couverts de messages qui s’immobilisent sur une rue piétonne très passante pour attirer l’attention peut être une initiative à réitérer. Quatre ans de déni de démocratie depuis 2005 justifiait de s’immobiliser quatre minutes.

Dans les criées du métro, nous avons su utiliser l’humour pour attirer l’attention sur des enjeux d’un extrême sérieux.

Nous avons su parler au plus grand nombre dans leur quotidien. En une heure de criée, 500 personnes sensibilisées qui spontanément ressentent de la sympathie, s’interrogent, souhaitent lire nos tracts et en parlent à coup sûr autour d’eux. « Le Front de gauche ? Ah oui, les crieurs du métro ! » Cette phrase nous l’avons entendue à de nombreuses reprises sur Paris.

Une nouvelle force qui innove est une force en dynamique. Elle est du coup remarquée, relayée dans les médias. Nous avons par ces criées obtenu un écho médiatique réel, presse écrite, radios, télés.

Quand la forme militante renforce notre identité et nous permet d’être identifiés, c’est qu’elle bonne ! Sachons la pérenniser et la faire évoluer.

Les « crieurs du métro » peuvent faire leur journal d’actu politique entre 2 stations, appeler aux manifs, relayer nos campagnes thématiques. Ils peuvent prendre les trains de banlieue, les tramways.

En l’absence de transports en commun, ils peuvent monter sur une caisse à savon et crier sur la place du marché, haranguer les terrasses des cafés.

La recette est toujours la même : un message synthétique, rythmé, avec le soupçon de décalage et d’humour qui rend captif l’auditoire et éveille d’emblée la sympathie.

Pour les campagnes à venir, à vous de jouer, de vous immobiliser ou de crier !

Danielle Simonnet


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