Mélenchon l’a dit, Mélenchon l’a fait. - Le tout nouvel eurodéputé a respecté en tout point le plan de vol annoncé...

samedi 13 juin 2009.
 

Jean-Luc Mélenchon est eurodéputé. Dans son sillage, le président du Parti de gauche entraîne trois autres élus du Front de gauche. Une triple victoire pour celui qui était encore socialiste début novembre 2008, et qui semble avoir réussi son coup en peu de temps, en respectant une feuille de route annoncée au fur et à mesure.

Tout commence le 7 novembre 2008, une semaine avant le congrès de Reims. La motion de Ségolène Royal recueille 29% des voix des militants. Pour le socialiste historique, au parti depuis 1977, « ça suffit comme ça ! » Il claque la porte du PS en compagnie de Marc Dolez, député du Nord, de l’aile gauche du parti.

Adieu le PS, bonjour le Parti de gauche

Soutiens de la motion Hamon, les deux hommes disent ne pas se reconnaître dans les nouvelles orientations qui se dessinent pour le PS. Un responsable de cette même motion indique cependant à 20minutes.fr que le départ de Mélenchon était prévu d’avance. Une rumeur alimentée par le site que celui-ci lancera au lendemain de son départ, mais dont le nom de domaine avait été acquis une bonne semaine avant.

Toujours est-il que Jean-Luc Mélenchon annonce dans la foulée la création d’un nouveau mouvement « sans concession face à la droite ». L’entreprise ne lui prendra que cinq jours, puisque le 12 novembre, naît le Parti de gauche. Son fondateur annonce ses intentions : présenter des listes d’un « front de gauche », rassemblant « l’autre gauche », aux européennes de 2009.

Un Front de gauche est né

D’emblée, le PCF ne se montre pas insensible aux appels du pieds du Parti de gauche. Et en mars dernier, les deux partis lancent leur campagne commune sous la bannière du Front de gauche, rejoints dans l’aventure par République et Socialisme, issue du MRC, et la Gauche unitaire, issue du NPA.

Le NPA semble d’ailleurs être la seule ombre au tableau de Mélenchon, puisque les anticapitalistes d’Olivier Besancenot ont décliné l’invitation du Front de gauche. Une union qui ne perd peut-être rien pour attendre, puisqu’au soir du scrutin européen qui a vu le NPA devancé par Mélenchon et ses hommes, Omar Slaouti, tête de liste en Ile de France, racontait à 20minutes.fr son désir d’« unité durable à la gauche du PS (...) avec le Parti communiste et le Parti de gauche ».

Julien Ménielle


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