JOSE BOVE n’a pas dit ça

mercredi 27 mai 2009.
 

Voici la bonne nouvelle politique de la journée : non, José Bové n’a pas renié sa participation active à la campagne du non. La phrase parue dans l’interview de « Politis » de la semaine passée a souffert d’une erreur de ponctuation reconnue par le journaliste responsable de l’erreur. Ouf ! On se souvient, et on peut aller le vérifier : j’ai écrit sur le champ que je trouvais que quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire et que je ne savais pas quoi. En tout cas je suis soulagé. Et dès que je l’ai appris, c’est à dire vers midi aujourd’hui 26 mai par un coup de fil d’un proche de José Bové, François Simon, j’ai tenu à lui en donner acte sur ce blog. C’est le sens de ces lignes. Ce qui compte c’est que José Bové n’ait pas sombré comme son interview le laissait croire dans le déni de réalité. Pour bien faire je produis à la suite de ces lignes le communiqué du journaliste qui a fait le bouquin et l’interview. De cette façon chacun saura à quoi s’en tenir, de la bouche de l’intéressé. Quand à moi, je préfère avoir gardé un ami que de l’avoir perdu. Il n’empêche, quand même, selon moi, José Bové n’a rien à faire avec Cohn Bendit et les partisans du « oui » au Traité de Lisbonne. Mais ça c’est de la politique. C’est le fond de notre divergence. Et, bien sûr, cette divergence se suffit à elle-même, sans qu’on ait besoin d’y ajouter des motifs d’infamie s’ils sont, comme c’est le cas, sans fondement. Bonne leçon pour ne jamais croire ce qui est marqué dans le journal, même dans un bon journal comme Politis, quand ça va contre le sens commun.

Un rectificatif bienvenu

Lundi 25 mai 2009 à 21:05, quatre jours après la publication du journal Politis concerné, le communiqué suivant du journaliste qui a publié l’interview est paru sous le titre « José Bové victime d’un tragique bug informatique par Claude-Marie Vadrot ». Voici le texte intégral de ce communiqué : « Le dernier numéro (1052) de Politis est paru le jeudi 21 mai avec un extrait du livre fait des conversations que j’ai eues avec José Bové pour le livre "José Bové, un paysan pour l’Europe". Un bug informatique (dont je suis peut-être le responsable au moment de la transmission du fichier d’origine) fait dire à José "Je n’ai pas fait campagne". Ce qui ne correspond pas à la réalité et est exploité depuis quelques heures par ses amis et ses ennemis. Il suffit de se reporter à la page 157 du livre qui est en librairie (éditions Delachaux et Niestlé) pour retrouver la réponse exacte à ma question, réponse qui devrait ramener le calme dans les esprits mal intentionnés qui peuvent faire l’effort de lire tout le bouquin avant de grimper aux rideaux : "Effectivement, j’ai voté non au traité constitutionnel, mais je n’ai pas fait campagne, une campagne très écoutée, au nom de vieux principes archéo-souverainistes qui nous ramèneraient au repli identitaire sur l’Etat-nation : c’est effectivement un schéma qui ne peut plus fonctionner, qui n’a plus de sens, qui nous ramène à ce qu’il y a de pire dans le nationalisme". Fin de la polémique, donc. ». Fin, bien sur. Volontiers. A la condition de ne pas accuser ceux qui ont pris l’interview au sérieux d’avoir réagi, et non « exploité » une information aussi inouïe. Et la meilleure des preuves qu’il ne s’agissait pas « d’exploiter » c’est que je suis heureux de publier ces lignes.


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