Cuba en quête d’un modèle socialiste renouvelé ( Par Janette Habel)

dimanche 10 mai 2009.
 

Le 1er janvier 1959, l’armée rebelle pénétrait dans La Havane et chassait la dictature de Fulgencio Batista. Cinquante ans après, si M. Fidel Castro a officiellement quitté le pouvoir, c’est son frère Raúl qui l’a remplacé. Loin d’être marquée par l’immobilisme, cette période charnière voit l’émergence d’un fort débat sur l’avenir du socialisme, tant chez ses opposants que chez ceux qui le défendent tout en souhaitant son évolution.

Par Janette Habel

« Sortir du chaos sans instaurer la loi de la jungle. » C’est ainsi que le sociologue Aurelio Alonso résume le dilemme cubain. Un demi-siècle après la prise du pouvoir par l’armée rebelle, l’île se trouve de nouveau à un moment charnière de son histoire. « Provisoirement » absent depuis juillet 2006 pour raison de santé, M. Fidel Castro n’est plus président depuis qu’il a renoncé à ses responsabilités en 2008. Mais il reste premier secrétaire du Parti communiste cubain (PCC) jusqu’au prochain congrès prévu par son frère Raúl Castro pour l’automne 2009.

Le scénario politique est inédit. « Je ne m’en vais pas. Je désire seulement combattre comme un soldat des idées. Je continuerai à écrire sous le titre de “réflexions du camarade Fidel”. Peut-être qu’on m’entendra. Je serai prudent. (1) », a précisé le commandant en chef, le 19 février 2008, en annonçant qu’il se retirait du devant de la scène. Lors de son investiture, cinq jours plus tard, M. Raúl Castro a demandé à l’Assemblée nationale l’autorisation de consulter son aîné sur les grandes questions stratégiques : la défense, la politique internationale, le développement socio-économique. Les députés ont ratifié la proposition à l’unanimité par un vote à main levée.

Pour certains observateurs, ce vote a donné à M. Fidel Castro une sorte de droit de veto, ce qui expliquerait la lenteur des réformes. Depuis lors, l’ancien président multiplie ses « réflexions » dans les médias. Pour son frère Raúl l’héritage est délicat.

A peine amorcée, la succession se heurte à une concomitance imprévue de difficultés conjoncturelles (volatilité des prix des matières premières agricoles, désastres provoqués par trois ouragans consécutifs (2), crise financière mondiale, baisse de la croissance cubaine) et d’obstacles structurels (forte dépendance aux importations, productivité faible, dualité monétaire (3), hypercentralisation bureaucratique). Les marges de manœuvre financières pour mener à bien les changements annoncés en 2007 afin de moderniser l’appareil productif sont limitées. En 2008, les importations agroalimentaires et pétrolières devraient représenter au moins 5 milliards de dollars (3,6 milliards d’euros), soit la moitié du potentiel exportateur actuel de Cuba, y compris les ventes de services au Venezuela (4).

La décentralisation des circuits de production agricole, l’usufruit des terres accordé à des petits paysans (plus de 50 % d’entre elles ne sont pas cultivées), la politique de substitution aux importations s’appuyant sur les agriculteurs privés, la nouvelle politique salariale (5) font partie des mesures significatives déjà prises par le nouvel exécutif. Pour certains économistes, il faut « libérer les forces productives », comme le Vietnam l’aurait fait avec succès. L’actuel système ne peut pas, selon eux, constituer un point de départ pour le développement. L’économiste Pedro Monreal évoque la nécessité d’une « refondation économique, sociale et politique (6) ».

Toutefois, le soutien à l’activité privée et les conséquences d’une extension de l’économie de marché pourraient aggraver les inégalités sociales, déjà très critiquées, alors que les salaires sont insuffisants, comme l’a publiquement reconnu M. Raúl Castro, et que l’économie informelle et le marché noir prospèrent.

Jamais l’écart entre les jeunes et la vieille génération révolutionnaire n’a été aussi grand

Les réformes économiques marchandes des années 1990 ont déstabilisé la population et provoqué une nouvelle stratification sociale. La sociologue cubaine Mayra Espina constate que « la population urbaine en situation de pauvreté dont les besoins de base ne sont pas satisfaits est passée de 6,3 % en 1988 à 20 % en 2000 (7) ». « La petite bourgeoisie urbaine et rurale s’est recomposée à partir de l’économie informelle, du travail indépendant et de l’élargissement des mécanismes de marché dans la distribution. Dans l’économie informelle, on peut observer certaines activités qui fonctionnent comme de petites entreprises, où il est possible de distinguer clairement le patron ou l’employeur, les salariés, les aides familiales et même des apprentis (8). »

L’homogénéité sociale et l’égalité conquises au début de la révolution ont régressé alors qu’elles demeurent des valeurs enracinées dans la société. Avant la crise, l’universalisation des droits sociaux garantissait l’alimentation de base, l’éducation, la santé, la sécurité sociale, l’emploi et l’accès aux biens culturels. La société avait atteint des niveaux d’égalité relativement élevés, et l’intégration raciale avait progressé (9). La crise a sapé ces acquis, et les tensions ont augmenté.

Jamais l’écart entre les jeunes et la vieille génération révolutionnaire n’a été aussi grand. Les nouvelles générations n’ont connu que l’austérité de la « période spéciale » (provoquée, à partir de 1991, par l’effondrement du bloc soviétique) et une société qui n’a rien à voir avec celle de leurs aînés. Elles considèrent la dictature de Fulgencio Batista comme une histoire lointaine enseignée dans les livres scolaires. Ayant souvent permis l’ascension sociale de leurs parents, la période faste des années 1980 s’apparente à un souvenir.

Tandis que l’éducation se dégradait, des professeurs ont quitté leur emploi au profit d’activités privées mieux rémunérées. On les remplace parfois par des maestros emergentes, enseignants peu expérimentés, ayant reçu une formation courte. « L’enseignement est un désastre », s’écrie un membre du public lors d’un débat organisé par la revue Temas dans le cadre du congrès de l’Union nationale des écrivains et artistes cubains (Uneac) (10), en écho à l’intervention remarquée du directeur du Festival de cinéma latino-américain Alfredo Guevara dénonçant « les critères et les pratiques absurdes qui régentent l’éducation ».

D’où vient le désintérêt de nombreux jeunes pour la politique ? C’est qu’« elle me rend malade », répond l’un d’eux, exaspéré par les « exhortations » et les « orientations » exprimées quotidiennement par les dirigeants. Le sentiment qu’ils n’ont pas d’avenir professionnel correspondant à la qualification acquise est répandu, et beaucoup cherchent à quitter l’île. En février 2008, lors d’un face-à-face très médiatisé, un étudiant fit part de ses griefs au président de l’Assemblée nationale Ricardo Alarcón. Pourquoi faut-il une autorisation pour voyager ? Pourquoi l’accès à Internet est-il restreint ?

Dans une enquête menée durant plusieurs mois, Michelle Chase, une historienne américaine, souligne que les critiques principales portent sur le manque de débats et la sclérose des institutions (11). Quelques jeunes étudiants et chercheurs mettent l’accent sur la nécessité de « socialiser le pouvoir » (12). Ils ont organisé en 2007 à l’université de La Havane une réunion publique d’information sur la révolution d’octobre 1917 à laquelle six cents personnes ont assisté. Ils se réclament du socialisme, relisent les « classiques » du marxisme. Mais, signe des temps, aucun d’entre eux ne se définit comme « fidéliste ».

En reconnaissant publiquement que le système ne fonctionne pas bien, que les salaires sont insuffisants, qu’il faut des « changements structurels », M. Raúl Castro a suscité beaucoup d’espoirs. En appelant ses compatriotes à participer à un grand débat national, le nouveau président a ouvert un espace pour l’expression d’opinions divergentes. Bien qu’aucune synthèse de la discussion n’ait été rendue publique, on sait que les militants se sont prononcés en faveur d’un socialisme plus participatif et plus démocratique. La population, elle — et, en tout premier lieu, les opposants —, réclame d’abord des améliorations de la vie quotidienne. Il faut changer. Mais quoi, quand, comment ?

« Cuba commence à bouger, le modèle actuel est en crise », commente le jeune chercheur Ariel Dacal. Depuis deux ans, l’expression collective de critiques sur les dysfonctionnements actuels ou sur les bilans passés est manifeste. En janvier 2007, pendant la convalescence de M. Fidel Castro, la diffusion d’une émission de télévision complaisante envers d’anciens censeurs des années 1970 déclencha une pétition collective et une « guerre des courriels » qui s’exprima pour la première fois sur Internet. Signé par de nombreuses personnalités culturelles ou politiques (Alfredo Guevara, Mme Mariela Castro, fille de Raúl Castro) et religieuses (Mgr Carlos Manuel de Céspedes), le texte sera suivi d’un cycle de conférences et d’un livre tirant un bilan critique des « années de plomb » (13).

De façon inédite, note Desiderio Navarro, directeur de la revue Criterios, « une sphère publique s’est constituée qui supplée aux carences des grands médias ». Les débats se sont poursuivis en avril 2008, lors du congrès de l’Uneac, à la Foire du livre, dans les réunions organisées par la revue Temas, ou dans des centres de formation tels que le Centre Martin Luther King. L’existence du site Internet Kaosenlared diffusant des textes cubains permet de répercuter et d’amplifier les échanges et les discussions à une échelle jusqu’alors inconnue.

De quoi discute-t-on ? Sur quoi portent les différences ? Des militants, des chercheurs, des intellectuels ou certains cercles étudiants sont en quête d’un socialisme alternatif. Cette recherche s’accompagne d’un retour critique sur le « socialisme réel » et le bilan de la chute de l’URSS dont l’analyse, comme le rappelle l’écrivain Ambrosio Fornet, a toujours été repoussée « pour ne pas mettre en péril l’unité et ne pas donner d’armes à l’adversaire ». Mais il s’agit là d’un « simulacre d’unanimité (14) » : Alfredo Guevara dénonce « la conversion des idées en rituel, en palabres, en cérémonie, chose fréquente dans l’histoire chez les bureaucrates et les opportunistes ».

Deux grandes questions occupent le cœur des débats. L’économie d’abord. Le manque de participation populaire ensuite.

Pourquoi l’économie ne fonctionne-t-elle pas ? Quelles sont les relations entre l’Etat et le marché dans une économie de transition au socialisme ? Quelles leçons peut-on tirer à Cuba des expériences chinoise et surtout vietnamienne ? Entre « raúlistas » et « fidelistas », les réponses diffèrent. Si les uns et les autres n’engagent pas nécessairement leur mentor réciproque, cela n’en témoigne pas moins de divergences au sommet de l’Etat.

Jusqu’où M. Raúl Castro peut-il et veut-il aller ? Pragmatique, il met l’accent sur la nécessité de sortir l’économie de l’ornière, d’améliorer les rendements dans l’agriculture tout en prônant un fonctionnement plus organisé et plus respectueux de l’ordre institutionnel, régulièrement court-circuité par son frère aîné. Par ces réformes économiques, il entend pérenniser le système politique, mais sans le déstabiliser, afin de préparer l’après-castrisme. D’où l’intérêt pour l’expérience vietnamienne, qui paraît confirmer qu’on peut emprunter au capitalisme l’économie de marché, sans remettre en cause le système politique et le parti unique.

Mais une telle expérience est-elle transposable à Cuba ? Et les Cubains en supporteraient-ils le coût social après tant d’années difficiles ? Une fois écartée toute tentation de thérapie de choc, l’idée d’une transition lente et graduelle fait son chemin. Néanmoins, M. Raúl Castro a 77 ans ; le temps est compté.

« Pour progresser, la révolution doit proposer l’impossible »

A l’inverse, ceux qui s’opposent aux réformes marchandes dénoncent le danger qu’elles font courir au système. M. Fidel Castro n’a jamais caché ses réserves à l’égard de ces « mécanismes capitalistes » dont il craint les conséquences politiques. Il a toujours mis l’accent sur le volontarisme et les mobilisations sociales. Le politologue Juan Valdés Paz résume ainsi les différences : « Pour certains, la révolution est un processus historique qui avance par bonds et qui, pour progresser, doit se proposer l’impossible. C’est un courant de pensée très fort, peut-être le plus fort dans la révolution. D’autres révolutionnaires se montrent plus réalistes : ils comprennent qu’il y a des situations que la révolution n’a pas les moyens de surmonter. C’est un débat intéressant entre des utopistes, appelons-les comme cela, des marxistes subjectifs, et des militants plus réalistes, soucieux d’objectifs concrets, qui tiennent compte des circonstances. »

De manière significative, la revue théorique et politique du comité central du PCC, Cuba Socialista, a republié deux anciens discours de M. Fidel Castro. L’un d’entre eux (15) , prononcé en 1988 et « toujours aussi actuel » selon l’éditeur, souligne l’importance de la défense du pays et de la bataille idéologique : « Certains parfois se demandent s’il ne vaudrait pas mieux consacrer toutes ces énergies, tous ces efforts, toutes ces ressources à la construction du socialisme, au développement du pays... Mais ce serait une grave illusion, une illusion criminelle [de ne pas le faire], parce que c’est le prix que notre peuple doit payer pour sa révolution, pour sa liberté, pour son indépendance. » C’était avant la crise ; l’économie cubaine connaissait déjà des difficultés.

Qui dirige à Cuba ? Cette interrogation sulfureuse est formulée mezza voce. M. Fidel Castro a affirmé qu’il n’est et ne sera le chef d’aucune « fraction ». Toutefois, le décryptage de Granma, le 19 novembre, est révélateur. En haut de la première page, une manchette en gros caractères rouges proclame « Fidel reçoit Hu Jintao ». Ce n’est qu’en bas de la page, en plus petits caractères noirs, que l’entretien entre le président cubain en exercice et le président chinois est annoncé : « Conversations officielles entre Raúl et Hu Jintao ». Difficile de penser qu’il s’agit d’une simple erreur de maquette lorsqu’on connaît le contrôle exercé par le comité central du PCC.

Les risques du modèle chinois : une distribution inégale des revenus

Il est malaisé d’identifier des secteurs homogènes dans l’appareil d’Etat. Les Forces armées révolutionnaires (FAR) demeurent incontournables. M. Raúl Castro en fut le ministre pendant presque un demi-siècle, et elles contrôlent directement ou indirectement les deux tiers de l’économie. Leurs entreprises sont le vecteur de nombreuses transformations, et les militaires qui les dirigent ont expérimenté des méthodes de gestion capitalistes. On peut penser qu’ils pèseront en faveur des réformes, même s’il faut se garder de toute généralisation. Certains cadres du parti, du syndicat ou des organisations populaires expriment leurs réserves. Tel dirigeant syndical souligne devant nous les risques inhérents au développement phénoménal de la Chine, confrontée à « une distribution inégale des revenus, à la misère, à une différence marquée entre les villes et les campagnes, et à la dégradation de l’environnement ». D’une sensibilité politique favorable à M. Fidel Castro, Celia Hart déclarait en août 2008 craindre que « Cuba suive la direction de la Chine (16) ». Un haut fonctionnaire cubain cite l’ancien premier ministre polonais Tadeusz Mazowiecki : « Personne n’avait l’expérience de la transition entre le socialisme et le capitalisme. Si j’avais su qu’il y aurait 18 % de chômeurs, je serais peut-être allé moins vite. »

Bien qu’aucun des dirigeants ne propose de changements politiques, l’aspiration à une démocratie participative, à un socialisme autogestionnaire se fait sentir, sous l’influence de la gauche latino-américaine. « La population critique les institutions trop bureaucratiques, elle demande une plus grande participation de la base sociale », commente Valdés Paz. Théorisée par les intellectuels, cette exigence s’accompagne d’une critique du rôle du PCC. « Le parti ne peut diriger l’Etat, c’est le peuple qui doit le faire », déclare un militant. « Je crois que nous devons reconnaître que nous avons construit un projet trop étatique, très bureaucratisé, avec un niveau très limité de participation populaire dans le système de décision », précise Alonso.

Pour la première fois, des « propositions programmatiques » destinées au VIe congrès du PCC prévu fin 2009 ont été publiées sur le site Kaosenlared. Intitulée « Cuba a besoin d’un socialisme participatif et démocratique », cette plate-forme est présentée par des « communistes et révolutionnaires cubains » et impulsée par M. Pedro Campos, un ancien diplomate qui, par le passé, a servi au ministère de l’intérieur. M. Campos vit pauvrement et refuse les interviews, mais il a accepté de nous rencontrer. Ceux qui n’ont pas accès à Internet peuvent se procurer chez lui le texte des treize « propositions » qui condamnent un « socialisme étatique » autoritaire. Pour ses auteurs, il faut créer des conseils ouvriers contrôlant les décisions dans les centres de travail, modifier le système électoral dans le sens d’une démocratie plus participative, réviser les dispositions du code pénal qui motivent des condamnations pour raisons politiques, déclarer illégale l’« aide » des gouvernements étrangers à des fins subversives tout en légalisant la liberté d’association et d’expression.

Le texte se prononce enfin en faveur d’un parti communiste admettant l’existence de courants en son sein. Quelques revendications très populaires complètent l’ensemble, notamment la suppression du permis de sortir du pays et l’accès sans limitations à Internet. Des personnalités cubaines s’expriment dans cet espace de débat, discutant des rapports entre Etat et propriété, autogestion et marché, socialisme et démocratie, alors que la fin d’un cycle historique est proche.

Face au changement d’époque qui s’ébauche — y compris avec l’arrivée à la Maison Blanche de M. Barack Obama —, les comportements évoluent de façon imperceptible, et des différences politiques s’expriment. Directeur de la revue Temas, Rafael Hernández s’interroge : comment « reconstruire le consensus » ? Toute rupture au sommet mettrait en péril l’ensemble du système. Comment remplacer les arbitrages rendus jusqu’alors par M. Fidel Castro, leader charismatique (« irremplaçable », selon son frère Raúl) ? Par une direction plus collégiale, répond le nouveau président en insistant sur la régularité du fonctionnement des institutions. Il a déjà écarté les « talibans », surnom donné à de jeunes inconditionnels dont l’ancien président s’était entouré ces dernières années.

On ne sait si la génération historique qui occupe encore les postes-clés peut réformer ce qu’elle a elle-même construit ou bien si, effrayée par les changements, elle va prendre le parti de l’immobilisme. De fait, la direction actuelle n’est pas plus jeune que la précédente, elle est même... plus âgée. Certains pensent qu’il faut de nouveaux acteurs pour que les transformations soient crédibles. Entre ceux pour qui le temps est compté et ceux pour qui le temps presse, l’histoire n’a pas encore tranché.

Janette Habel.

NOTES

(1) « Message du commandant en chef », Granma, La Havane, 19 février 2008.

(2) En 2008, les ouragans Gustav, Ike et Paloma ont endommagé plus de quatre cent mille habitations, laissé deux cent mille personnes sans abri pendant un certain temps et complètement détruit plus de cinquante-cinq mille hectares de cultures.

(3) Le peso ordinaire sert surtout à payer salaires et achats de première nécessité. Le peso convertible (qui a remplacé le dollar en 2004) est utilisé par les touristes et nécessaire pour l’acquisition de nombreux biens.

(4) Philippe Colombani, La Lettre de La Havane, n° 82, ambassade de France, mission économique, juin 2008.

(5) Désormais, les travailleurs seront payés selon leurs résultats ; leur salaire de base sera fixé sans consultation des grilles salariales nationales, et différents systèmes de rémunération pourront coexister dans les entreprises.

(6) Espacio Laical, La Havane, février 2008.

(7) Mayra Espina, Políticas de atención a la pobreza y la desigualdad, Clacso, Buenos Aires, 2008.

(8) Mayra Espina, « Viejas y nuevas desigualdades en Cuba », Nueva Sociedad, n° 216, La Havane, juillet-août 2008.

(9) Alejandro de la Fuente, A Nation for All. Race, Inequality, and Politics in Twentieth-Century Cuba, The University of North Carolina Press, Chapel Hill, 2001.

(10) Septième congrès de l’Uneac, 1er avril 2008.

(11) Michelle Chase, « Cuba’s generation gap », Nacla Report, New York, novembre-décembre 2008.

(12) Julio César Guanche, « Todo lo que existe merece perecer », Kaosenlared.net, 12 septembre 2008.

(13) La Política cultural del período revolucionario, memoria y reflexión,, actes du cycle de conférences organisé par le Centre théorico-culturel Criterios, La Havane, 2007.

(14) « El quinquenio gris : revisitando el término », dans La Política cultural..., op. cit.

(15) « Defendernos en el terreno militar y en el terreno ideológico » (1988), Cuba Socialista, n° 47, La Havane, avril-juin 2008.

(16) Pagina 12, Buenos Aires, 25 août 2008. Fille de deux dirigeants historiques de la révolution cubaine, Armando Hart et Haydee Santamaría, Celia Hart avait été suspendue du PCC. Elle est morte dans un accident de voiture le 9 septembre 2008.


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