Bis-phénol A (biberons, emballages plastique...) Une lettre du Réseau Environnement – Santé

mardi 5 mai 2009.
 

Nouvelles données sur le Bis phénol A : il favorise le développement d’un cancer spécifique de l’enfant, le neuroblastome. Nouvelle importante car le cancer de l’enfant progresse régulièrement de 1% en Europe depuis 30 ans selon une étude du CIRC parue en 2004.

Deux autres études montrent un effet sur le développement neurologique. L’une porte sur le rat et l’autre sur le singe. Elles montrent des effets à des doses plus faibles que la DJA (Dose Journalière Autorisée). Ce sont là des arguments de poids qui devraient amener l’AFSSA, et son homologue européenne, à revoir leurs positions et à informer Mme Bachelot.

Le RES sera reçu par la directrice de l’AFSSA, Mme Briand, le 7 mai prochain. Et c’est évidemment le point que nous allons aborder avec elle : Comment se fait-il que l’AFSSA ne respecte pas les règles de bonnes pratiques en matière d’évaluation des risques ?

Ces règles prévoient que l’on définisse les normes en prenant les effets chez l’animal, et en appliquant la règle qui veut que le nourrisson soit plus sensible que l’adulte, et l’espèce humaine plus sensible que le rat ou la souris.

Le site Rue 89 a commencé à donner une explication : plusieurs membres du comité qui a pris la décision sont en situation de conflit d’intérêt évident. Quand on travaille pour Arkema, fabricant de polycarbonate, première source de Bisphénol A, il y a manifestement un conflit d’intérêt. L’article L1323-9 du Code la Santé Publique indique « Les membres des commissions et conseils siégeant auprès de l’agence ne peuvent [...] prendre part ni aux délibérations, ni aux votes de ces instances s’ils ont un intérêt direct ou indirect à l’affaire examinée ». La délibération de l’AFSSA concernant le Bisphénol A doit donc être annulée.

La décision de la Mairie de Paris d’abandonner les biberons à base de BPA montre que la société a compris qu’il est invraisemblable de continuer à intoxiquer quasiment tous les nourrissons avec un perturbateur endocrinien comme le BPA.

Ce n’est qu’une première étape, car la contamination de l’enfant se fait par sa mère, comme le montrent des dizaines d’études menées chez le rat, la souris et le singe. On n’arrive pas à imprégner 93 % de la population (comme c’est le cas aux Etats-Unis) sans que les sources soient multiples.

C’est aujourd’hui la priorité : une contamination zéro.


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