Carcassonne, Narbonne, Perpignan, Elne, la Célanèse, AVANT CREISSELS MILLAU

jeudi 23 avril 2009.
 

La semaine passée j’ai fait deux jours de réunions dans le grand sud ouest, dans l’Aude et les Pyrénées orientales.

Je me prépare à présent pour quatre jours d’affilée en meeting : Béziers, Figeac, Toulouse, Creissels. Je reviens avec cette note sur ce que nous essayons de construire sur le terrain dans cette campagne.

Avant cela un mot en faveur de Ségolène Royal et de ses excuses d’un côté et de l’autre. Elle cogne. Elle a raison. Les bégueules qui lui chipotent leur soutien n’ont décidément rien compris au moment politique. La lutte contre Sarkozy n’est pas le bal des petits lits blancs et la gauche n’a pas à y jouer le rôle de la chaisière.

Il s’agit juste de montrer que nous ne laissons rien passer au pouvoir. Que Nicolas Sarkozy n’est pas intouchable. Qu’il est ridiculisable. Les visiteurs socialistes du Président, quelles que soient les circonstances, les diners, les gouters auxquels on les invite, où ce que l’on veut, ne doivent jamais oublier qu’ils ne sont pas ses obligés parce qu’ils ont été reçu !

Coups de main

J‘étais dans l’Aude, à Carcassonne et Narbonne mercredi. Le temps fort en politique et contact humain aura été cette belle rencontre en cave coopérative viticole dans la commune de Serge Lépine, le maire communiste de Camplong qui est mon co-listier. J’en ai tiré ce qu’il me fallait pour compléter ma note sur la politique européenne du vin. Elle occupe l’essentiel du texte publié avant celui-ci.

A Perpignan, le lendemain, je flottais. Parce que les tombes de mes parents y sont encore trop récentes pour que je les croise sans souffrance. Mais la force de la fraternité militante et de son enthousiasme communicatif a pansé la plaie.

A Elne on se sentait dans une ambiance incroyable de mobilisation. Dans ces sortes de situations, on donne et on reçoit. Sur le plan politique il en va de même. Le terrain, quand on ne se laisse pas aller au localisme est une formidable source de recoupement d’informations et d’illustrations concrètes de ce que la politique permet de savoir de façon abstraite.

En me rendant à l’usine la Célanèse, à Pardie dans le bassin de Lacq, il y a quinze jours, j’ai certes apporté un soutien aux travailleurs. J’ai donné. Mais j’ai aussi tiré un magistral exemple concret des racines de la politique de désindustrialisation dans le monde du libéralisme. Cet exemple m’a servi à illustrer un nombre considérable d’interventions notamment médiatiques. J’ai reçu. Du coup, en en parlant, j’ai aussi donné mon coup de main à la lutte. J’ai donné.

Et ça fait que je n’ai pas été peu fier de recevoir ce courrier de monsieur Pascal Diozede. « Monsieur, étant salarié du groupe Célanèse à Pardies et délégué CGT , je tiens à vous remercier de le façon dont vous parlez de la fermeture inadmissible de notre usine dans plusieurs de vos interventions télévisées. En effet c’est une des seules façon pour nous de faire passer le message au Français et pourquoi pas aux Européens sur la façon dont les actionnaires des groupes capitalistes gèrent nos entreprises. Sur Célanèse la grève de la faim tournante de 24h des salariés (et autres) continue, et les actions aussi. »

Un formidable encouragement, non ? J’ai reçu. Et au diable si la balance de qui a été donné et reçu est égale ou pas !


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