Paroles de Montéhus et musique de Saint-Gilles.
Cette chanson fut composée vers 1920 (au moins pour les deux premiers couplets).
Certaines sources la présentent comme née lors du Front Populaire ; cela m’étonnerait ; d’après mon ami André Grès, elle était souvent chantée par les Jeunesse Communistes et Jeunesses Socialistes en 1934-1935 lors de la grande période d’affrontements contre les fascistes. D’après mon grand oncle Bernard Dauban, elle fut chantée à Rodez lors d’une contre-manifestation en 1924.
D’après toutes les sources, le troisième couplet est plus récent (1936 ou 1944).
L’enregistrement choisi ci-dessous (cliquer sur l’adresse portée en source) est ancien, extrait de l’Anthologie sonore du socialisme 1789 1939.
Ce chant a toujours fait partie du répertoire communiste. Les vrais résistants des années 1940 et 1943 se retrouvaient en la chantant après la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1966-1978, cette chanson faisait partie du corpus incontournable des organisations françaises d’extrême gauche.
Premier couplet
Nous sommes la jeune France
Nous sommes les gars de l’avenir
Élevés dans la souffrance
Oui nous saurons vaincre ou mourir
Nous travaillons pour la bonne cause
Pour délivrer le genre humain
Tant pis si notre sang arrose
Les pavés sur notre chemin
Refrain
Prenez garde ! Prenez garde !
Vous les sabreurs, les bourgeois, les gavés, et les curés !
V’là la jeune garde ! V’là la jeune garde,
Qui descend sur le pavé, sur le pavé !
C’est la lutte finale qui commence,
C’est la revanche de tous les meurt de faim !
C’est la révolution qui s’avance,
Et qui sera victorieuse demain.
Prenez garde ! Prenez garde ! A la jeune garde !
Deuxième couplet
Enfants de la misère
De force nous sommes des révoltés
Nous vengerons nos pères
Que des brigands ont exploité
Nous ne voulons plus de famine
À qui travaille il faut du pain
Demain nous prendrons les usines
Nous sommes des Hommes et non des chiens
Refrain
Prenez garde ! Prenez garde !
Vous les sabreurs, les bourgeois, les gavés, et les curés !
V’là la jeune garde ! V’là la jeune garde,
Qui descend sur le pavé, sur le pavé !
C’est la lutte finale qui commence,
C’est la revanche de tous les meurt de faim !
C’est la révolution qui s’avance,
Et qui sera victorieuse demain.
Prenez garde ! Prenez garde ! A la jeune garde !
Troisième couplet
Nous ne voulons plus de guerre
Car nous aimons l’humanité
Tous les hommes sont nos frères
Nous clamons la fraternité
La République universelle
Montre la voie vers le tombeau
Tant pis si la lutte est cruelle
Après la pluie, le temps est beau
Refrain
Prenez garde ! Prenez garde !
Vous les sabreurs, les bourgeois, les gavés, et les curés !
V’là la jeune garde ! V’là la jeune garde,
Qui descend sur le pavé, sur le pavé !
C’est la lutte finale qui commence,
C’est la revanche de tous les meurt de faim !
C’est la révolution qui s’avance,
Et qui sera victorieuse demain.
Prenez garde ! Prenez garde ! A la jeune garde !
Quatrième couplet
Pour que le peuple bouge,
Nous descendrons sur les boulevards.
La jeune Garde Rouge
Fera trembler tous les richards !
Nous sommes les enfants de Lénine
Par la faucille et le marteau
Et nous bâtirons sur vos ruines
Le communisme, ordre nouveau !
Refrain
Prenez garde ! Prenez garde !
Vous les sabreurs, les bourgeois, les gavés, et les curés !
V’là la jeune garde ! V’là la jeune garde,
Qui descend sur le pavé, sur le pavé !
C’est la lutte finale qui commence,
C’est la revanche de tous les meurt de faim !
C’est la révolution qui s’avance,
Et qui sera victorieuse demain.
Prenez garde ! Prenez garde ! A la jeune garde !
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