Retraite d’un million d’euros par an pour Daniel Bouton, ex PDG de la Société Générale

mercredi 1er avril 2009.
 

Bouton efface Fillon !

L’annonce d’une retraite de près d’un million d’euros par an octroyée par la Société Générale à Daniel Bouton, président du conseil d’administration et ancien PDG de la Banque aux résultats brillantissimes - et d’autres dirigeants de haut rang sont également bien servis - vient réduire à néant le fameux décret présenté hier en grande pompe par le premier ministre Fillon pour encadrer les rémunérations des grands patrons.

De la même manière, l’autosatisfaction de Sarkozy lors de son meeting à Saint Quentin le 25 mars avait été démentie dès le lendemain par la publication des chiffres calamiteux du chômage pour le mois de février.

Car bien évidemment le décret annoncé hier, avec son objet à portée limitée et à durée déterminée, ne traite pas des retraites ahurissantes que s’octroient les grands patrons. Faut-il rappeler à Sarkozy et Fillon qu’ils ont mis en œuvre des réformes des retraites des travailleurs aboutissant à faire baisser les pensions de retraite pour le plus grand nombre. La comparaison avec les montants astronomiques que s’octroient une minorité est chaque jour plus insupportable.

Il faut légiférer sur l’ensemble des problèmes posés - rémunérations, bonus, stock-options, retraites des hauts dirigeants et dividendes des actionnaires - afin de réduire les inégalités et de redistribuer les richesses par le plafonnement des sommes versées et par une fiscalité plus fortement progressive.

Sarkozy et son gouvernement apparaissent chaque jour un peu plus comme les fondés de pouvoir des riches et des puissants, obstinément sourds aux demandes sociales. L’agitation et la communication médiatiques ne font pas une politique sérieuse et nos concitoyens s’en aperçoivent. Les dizaines de milliers de manifestants qui arboraient l’autocollant « Casse-toi... » affirmaient un sentiment qui ne peut que s’amplifier au rythme de l’augmentation des licenciements, du creusement des inégalités, et de la surdité cynique du pouvoir.

La manifestation unitaire du premier mai permettra de mesurer une nouvelle fois l’exaspération populaire. Construire une alternative à gauche devient chaque jour un peu plus urgent. Le « Front de gauche » est un premier pas dans cette direction.


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