09h00 : Ce dimanche marque la troisième et dernière journée du congrès constituant du Parti de Gauche. Comme hier, l’accueil des délégués est prévu à partir de 9h30, mais de nombreuses délégations sont dores et déjà arrivées sur le lieu du congrès.

09h15 : L’ensemble du congrès a été marqué par son ambiance studieuse et fraternelle. A peine deux mois après son lancement le 29 novembre, le Parti de gauche a été en mesure de proposer un contre plan de relance raisonnable, crédible et gouvernemental. Il s’est doté d’une épine dorsale en adpotant son texte d’orientation générale. Il a posé une autre pierre fondamentale de son socle idéologique en adoptant le texte "Pour une autre Europe". Et il s’est doté d’organes de direction en élisant son bureau national et la commission de contrôle financier.

9h30 : Ce congrès s’est déroulé au lendemain de la journée de mobilisation interprofessionnelle du 29 janvier. Il a porté le message fort de la nécessité d’un débouché politique aux luttes sociales. Pour le parti de Gauche, ce débouché doit commencer par un front de gauche de toute l’autre gauche à l’occasion des élections Européennes du mois de juin prochain.

9h45 : pour cette dernière matinée de congrès, le bureau national élu hier soir s’installera sur la tribune. A l’image de la salle, ce bureau est composé d’autant d’hommes que de femmes. Sur 50 membres, 24 sont provinciaux et 26 sont franciliens, tandis que 24 ont moins de 40 ans.

10H05 : la clôture des travaux sera faite par jean-Luc Mélenchon, dont le discours commencera à 11h30.Celui-ci sera retransmis en direct par LCP et LCI. Il sera notamment précédé de la présentation du texte issu du forum écologique, d’une présentation de nos réponses à la crise par Marc Dollez et par l’intervention de Manuel Allegre, vice président de l’Assemblée du Portugal.

10h10 : François Delapierre ouvre la séance du matin en invitant tous les membres du bureau national à le rejoindre à la tribune.

10h15 : Elisa Martin, membre du bureau national, présidente du groupe PG à la région Rhône Alpes, préside la séance de ce matin. Elle appelle à la tribune Jacques Rigaudiat, pour qu’il présente la méthode d’élaboration du programme dans la période allant jusqu’à notre congrès de l’automne.

10h20 : après ce congrès de l’urgence, la démarche d’élaboration du programme s’inscrira dans une démarche en deux temps. D’ici fin juin, début juillet, les commissions prépareront un texte. Celui-ci sera alors transmis aux comités pur étude et amendements d’ici au congrès programmatique de l’automne. Notre méthode de travail sera la démocratie afin que ce programme soit celui du parti tout entier, que chaque militant puisse y contribuer et le faire sien. Les travaux se dérouleront dans la transparence et utilisera notamment le site du Parti de gauche comme vecteur pour permettre aux camarades de participer aux différentes commissions mises en place. Nos partenaires de la société civile seront consultés (par exemple à l’occasion d’un forum sur les droits des travailleurs) afin de contribuer à donner un débouché politique aux luttes sociales. Un premier texte d’analyse sera transmis sous 15 jours après validation du Bureau National. Celui-ci s’appuiera sur les documents adoptés par le congrès constituant.

10h30 : Elodie Vaxelaire présente les travaux du forume écologique. Cette question est d’importance pour le Parti de Gauche. Celui-ci étant un parti creuset, il intègre la tradition écologique. La catastrophe écologique n’est plus aujourd’hui une simple hypothèse, elle est dores et déjà visible. Pour le PG, l’écologie n’est pas une question apolitique, elle suppose uen remise en cause du modèle capitaliste qui soustend le modèle productiviste et est générateur de la catastrophe écologique. il nous faut donc transformer complètement notre système économique. c’est pourquoi nous proposons la planification écologique. Quelle autre solution pur gérer le temps long que faire un réel état des lieux, définir des objectfs, mettre en place les indicateurs permettant le suivi de ceux-ci et de prendre les décisions en conséquence ?

10h40 : la première question que nous aurons à nous poser est celle des reconversions industrielles. Il nous faudra également nous interroger sur les questions énergétiques. L’aménagement du territoire, la politique agricole, la gestion de l’eau sont autant de priorités pour nous. L’intégration de ces questions au coeur de notre programme est une réalité attestée par le succès du forum écologique organisé au Sénat qui a regroupé plus de 300 personnes (camarades du PG, sympathisants, amis d’autres organisations, ...)

10h45 : la parole est à présent à Corinne Morel Darleux. Nos axes de travail seront la construction de l’alter développement, la bataille culturelle (pour une société du bien plutôt qu’une société des biens), et la planification écologique (impulsion volontariste sur le temps long de la logique écologique). La croissance verte (ou croissance durable) sont soit des illusions soit des mensonges : c’est polluer moins pour polluer plus longtemps, c’est vouloir faire de l’écologie un business comme un autre. Un modèle qui s’inscrit dans la logique croissance, consommation emploi. Alors que c’est dés çà présent qu’il faut redistribuer les richesses !

10h50 : Il n’y a pas l’écologie d’un côté et le social de l’autre. L’écologie que nous voulons est une écologie politique, radicale, sociale et solidaire est la jonction de ces deux aspects. une telle vision de l’écologie impose une rupture avec la construction actuelle de l’Union Européenne. C’est pourquoi la constitution d’une liste Europe Ecologie, conduite par Daniel Cohn Bandit, n’apporte pas les réponses adéquates à la situation de catastrophe écologique. Notre programme pour les Européennes inclura le développement de l’agriculture vivrière, un moratoire sur la mise en culture des OGM et la réduction de 30% des émissions domestiques de gaz à effets de serre de l’Union Européenne. Parceque la planète n’est pas un terrai de jeu pour les plus riches et que la catastrophe écologique impose de remettre l’intérêt général au premier plan, faisons de l’écologie sociale et solidaire notre boussole politique.

Les délégués d’Unir sont salués par des "Unité !, Unité !" des congressistes. Ceux de la LCR et du NPA sont salués par les congressistes sous les "Tous ensemble, tous ensemble, front de gauche !"

11h00 : Eric Coquerel, secrétaire national aux relations extérieures salue les délégations des forces politiques, syndicales et associatives présentes totu au long du congrès et plus particulièrement ce matin : François Asensi, député 93, pour l’association des communistes unitaires, Martine Billard et Jean-Pierre Lemaitre poru la fédération, Jean-Christophe Frachet pour Cactus La Gauche, Jean-Pierre Vial et Jeanne Vallée pour Lutte ouvrière, Michèle Dessenne et Jacques Nikonoff pour le MPEP, Georges Sarre poru le MRC, Olivier Martin et Yvan Lemaitre pour le NPA, Francis Parny pour le PCF, André Yon et Pierre Jeanneney pour le POI, Christian Pierrel pour le PCOF, Brigitte cerf pur ERSF, Bernard Bosc pur le réseau féministe Ruptures, Jean-pierre Girault et Jean-Vincent Placé pour les Verts, Christian PICQUET, Alain FARADJI, Céline MALAISÉ, Michelle ERNIS, Francis SITEL, Lars STEINAU pour unir, Sylvain Raifaud et Pierre Lucot pou Utopia, Maya Surduts pru Cadac, Pierre Khalfa poru solidaires, les élus Claudine Lelièvre, François Labroille et Michel Champredon, ainsi que Louis Weber, ancien responsable national FSU.

11h05 : la parole est à Marc Dolez qui exprime le sentiment général en indiquant sa joie et sa fierté de voir le PG sonctitué. Nos débats lors de ce congrès n’ont porté que sur les valeurs que nous portons. Il en ressort que nos idées sont claires et nos propositions précises. Nous portons une politique au service de l’emploi, pour modifier le partage des richesses, amorcer un alter développement. Ces mesures sociales et nos mesures écologiques font écho au besoin de réorientation de la construction Européenne.

11h10 : Nous voulons être le parti du combat social, nous voulons être le parti de l’unité. Unité dans les luttes sociales, unité politique, dés le mois de juin pour imposer une défaite à la droite, pour imposer le respect de la souveraineté populaire. Avec les partis de l’utre gauche,nous avons une responsabilité collective : offrir un débouché au mouvement social qui s’est exprimé avec tant de force. Nous devons faire vivre en france un vraie gauche, une gauche qui permette de changer la vie. Avec les autres forces de gauche voulant rompre avec le libéralisme et le capitalisme, disons au peuple, dans le prolongement des révolutionnaires de 1793 que le droit au bonheur est une idée neuve !

11h16 : Elisa Martin, présidente de séance donne lecture aux congressistes d’une proposition d’adresse aux autres partis de l’autre gauche les invitant à l’unité dans le cadre du front de gauche pour changer l’Europe.

11h23 : L’ Adresse des délégués du congrès du Parti de Gauche : tous ensemble dans le front de gauche pour changer d’Europe ! est votée à l’unanimité

11h25 : Le Portugal traversant une crise institutionnelle importante, Manuel Allegre, membre du conseil d’Etat Portugais en tant que vice président de l’assemblée Portugaise, ne peut être parmi nous. Il fait partie des socialistes qui refusent la ligne sociale démocrate, ce qui l’a conduit à se présenter, lors de la dernière élection présidentielle en 2006, à se présenter contre le candidat officiel du Parti Socialiste. Il nous a envoyé quelques lignes, dont François Delapierre donne lecture aux congressistes.

11h30 : Jean-Luc Mélenchon monte à la tribune pour clôturer le congrès constituant du congrès de gauche. Les importantes avancées réalisées collectivement lors de ce congrès sont rappellées (adoption de notre contre plan de relance, de nos statuts, de notre texte "pour une autre Europe" et de l’adresse unitaire aux autres partis de l’autre gauche). Le contre plan de relance en 29 points sera proposé par les parlementaires du PG dans les deux chambres du parlement. Le défi est lancé à tous les partis et media économiques d’organiser un débat large et démocratique autour de ce texte.

11h40 : Le socialisme et la république sociale sont le salut pour les victimes de la crise. La crise économique est devenue sociale et l’on voit poindre la crise politique. Il nous faut être en mesure d’organiser la relève.

11h45 : Le changement climatique a commencé, comme le montre la tempête dans le Sud Ouest. Et dans ces circonstances, qui répare les lignes électriques, répare les autoroutes ? Le Service Public ! Il impose l’écologie politique comme priorité.

11h50 : notre démarche de front de gauche est de rassembler une majorité politique s’appuyant sur une majorité populaire. Son but premier est de rassembler le peuple Français autour de son intérêt général pour changer le monde en commençant par l’Europe.

11h50 : L’union de la gauche n’est aujourd’hui pas réalisée à cause de deux facteurs :

 la ligne choisie par le parti majoritaire qui en soutenant le traité de lisbonne et empêche ainsi l’avènement de l’Europe sociale qu’il réclame pourtant dans tous les documents de campagne

 l’autre gauche doit également balayer devant sa porte : qui comprendrait que nous soyons d’accord sur tout... sauf lorsque nous nous présentons face au peuple souverain, au moment où celui-ci a besoin de pouvoir s’appuyer sur nous ?

Le Parti de Gauche croit à la révolution par les urnes, comme nous le montrent les exemples sud américains. La responsabilité des forces de l’autre gauche est d’intéresser le peuple au fait politique, pas de l’en écarter.

Le Parti de Gauche ne met personne au pied du mur, il ne souhaite que discuter, argumenter. Pas par journalistes interposés, mais sérieusement, le crayon à la main, argument après argument.

11h55 : Aujourd’hui le front de gauche existe déjà. Le PC et le PG le constituent déjà. Il a vocation à être élargi et à ce que chacun y prenne sa place. Il a commencé et rendez-vous est donné pour les premiers meetings à Angers, à Montpellier et à Marseille. les comités de soutien seront mis en place dans les semaines qui viennent.

12h00 : Les discussions avec les autres forces de l’autre gauche en vue de la constitution du front de gauche le plus large possible sont encourageantes. Le parti de gauche n’a qu’une méthode dans ces échanges : la discussion argumentée. Concernant plus particulièrement les échanges avec le NPA, c’est cette méthode qui est appliquée. La signature par 10 organisations d’un texte commun ayant presque valeur de plateforme contre les licenciements montre que cette méthode produit des résultats. L’indépendance vis à vis du PS ? Nombre d’entre nous viennent d’en sortir, mais surtout nous avons des désaccords de fond. Ne nous trompons pour autant pas d’adversaire:l’adversaire est la droite ! Si nous avons avec le PS des désaccords de fond, nous procéderons comme le font tous les démocrates : nous soumettrons ce désaccord au peuple souverain. La constitution d’un front durable ? D’accord ! parlons en ! Mais ne faisons pas des régionales, dont nous ne connaissons pas encore la date ni le mode de scrutin, un obstacle insurmontable.

12h15 : Il nous faudra combattre lors de la campagne l’idée du vote utile pur le PS. Le vrai vote utile, c’est le vote de gauche, c’est le vote du front de gauche. C’est celui pour des députés qui agiront en toute circonstance contre le traité de Lisbonne, qui jamais ne voteront pou la constitution d’un grand marché transatlantique, qui jamais ne cogouverneront avec la droite.

12h20 : Plus que jamais en ce moment, nous avons besoin de démocratie et de citoyens actifs. Attention à la criminalisation rampante des syndicalistes, surtout quand cela entre en résonance avec ce qui se passe en Europe. Nous voulons faire la refondation républicaine de la Patrie des Français, puor instaurer la démocratie jusqu’au bout en Europe.

12h25 : les partisans de l’Europe de Lisbonne feront tout pour que les élections Européennes ne soient pas le sujet principal, pour que l’on parle d’autre chose, alors que 80% de nos lois sont de simples transcriptions de règlements Européens.

En ce moment politique, nous ne pouvons qu’exprimer notre fraternité à ceux qui prennent des coups pour les idées qu’ils portent : notre camarade Hervé Eon pour avoir brandi un panneau "casse-toi pauvre con", Gérard Filoche pour avoir exercé son métier d’imspecteur duu travail, le camarade poursuivi pour avoir diffusé l’Humanité, les outrrageurs, faucheurs, ...

Nous disons merci aux syndicats d’avoir redonné la main à la gauche en organisant la résistance le 29 janvier.

12h30 : Le texte contre les licenciements signé par 10 organisations politiques, la grande mobilisation du 29 janvier, notre congrès, celui du NPA la semaine prochaine et les élections Européennes nous donnent à tous des responsabilités face au Peuple. Nous tendons, fraternellement, sans condition, la main au NPA pour que, ensemble, nous puissions entamer la réapropriation de l’intérêt générale et la mise en oeuvre de la République sociale. Ne la refusez pas. Elle a un nom : le front de gauche.

12h35 : Jean-Luc Mélenchon descend de la tribune sous les acclamations "Tous ensemble ! Tous ensemble ! Front de Gauche !", bientôt couverts par l’Internationale reprise en coeur par tous les congressistes.