L’Unicef publie un rapport sur la santé maternelle et néonatale. Près de 80% des femmes qui meurent pendant la grossesse ou l’accouchement pourraient être sauvées si elles avaient accès à des services et à des soins de santé de base.

400 décès pour 100 000 naissances : c’est le taux de mortalité maternelle sur le plan mondial. En 15 ans, il n’a baissé que de 30 points. Pourtant des moyens existent pour le faire fortement chuter.

Le rapport de l’Unicef "La Situation des enfants dans le monde", publié tous les ans, est axé cette année sur la santé maternelle et néonatale. Ce rapport indique également que 4 millions d’enfants meurent dans les 28 jours qui suivent leur naissance. L’Unicef affirme que la santé de la mère et celle de l’enfant sont liées et que c’est un continuum de soins qui peut faire chuter la mortalité maternelle et infantile : prise en charge de la femme enceinte, amélioration des conditions d’accouchement, soins apportés aux nouveau-nés, suivi de la mère et du jeune enfant.

Le continuum de soins

Le continuum de soins commence dès les consultations prénatales. Il comporte aussi la vaccination, la supplémentation en micronutriments, l’amélioration des pratiques d’hygiène. Une nutrition adéquate de la mère est essentielle pour la santé et la survie des mères et des nouveau-nés. Il est également essentiel de réduire l’incidence des maladies infectieuses et de prévenir et traiter le paludisme et le VIH/ sida.

Promouvoir un environnement favorable

Il ne suffit pas, pour établir et consolider ce continuum des soins de santé, d’améliorer les interventions de soins de santé primaires. Il faut encore créer un environnement social favorable aux femmes : accès des filles à l’éducation, prévention du mariage précoce, abandon de la pratique de l’excision, élimination de la violence et des mauvais traitements, participation accrue des femmes à la vie familiale, économique, sociale et politique.