La ville de Nîmes a vécu un véritable état de siège, le 14 janvier

samedi 24 janvier 2009.
 

Menace d’attentat ? Non.

Bête féroce en liberté ? Presque.

Sa Majesté Sarko avait décidé, ce jour-là, de visiter ses sujets dans le lointain département du Gard, pour les entretenir de culture. Il ne lui a fallu qu’une heure et dix minutes pour faire le tour de la question. Mais les Nîmois s’en souviendront.

Echaudé par quelques visites provinciales qu’avaient perturbées des braillards, notamment l’avant-veille, à Saint-Lô, la Présidence a donné de strictes consignes au préfet, relayées avec zèle par le maire UMP, Jean-Paul Fournier, un sarkomaniaque qui refuse de se soigner. La populace a donc été fermement tenue à l’écart, moyennant de menus inconvénients pour les habitants.

Dès minuit, le centre-ville, lieu de la messe présidentielle, était interdit de stationnement. A partir de 7 heures, plus de circulation.

Résultat, certains artisans, commerçants ou employés n’ont pu accéder à leurs ateliers, boutiques ou bureaux. Ils ont travaillé moins pour gagner moins.

Même les gamins des écoles ont été bloqués par les intraitables forces de sécurité. Les dangereux galopins du collège Feuchère, par exemple, n’ont pu rentrer déjeuner chez eux et certains ont repris les cours le ventre vide.

Plus chanceux, les 2 000 présumés terroristes scolarisés au lycée Alphonse-Daudet ont eu congé : leur établissement était situé dans la zone ultrasécurisée, personne ne passait.

Moins désopilant, deux médecins ont été empêchés de se rendre au chevet de leurs patients et une dame de 70 ans s’est retrouvée coincée pendant quatre heures dans la pharmacie où elle était venue acheter des médicaments pour son mari.

Aux temps lointains des règnes précédents, quand le roi fainéant Chirac visitait la bonne ville de Nîmes, il y prenait un bain de foule. A présent, note l’un de ces toubibs pourtant UMP, c’est plutôt la foule qu’on envoie au bain.


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