Meeting de lancement du Parti de gauche : François Delapierre

samedi 29 novembre 2008.
 

1) Introduction par François Delapierre

Mesdames, Messieurs, il me revient le très grand honneur de présider le rassemblement de lancement du Parti de Gauche.

Il y a moins d’un mois, j’étais encore membre du Bureau national du Parti socialiste.

Aujourd’hui c’est une nouvelle page qui s’ouvre.

Non pas parce que deux personnes l’auraient seules décidé. Nous sommes déjà des milliers à avoir fait ce choix.

Des milliers de militants venus du Parti socialiste, nombreux dans cette salle, qui ont eu le courage de s’arracher à leur parti pour continuer à défendre leurs convictions. Merci à eux.

Des milliers de citoyens qui avaient d’autres engagements, qui n’étaient souvent membres d’aucun parti, et qui s’engagent aujourd’hui au Parti de Gauche. Merci à eux. Ils ont le courage de braver la suffisance des beaux esprits qui dissertent sur nos chances alors que le monde court à la catastrophe. Ils ont le courage d’affronter la vieille rengaine de la résignation, du « ça ne changera jamais » et sa forme moderne, ce cynisme médiatique qui tente de ridiculiser ceux veulent changer le monde tout en flattant ceux qui n’ont d’autre montagne à gravir que les cimes indécentes de leur compte en banque.

Merci à vous, venus en voisins de cette belle banlieue ou si nombreux de Belgique et de Suisse, car cette réunion n’existerait pas sans votre engagement. Rien n’aurait été possible sans les 6000 signatures de soutien recueillies en quelques jours, sans l’implication personnelle de tous ceux qui ont fait connaître cette réunion en diffusant tracts et affiches, sans les 200 bénévoles qui sont occupés en ce moment même à l’organisation de la journée, sans les 15000 euros de dons qui nous permettent de faire face aux frais de cette salle (il en manque encore, des urnes sont là).

Le Parti de Gauche est un rassemblement d’êtres libres. Qui pensent par eux-mêmes. Et qui agissent, car l’on n’est pas libre lorsque l’on laisse les événements rouler et décider de notre sort à notre place.

Beaucoup reste à faire, le Parti de Gauche ne fait que commencer. Nous n’avons pas encore réponse à tout. Sans doute commettons-nous même quelques erreurs. Mais face à la crise, face à la droite, face aux difficultés de la gauche nous n’attendons pas, nous ne nous lamentons pas, nous agissons.

Les orateurs que je vais appeler devant vous diront l’ambition qui nous anime. Nous savons bien qu’elle est immense. Nous voulons changer ce monde, rien de moins. Mais n’est-ce pas la seule chose raisonnable à faire ? Et je suis convaincu que l’attente qui peut demain se lever est plus grande encore. En ouvrant notre rassemblement, je forme le vœu que nos voix déjà nombreuses résonnent loin hors de cette salle comme un irrésistible signal d’espoir et de combat.


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