Meeting de lancement du Parti de gauche : Raquel Garrido (Nous sommes regardés dans le monde entier)

samedi 29 novembre 2008.
 

Chers amis, chers camarades,

Il me revient le grand plaisir de vous dire que nous sommes regardés. Non, je ne parle pas des caméras qui filment actuellement et qui projettent sur les écrans ces visages souriants car conscients de participer à un évènement historique. Je ne parle pas non plus des caméras qui diffuseront ce soir les images de ce meeting sur les chaînes d’information.

Je parle des dizaines de messages que j’ai reçus du monde entier pour nous soutenir dans la création du Parti de Gauche. Ces messages nous arrivent de dirigeants politiques d’Italie, de Suisse, du Portugal, d’Irlande, de Belgique, de Hollande, de Grèce, de Pologne, d’Allemagne, du Chili, d’Argentine, du Brésil, du Mexique, du Venezuela et de Bolivie.

En effet il n’y a pas qu’en France que cette décision a soulevé l’espoir.

Dans les autres pays aussi, on ressent le besoin que la Gauche retrouve de la force en France.

Pour les peuples, comme en Bolivie, comme au Venezuela, qui ont décidé de prendre en main leur propre émancipation économique et citoyenne, mais s’affrontent à une Europe libérale, la création du Parti de Gauche est une bonne nouvelle.

Là où la gauche est à l’agonie, ou en grave difficulté, comme en Italie ou en Autriche, du fait de la faillite intellectuelle et même morale d’une social-démocratie qui, tout en étant incapable de concevoir le monde autrement que dans le cadre du capitalisme, a empêché une autre gauche d’émerger électoralement, là aussi la création du Parti de Gauche est une bonne nouvelle.

Oskar Lafontaine nous dira, tout à l’heure, son expérience. Il nous a inspiré. Mes camarades, par ce lancement, par ce magnifique meeting, aujourd’hui c’est nous, qui inspirons les autres.

Prenez les dirigeants socialistes argentins qui promeuvent et achèvent la nationalisation des fonds de pension ou l’expropriation de la compagnie aérienne nationale, en complète contradiction avec la politique habituelle des sociaux-démocrates. Ils nous regardent avec impatience et bonheur tant notre rupture a une portée universelle.

En Europe, des leaders politiques tant de l’internationale socialiste (comme Jean Ziegler en Suisse), que du reste de la gauche, nous encouragent et nous légitiment dans notre démarche.

Notre objectif de réunifier la Gauche du NON lors des élections européennes et de prendre la tête de la gauche française est une réponse à un besoin pressant et global. Et quand nous réussirons, alors quel espoir fantastique nous serons pour les militants boliviens, pour les vénézuéliens, pour nos amis du PT du Brésil, pour les socialistes du Chili –les vrais, ceux qui sont restés dans les pas du Président Allende- . Oui, un espoir fantastique, car ensemble, eux et nous, nous pouvons dessiner une nouvelle ère des relations internationales.

Chers camarades, nous sommes regardés, car notre ambition ne peut pas enfermée dans les 6 murs de l’hexagone. Elle est européenne, elle est globale, et je sais qu’elle est à notre portée. Elle ne dépend que de nous !


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