Mélenchon, Debons et Coquerel présentent le Parti de gauche (article Nouvel Obs)

mardi 18 novembre 2008.
 

Inspiré par le "Die Linke" allemand d’Oskar Lafontaine, la nouvelle formation s’appellera tout simplement "Parti de gauche". Elle tiendra son meeting de lancement le 29 novembre en région parisienne et son congrès fondateur début février.

Jean-Luc Mélenchon, en rupture de ban avec le Parti socialiste, a précisé, mercredi 12 novembre, les contours du "Parti de gauche" qu’il va fonder après son départ du PS.

Le sénateur de l’Essonne, qui a claqué la porte vendredi du Parti socialiste au lendemain du vote des adhérents pour le congrès de Reims, a dévoilé le nom et le calendrier de lancement de son nouveau parti lors d’une conférence de presse en compagnie du député du Nord Marc Dolez, démissionnaire comme lui du PS.

Inspiré par le "Die Linke" allemand d’Oskar Lafontaine, la nouvelle formation s’appellera tout simplement "Parti de gauche", a annoncé Jean-Luc Mélenchon. Elle tiendra son meeting de lancement le 29 novembre en région parisienne, en présence d’Oskar Lafontaine, et son congrès fondateur début février.

Pas de "PS-bis"

L’objectif du sénateur de l’Essonne, qui n’entend pas "faire un PS-bis", est de "rééquilibrer la gauche", face au "glissement du PS vers un parti de centre-gauche" annoncé selon lui par la victoire relative de Ségolène Royal lors du vote des militants socialistes. "Notre objectif est de rassembler l’autre gauche pour qu’elle passe en tête de toute la gauche", a lancé Jean-Luc Mélenchon.

Celui qui rêve de fédérer la mouvance du "non de gauche" victorieuse lors du référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne a renouvelé son appel à la constitution d’un "front de gauche" pour les élections européennes de juin prochain.

Il a précisé avoir pris contact avec le Parti communiste, le Nouveau parti anticapitaliste d’Olivier Besancenot et le Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement. Si un rendez-vous est prévu mardi prochain avec les communistes, les discussions s’annoncent plus compliquées avec le NPA. "Je n’ai pas senti d’hostilité", a affirmé toutefois M. Mélenchon.

"Non de gauche"

En attendant, Jean-Luc Mélenchon a présenté deux recrues, Claude Debons, ancien syndicaliste CFDT très impliqué dans l’aventure du "non de gauche", et Eric Coquerel, président du petit mouvement Mars-Gauche républicaine (chevènementistes dissidents).

MM. Mélenchon et Dolez, qui estiment que les tractations en cours au PS valident leur démarche, espèrent surtout attirer des socialistes déçus par les conclusions du congrès de Reims.

Le sénateur de l’Essonne, qui avait signé la motion de Benoît Hamon, a appelé tous ceux qui refusent la mutation "sociale-libérale" du PS à rejoindre le nouveau parti. "J’aimerais bien que Henri Emmanuelli nous rejoigne, de même que Benoît et les autres", a-t-il rêvé. Il a jugé que le front anti-Royal proposé lundi par le député des Landes était "une forfaiture" qui détournait le sens du vote des militants.

Henri Emmanuelli a opposé une fin de non-recevoir à son ancien allié. "C’est formidable s’il m’a appelé. Laissez-le appeler. Moi je suis au Parti socialiste, j’essaie de faire en sorte (...) qu’il reste à gauche, c’est tout. Le reste est sans intérêt", a répondu le député des Landes. (avec AP)


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