L’ état d’urgence politique de la France et l’enjeu des élections de 2007 ( Manifeste PRS 2)

vendredi 18 août 2006.
 

Etat d’urgence

La politique des libéraux est partout au pouvoir. A la tête de l’Etat, aux commandes de l’Union européenne, dans les entreprises et dans les médias, les pouvoirs libéraux gouvernent malgré et contre le peuple. Chaque jour, les politiques libérales aggravent la crise sociale et détruisent les institutions de la vie collective. En France, depuis la réélection de Jacques Chirac, ce pouvoir s’exerce sur le mode d’un coup de force permanent. Ce décalage entre la direction des affaires publiques et les intérêts comme les attentes du plus grand nombre n’a cessé de se creuser depuis 2002.

Trois composantes se conjuguent pour installer les conditions d’une crise sans précédent de notre société. D’une part c’est bien sûr l’obstination violente des libéraux à mettre en place leurs politiques. D’autre part, c’est l’impuissance de la gauche, sous la direction de la social-démocratie presque partout dans le monde, à contrecarrer l’extension générale du modèle néo-libéral. Enfin c’est l’incapacité des mouvements populaires à changer le cours des évènements en dépit de mobilisations sociales massives et déterminées. En entrant en résonance, la crise sociale, la crise institutionnelle et la crise politique plongent notre pays dans un Etat d’urgence politique. La caractéristique essentielle de cette situation est d’être une crise de légitimité de toutes les institutions représentatives de la vie collective.

L’enjeu national et européen de 2007

Les élections de 2007 donnent à la France une chance sans précédent de peser sur l’avenir de l’Europe et de contribuer au recul des politiques libérales sur tout le continent. Tous les dirigeants européens disent en effet attendre 2007 et l’élection du nouveau président français pour relancer le processus de ratification de la Constitution européenne. S’ils parviennent à leurs fins et que le président élu en 2007 donne raison aux chefs d’Etat européens contre son propre peuple en ratifiant le projet de Constitution, notre pays basculera dans une crise nationale d’une extrême sévérité. Mais cela veut aussi dire qu’un président français qui porterait le « non » majoritaire exprimé par son peuple, ce que Chirac a refusé de faire, serait en situation de proposer une méthode alternative pour sortir la France et l’Europe de la crise où l’ont conduit ses dirigeants actuels.

C’est dans ces conditions exceptionnelles que les représentants de Pour la République Sociale, réunis en Convention nationale les 8 et 9 avril 2006 à Montreuil, ont décidé d’adopter le Manifeste politique qui suit. Ce texte décrit l’état d’urgence dans lequel notre pays est plongé en proposant une analyse du capitalisme de notre époque, dont les politiques libérales sont les auxiliaires. Sous couvert des mots de la modernité, ce système enferme les populations dans des servitudes d’un autre âge et détruit la planète. Face à ce recul de la civilisation, le projet de la République sociale propose la refondation républicaine de la France. Il montre ce que pourrait être une politique gouvernementale qui travaille à l’émancipation des personnes, et qui se donne pour objectif le développement humain, en proposant autant de chantiers à engager pour y parvenir.


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