12) Meeting de lancement du Parti de gauche : Intervention d’Elisa Martin

mardi 2 décembre 2008.
 

Comment répondre à l’urgence sociale sans protection sociale, sans protection collective ?

Chers amis, chers camarades,

D’abord je dois vous dire tout mon bonheur de nous voir aussi nombreux. Les temps sont durs, nous nous sentons parfois isolés mais lorsque nous sommes là, je sens que nous nous mettons en mouvement.

80 000 postes de profs, ceux là même qui avec le service minimum d’accueil, n’ont même plus le droit de faire grève, donc 80000 profs de moins dont ceux, évidemment, qui s’occupent spécifiquement des élèves qui sont les plus en difficulté.

5000 bureaux de poste seulement sur l’ensemble du territoire demain. Poste privatisée. Cela veut dire la fin du tarif unique, (donc des augmentations de tarifs), la fin des tournées quotidiennes. Savez-vous combien de vies ont été sauvées par des postiers pendant la canicule ?

Les citoyens manifestent, se mobilisent. Des pétitions circulent.

Pendant ce temps le président travaille. Il régule le capitalisme. Il invente de nouveaux mécanismes de contrôle de l’économie. Il nous protège. Troublant n’est-ce pas ?Alors il devient une sorte de Pénélope qui défait la nuit ce qu’il fait le jour. Ca n’est pas sérieux.

Au delà des discours ce qui compte c’est les actes. La libéralisation comme le manque de moyens finissent par remettre en cause l’existence même des services publics.

Ce mode d’organisation collectif, cet acquis collectif, cette formidable invention qui nous appartient à tous, car nous y contribuons tous et où nous sommes tous traités à égalité, qui rend accessible sans distinction aucune, des biens et des services nécessaires à la vie de tous. Ca contre le chacun pour soi et le chacun selon ses moyens surtout...

Comment se soigner sans hôpital public ? Qui en a les moyens ? Comment faire face à la terrible crise sociale qui s’aggrave. 46 000 chômeurs de plus en un mois. 46000 familles touchés par ce fléau, menacées par la pauvreté. Comment répondre à l’urgence sociale sans protection sociale, sans protection collective ? Qui peut s’en passer ?

Cette question est fondamentale. C’est un véritable choix de société qui est devant nous. Qui l’emportera l’intérêt général ou le tout marchand ? A chaque fois que le marché l’emporte, c’est le désastre. On affame les peuples du monde pour permettre à qq uns de s’enrichir en jouant en bourse les produits alimentaires. C’est une véritable folie. L’eau, l’énergie nécessaires à notre survie seraient des marchandises comme les autres. C’est notre perte programmée.

Voilà la raison d’être du Parti de Gauche. Contester ouvertement une société fondée sur la marchandisation. Affirmer que que ce qui prime, c’est l’intérêt général qui est la cause universelle, et que les services publics sont un moyen de le concrétiser.

S’opposer clairement, franchement à la droite et au capitalisme.

Clairs sur nos valeurs et nos idées, nous serons de toutes nos forces de cette bataille.

Défendre les services publics, c’est défendre l’intérêt général, et je suis fière de participer à la construction d’un parti qui se reconnaît dans cet héritage universel celui de la république et du CNR et qui vaut pour tous les peuples du monde. Qui se donne comme horizon de faire gagner nos idées.


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