Pour dépasser et remplacer leur système : Il faudra chasser les pitres qui gouvernent (par la Coordination Nationale des Collectifs Unitaires)

mercredi 29 octobre 2008.
 

Mais quel pitre minable ce Sarkozy. Le dimanche 19, il insulte les enseignant-e-s et parents d’élèves qui ont manifesté contre les suppressions de postes : « Des fonctionnaires nantis, qui… » Le mardi, il poursuit en justice un manifestant qui avait écrit sur une pancarte « Casse, toi ! Pauvre con ». Insupportable, pitre que nous écoutons nous asséner : "C’est intolérable, je vous dis, sur le passage du cortège impérial !".

Il faudrait oser faire du Victor Hugo. Vous vous souvenez. Il avait lancé l’expression « Napoléon le petit » à propos du neveu de l’oncle, qui porta le numéro III après s’être fait élire par un suffrage universel manipulé. Cela donnerait « Le jeune empereur ambitieux a trouvé plus de mille milliards, à l’esbrouffe, des garanties d’Etat pour que les nantis ses amis ne perdent rien avec la crise qu’ils se sont provoquées.

La Bourse était malade : une grave "crise de foie" parce qu’elle avait avalé des plats toxiques ou trop riches, c’est au choix. Et cela avait provoqué une "crise de foi" dans leur célèbre système ou les spéculateurs sont plus honorés que les travailleurs.

Comment justifier cette mesure sans donner l’impression de s’affaiblir ? En insultant les pauvres et les chercheurs, et les enseignants. Quand ces gens au pouvoir ont des problèmes il faut qu’ils tiennent d’une main de fer toute cette populace : durcissez les négociations de l’assurance chômage, ces fainéants… ; organisez bien les restrictions de l’accès aux soins ; bloquez les salaires ; soyez fermes ! »

On leur disait, une fois qu’il écoutait en cours de sciences politiques cette réflexion de Machiavel quand un gouvernement corrige sa politique en tenant compte des revendications, il lui arrive de s’affaiblir et souvent de développer encore plus d’exigences ». Il faut donc être ferme dans l’épreuve, n’est-ce pas monsieur le (futur peut être) petit empereur ?

Eh bien, nous vous prendrons en tenaille, aves deux forces qui ne demandent qu’à s’assembler. La première, déjà visible : la colère plus grande, l’insolence plus grande dans les manifestations, celle des enseignants le 19 octobre, celle des personnels de l’INSEE, celles de la météo, celles des ouvriers de l’automobile. Et celles en préparation des postiers le 22 novembre ; et la date qui finira par être choisie pour rejeter les lois de privatisation partielle du droit d’accès aux soins.

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Vous ne pouvez pas dire que l’argent manque. Vous ne pouvez pas dire que votre BCE (banque centrale européenne) est inflexible. Vous ne pouvez pas dire que vous avez des solutions. Ce que permettait, depuis de dizaines d’années les progrès techniques et humains, vous l’avez refusé, messieurs les gouvernants pour vous mettre au service de vos bailleurs de fonds (les amis de Sarkozy, comme le petit bonhomme s’en ventait encore l’été dernier).

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Mais en réalité, hormis ces pitreries, leur faillite est plus grande. Leur système capitaliste a refusé la diminution massive du temps de travail et la pluriactivité rendue possible par les capacités actuelles de production. Les propriétaires des multinationales du pétrole, de l’armement, de l’agro-alimentaire ont voulu refuser toute évolution et diversification de la production de l’énergie : du solaire, en Afrique, vous n’y pensez pas, cela ferait concurrence au pétrole ! On devrait multiplier les exemples. Des économies d’énergie, systématiquement, en Europe, avec des dizaines de milliers d’ouvriers du bâtiment qualifiés utiles et employés pour quelques dizaines d’années ? Vous n’y pensez pas, quelle concurrence pour le lobby nucléaire et en plus vous voulez un contrôle des sols par les collectivités territoriales pour organiser les travaux.

« Collectivistes, fonctionnaire nantis ! » Vous croyez vraiment que ces pitres qui gouvernent auront grand-chose à répondre si, en lien avec les luttes, nous développons les propositions pour une réorientation qui montrent à quoi servirait un contrôle socialisé, remplaçant le pouvoir des 95.000 personnes qui à elles seules possèdent plus de 25 % des richesses de ce monde, et le pouvoir qui va avec ? Oui, tenons des forums pour une résistance et une alternative à la crise, tout ce qui peut faire s’affirmer la préparation des assises pour le changement proposées par la réunion de Politis le 11 octobre. Oui montrons qu’une autre Europe est possible en faisant des listes unitaires alternatives. Le moment exige la mobilisation et la clarté des objectifs.

Deux systèmes s’affrontent : celui qui méprise les droits de chacun et vise la mise en concurrence de toutes et tous, précaires porteurs de force de travail plus ou moins consommable par les employeurs. Et une autre forme de vie en société, où les droits de chacune et chacun, reconnus, sont consolidés par les propriétés socialisés des grandes activités de production et d’échange, les discussions démocratiques pour tous les choix important. Une société de biens communs, à la place des règles des gouvernants profiteurs au service des prédateurs et protégés par des démagogues.

[1] L’équipe de la Rédaction du Site : Etienne Adam, Abd-El-Kader Aït Mohamed, Farid Bennaï, Armelle Chevassu, Pierre Cours-Salies Laurent, Lévy, Gilles Monsillon, Olivier Lafferrière, Katie Palluault, Sylvie Rabie et Roger-Pierre Soret


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