"Le socialisme démocratique" du Vénézuéla d’Hugo Chavez (par Fidel Castro )

lundi 29 septembre 2008.
 

Le "capitalisme démocratique" de Bush a une réplique exacte : le socialisme démocratique de Chavez. il ne saurait y avoir manière plus précise d’exprimer la grande contradiction entre le Nord et le sud de notre hémisphère, entre les idées de Bolivar et celles de Monroe.

Le grand mérite de Bolivar est de l’avoir instauré quand les moyens de communications modernes n’existaient pas, pas même le canal de Panama.Non plus que l’impérialisme des Etats-Unis ; il y avait seulement les trois colonies de langue anglaise qui, réunies, devinrent indépendantes en 1776 avec l’aide de la France et de l’Espagne.

Comme s’il avait été capable de voir à travers les siècles, El Libertador proclamait en 1829 : "Les Etats Unis paraissent destinés par la providence à accabler l’Amérique de misères au nom de la liberté."

Hugo Chavez est un soldat vénézuélien dans l’esprit duquel germèrent de manière naturelle les idées de Bolivar. Il suffit d’observer comment chemina sa pensée passant par les diverses étapes du dveloppement politique à partir d’une origine humble, de l’école, de l’académie militaire, de la lecture de l’histoire, de la réalité de son pays et de la présence humiliante de la domination yanqui.

Il n’a pas été général et n’a pas eu sous ses ordres les divisions armées ; il ne fit, ni ne pouvait faire un coup d’état, il ne voulait ni ne pouvait attendre. Il s’est rebellé, a assumé la responsabilité de ses actes, a transformé la prison en ecole, a conquis le peuple et l’a gagné à sa cause en étant loin du pouvoir ; il a gagné les élections à travers une Constitution bourgeoise, a juré sur le document moribond une nouvelle loi pour les lois, s’est heurté aux idées préconcues de la gauche et de la droite et a entrepris la Révolution Bolivarienne dans les conditions subjectives les plus difficiles de l’Amérique latine.

Pendant dix ans, depuis qu’il est président de son pays, chavez n’a jamais cessé de semer des idées à l’intérieur et à l’extérieur de sa patrie.

Aucune personne honnête ne peut douter qu’au Vénézuéla il y a une veritable révolution en marche, et que là se développe une lutte exeptionnelle contre l’impérailisme.

Il faut signaler que Chavez ne se repose pas une minute, qu’il lutte au Vénézuéla et qu’en même temps il voyage systématiquement dans les capitales des pays d’Amérique Latine et des pays importants d’Europe, d’Asie et d’Afrique. Il communique heure par heure avec la presse nationale et internationale, il ne craint d’aborder aucun thème, il est écouté avec respect par les principaux leaders du monde, il fait un usage correct et efficace du pouvoir réél de sa Patrie en tant que pays qui possède les plus grandes réserves établies de pétrole du monde, accompagnées de gaz en abondance, et il élabore un programme national et international sans précédent.

Quand il signe un contrat d’association entre GAZPROM (Russie) et PDVSA (Vénézuéla) pour la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures, il crée en ce domaine une association qui n’a pas d’égale dans le monde. Son association économique avec la Chine, la Russie, des pays d’Europe, et d’autres dont les ressources sont abondantes en Amérique Latine et en Afrique, dégage des forces libératrices pour ouvrir le chemin à un monde multipolaire. Il n’a pas exclu les Etats Unis de l’approvisionnement en énergie et des échanges commerciaux. c’est une conception objective et équilibrée.

Il a instauré pour la Patrie une révolution socialiste, sans exclure les données importantes de la production.

Pour notre Patrie, en un moment historique où elle a été meurtrie par la nature et les assauts criminels de l’empire décadent, compter sur la solidarité de Chavez constitue un véritable privilège. On n’a jamais entendu une phrase aussi internationaliste et solidaire que celle qu’il a adressée à notre peuple : "La terre du Vénézuela est aussi la tienne !"

L’impérailisme essaie de le liquider politiquement ou de l’éliminer à tout prix, sans faire attention à ce que sa mort représenterait une catastrophe pour le Vénézuéla et pour l’économie et la stabilité de tous lkes gouvernements d’Amérique Latine et des Caraïbes.

Mes conversations avec lui sont caractérisées par le point de vue que je soutiens, à savoir que , pour le moment, le plus important est de sauver le Vénézuéla de la politique offensive des Etats Unis. Lors de sa dernière visite, nous avons parlé de l’ampleur du soutien qu’il nous offre et de celui qu’il veut nous offrir, et de notre suggestion de concentrer le maximum de ressources possible dans la baaille interne qu’il livre actuellement contre l’offensive médiatique et les reflexes conditionnés semés durant tant d’années par l’impérialisme.

Depuis maintenant jusqu’au 23 Novembre, la bataille qui se livre est de grande importance, et nous ne souhaitons pas que le soutien à Cuba puisse être pris comme prétexte pour porter atteinte à la Révolution Bolivarienne.

Les 92 ouvriers du batiment vénézuéliens intégrant les Brigades socialistes du Travail Volontaire, envoyés pour construire des maisons à Pinar del rio, constituent tout un symbole de notre époque.

Nous vivons des instants de grande importance. La consultation populaire pour approuver la nouvelle Constitution en Equateur a une grande portée. Chavez rencontrera Lula au Brésil lundi. Ce soir il y a un débat télévisé Obama-McCain. Ce sont toutes des nouvelles importantes.

Pour lui, je ne veux pas laisser ces lignes pour lundi, quand déjà demain samedi il sera de retour dans sa Patrie et en train de parler à nouveau à son peuple le dimanche. Il utilise toujours quelque chose de ces reflexions dans son combat"

Fidel Castro Ruz

En espagnol : http://www.radiomundial.com.ve/yvke...


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