Mais non, nous ne félicitons pas Sarkozy pour le RSA !

mardi 2 septembre 2008.
 

Le « RSA » c’est un système pour faire re-travailler des salariés temporairement privés d’emploi, donc des chômeurs, à prix très bas, à temps partiels et avec des éléments de rémunération donnés… à la place des employeurs : c’est l’état qui paie des compléments de salaires tout comme c’était déjà le cas avec la fameuse « prime pour le revenu » (PPE).

Que nous chantent-ils ces néo-libéraux, eux qui en appellent en permanence au « moins d’état », refusent une prétendue « économie administrée » (sic), mais qui installent des primes quasi « soviétiques » pour compenser par les aides publiques ce que les employeurs privés ne veulent pas payer ? On marche sur la tête ! Pas de quoi féliciter un prétendu « Robin des bois qui prendrait aux riches pour donner aux pauvres » : on se moque de nous. C’est l’inverse. Sarkozy ne travaille que pour les 2 % les plus riches de la population et encore sur la façon de traiter ce RSA !

Un salaire, c’est un salaire, pas un soin palliatif.

Un boulot, c’est un boulot, à temps plein, mensualisé, au Smic, et il y en a un immense besoin dans ce pays si on ne favorise pas inutilement les heures supplémentaires, c’est-à-dire si on ne fait pas travailler quelqu’un deux fois plus à la place de quelqu’un qu’on n’embauche pas. Il faut rapprocher les durées réelles du travail de la durée légale à 35 h et il y aura du travail pour tous mieux que par le placebo du RSA/PPE. Mais cela ne peut pas se faire à profit constant !

Il faut que les entrepreneurs et actionnaires apprennent ce qu’est la fameuse valeur du travail et qu’ils la paient correctement. Les « usines à gaz » pour compenser les vrais-faux bas salaires sont des palliatifs. Haussez le Smic à 10 euros de l’heure immédiatement ! Haussez les salaires de 200 euros immédiatement, cela ira dans le sens de l’indispensable relance pour repousser la récession et dans la voie de l’impérative redistribution des richesses.

Nous ne félicitons pas non plus Sarkozy pour piquer 1,5 milliard aux petits épargnants après avoir donné 15 milliards aux grands capitalistes.

Sa « taxe » à 1% (proportionnelle et non progressive) pour toutes les épargnes de type assurance vie frappera la petite épargne à égalité avec les 378 000 millionnaires en euros de ce pays dont il abaissé généreusement l’impôt l’an passé (bouclier fiscal). Les patrons eux s’augmentent de 58 % l’an passé…

Il y a une politique alternative de gauche : redistribuez d’abord les richesses !

Pour les besoins et droits sociaux, nous demandons une fiscalité républicaine, progressive et directe, avec des impôts sur les sociétés, les rentes et les fortunes, qui compense les inégalités sociales. Pour la Sécurité sociale, les retraites et la protection sociale, nous demandons une hausse massive des salaires et des cotisations sociales appropriées.

Oui il faut taxer le capital, puisqu’apparemment c’est donc redevenu possible, mais pas comme cela en trompe l’œil. Pour de bon ! En annulant toutes les mesures prises initialement par Sarkozy en faveur des riches rentiers et actionnaires.

Et il faut hausser tous les salaires, car la France n’a jamais été aussi riche, les caisses privées aussi pleines (les caisses publiques siphonnées vers le prive) et les richesses aussi mal redistribuées.

Gérard Filoche 28 aout 2008 (D&S)


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