Turquie : Glissement du régime vers une forme de fascisme

samedi 23 juillet 2016.
 

F) Le PG condamne les répressions de masse en Turquie (19 juillet 2016)

À la suite du coup d’Etat d’une fraction de l’armée ce 15 juillet en Turquie, Recep Tayyip Erdogan se livre à une répression féroce qui s’abat bien au-delà des conjurés militaires.

Le Parti de Gauche condamne les exactions en cours contre les communautés kurdes et alévies contre les militants de la gauche turque, contre les journalistes indépendants et s’indigne des purges démesurées et sans rapport qui frappent l’administration turque.

Au lieu d’accorder facilement des bons points de « défenseur de la démocratie », François Hollande devrait faire pression sur Erdogan pour que cessent les crimes en cours en Turquie ainsi que les atteintes aux droits de l’homme.

Eric Coquerel, coordinateur politique du Parti de Gauche

E) Erdogan, un pas de plus vers la dictature (18 juillet 2016)

La lumière reste encore à faire sur la nature réelle et le déroulé du coup d’Etat du 15 juillet en Turquie, mais il apparait clairement que le grand vainqueur en est Recep Tayyip Erdogan.

Profitant de son nouveau statut de « gardien de la démocratie et des institutions », un peu trop vite accordé par les chancelleries occidentales peu regardantes, Erdogan se livre à une répression brutale suite à une tentative pourtant limitée du coup d’État enclenché par une fraction de l’armée.

Si le commandement militaire est dévasté - dont des colonels n’ayant pas participé au soulèvement – Erdogan se livre à une purge drastique de l’administration conduisant entre autres à l’arrestation de près de 3000 fonctionnaires et juges du ministère de la Justice. Les détentions se font dans des conditions d’indignité absolue ; on assiste à des lynchages en pleine rue, et ce, d’autant plus que la police laisse complaisamment faire.

Comme plusieurs fois cette année, des partisans de l’AKP et de l’extrême droite turque commettent parallèlement et en toute impunité de nombreuses exactions contre les communautés Kurdes et alévies et leurs centres culturels ou locaux associatifs, contre les militants de la gauche turque ou contre les journalistes indépendants.

Dans la rue, les cadres militants de l’AKP encore plus déterminés que lors du scrutin législatif du 1er novembre intimident toute personne qui ne montrerait pas assez de ferveur à supporter Erdogan, jusqu’à demander le retour de la peine de mort, chose qu’Erdogan se promet d’envisager.

Un climat de terreur s’installe un peu plus en Turquie. Après les purges de la police de 2013, avec ce nouveau tour de vis et les menaces pesant sur l’opposition, en particulier sur le HDP, Erdogan se créé les conditions pour enfin réaliser son projet de modification constitutionnelle visant à concentrer tous les pouvoirs entre ses mains. Jusqu’alors il n’était pas parvenu à ses fins bien qu’il n’ait pas hésité à relancer la guerre civile contre les Kurdes après l’attentat de Suruc.

Le Parti de Gauche s’oppose à la dérive autoritaire et aux atteintes aux droits de l’homme qui menacent dangereusement la démocratie en Turquie.

Djordje Kuzmanovic, Secrétaire national en charge des questions internationales et de défense

D) Turquie : une farce sanglante qui affaiblit le combat démocratique

C) Turquie : Non au coup d’état d’Erdogan ! Solidarité avec le HDP !

B) Nos articles sur la Turquie d’Erdogan

Turquie : Erdogan s’inspire ouvertement d’Hitler

Erdogan, l’Etat et les bandes fascistes en Turquie – « Nous assistons à une mutation du régime turc qui tend vers le fascisme »->25235]


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