A Rennes : Débat et front uni de l’alternative à gauche

dimanche 22 juin 2008.
 

Ce 19 juin à Rennes une équipe de militants organisait une soirée débat autour de Denis SIEFFERT et de l’appel Politis : "L’alternative à gauche, organisons-la !" (1)

- Intervention de Denis SIEFFERT

Il n’est pas question d’en donner ici un résumé mais juste quelques idées fortes.

Denis SIEFFERT a expliqué au regard des aspects négatifs et positifs de l’expérience des collectifs anti-libéraux ainsi qu’en fonction des échos des lecteurs de Politis qu’une initiative était possible et même nécessaire. Pour Denis SIEFFERT, les divisions des collectifs antilibéraux sur le choix - obligé par le système présidentialiste - du "bon B" (Bové, Buffet, Besancenot) ne devaient pas cacher que ces collectifs avait permis de faire durablement rencontrer des acteurs et actrices provenant de divers partis (PCF, Verts, LCR) qui avaient beaucoup plus l’habitude de s’affronter idéologiquement que de chercher des points communs dans la confrontation.

Politis pouvait prendre une initiative de nouvelle convergence qui pour réussir devait s’éloigner d’une quelconque échéance électorale. Politis n’a pas vocation par ailleurs à entrer dans la bataille politique proprement dite. Politis ne peut que faciliter la constitution d’un front commun contre Sarkozy.

- Plusieurs acteurs et actrices ont participé au débat :

La aussi absolument rien d’exhaustif, les intervenants étant assez longs .

Pascal FRANCHET responsable syndical a insisté sur le lien entre cet appel, malgré ses faiblesses, et les perspectives politiques nécessaires aux grèves et aux luttes sociales en cours,

Christian DELARUE à la suite des propos de Pascal Franchet a lui défendu la dynamique unifiante de l’appel, au-delà de quelques formules ambiguës, car l’unité est vraiment nécessaire et urgente entre les antilibéraux et les anticapitalistes pour empêcher le glissement à droite du PCF vers un PS désormais nettement acquis au social-libéralisme . Il faut forger un cordon sanitaire entre ce PS (du moins les 4/5 ème de cette organisation et surtout parmi ses dirigeants) et le reste de la gauche PCF, Verts, NPA, etc....

Des membres de la LCR (Yves JUIN, Christian TAILLANDIER) ont critiqué cet appel notamment sur le point le plus dangereux qu’il offrait à l’instar des collectifs antilibéraux une porte ouverte au PS, alors que d’autres militants LCR ont insisté sur un autre danger bien plus fort - le sarkozysme - et donc sur l’urgence absolu de faire front commun (Bruno LEVEDER), d’autant qu’un tel front commun pour une alternative à gauche se construit dans le respect des autres processus en cours dont le NPA et non pas en contradiction (Dominique LESEIGNEUR) .

Sylvie LARUE communiste unitaire a elle défendu un profil différent en insistant sur la vocation de transformation sociale de l’Alternative à gauche.

- Enjeux secondaires : La transformation sociale n’est pas la transformation socialiste !

Dans le sillage de cette analyse des intervenantes ont défendu l’idée d’un rapprochement nécessaire des "PS de gauche" avec les antilibéraux mais sans les anticapitalistes qui en restent à la dénonciation et ne veulent aller au gouvernement. Car avec la nouvelle droitisation du PS il y a place pour un parti social-démocrateou néosolidariste plus ancré à gauche intégrant l’écologie et des réformes sociales conséquentes qui s’oppose au capitalisme sans vouloir "basculer" dans le socialisme.Ces propos ont le mérite de montrer qu’il a conflit de positions pour cette alternative mais ces enjeux ne doivent pas dissiper l’enjeu premier : la nécessité du front commun maintenant contre le l’ultralibéralisme de Sarkozy, ce qui ne signifie pas acceptation du social-libéralisme de la direction du PS !

Christian DELARUE signataire de l’Appel


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