Clara Zetkin, révolutionnaire féministe

mardi 12 mars 2019.
 

A) Clara Zetkin (née Clara Eissner le 5 juillet 1857)

C’est la journaliste allemande Clara Zetkin qui a lancé l’idée d’une Journée internationale des femmes.

Source : http://8mars.info/clara-zetkin

Directrice de la célèbre revue Die Gleichheit (L’égalité), qu’elle a fondé en 1890, Clara Zetkin s’inscrit dans une perspective révolutionnaire. C’est elle qui convoqua les conférences internationales des femmes socialistes de Stuttgart (1907) et de Copenhague (1910) où elle imposa son point de vue et qui l’élirent secrétaire, faisant de son journal Die Gleichheit leur organe officiel.

C’est à Copenhague en 1910, lors de la 2ème conférence internationale des femmes socialistes, que l’allemande Clara Zetkin propose, pour la première fois, d’organiser une "Journée internationale des femmes" en vue de servir à la propagande pour le vote des femmes. La conférence réunit une centaine de femmes venues de 17 pays, et adopte aussitôt cette proposition, inspirée des manifestations d’ouvrières qui se sont déroulées aux États-Unis en 1908 et en 1909. Le 8 mars 1914, les femmes réclament le droit de vote en Allemagne. Elles l’obtiennent le 12 novembre 1918.

Clara Zetkin est emprisonnée en 1915 en raison de ses convictions pacifistes. En 1916, elle joue avec Rosa Luxemburg, un rôle essentiel dans la création du parti communiste allemand. En 1920, élue au Reichstag, Clara Zetkin assiste à la montée du nazisme en Allemagne, tandis que l’arrivée au pouvoir de Staline la met à l’écart de l’Internationale communiste. Le 30 août 1932, à 75 ans, elle est chargée, en sa qualité de doyenne du Reichstag, de prononcer le discours d’inauguration du parlement où dominent les chemises noires. Elle lance un vibrant appel à lutter contre le nazisme. Ce sera sa dernière manifestation publique. En exil à Moscou, elle meurt le 20 juin 1933 dans des conditions qui n’ont jamais été élucidées.

Ses convictions lui ont survécu. Elle a défendu une conception du couple au sein duquel les partenaires devaient être égaux en droits. Elle est favorable au divorce par consentement mutuel et pense que les garçons, comme les filles, doivent prendre part aux soins du ménage. Mère de deux garçons, elle a vécu elle-même en union libre, et s’est toujours montrée une ardente partisane du travail des femmes, seul moyen pour elles d’accéder à l’autonomie.

B) CLARA ZETKIN (Figure du féminisme mondial)

Source : http://katstein.wifeo.com/clara-zet...

Clara Zetkin, une des précurseur(e)s de la lutte pour l’émancipation des femmes, militante communiste allemande qui va consacrer toute son énergie à organiser et à mobiliser les femmes travailleuses, les ouvrières du textile et de l’agriculture, les domestiques et les gens de maison pour qu’elles arrachent leurs droits et s’investissent en nombre dans les luttes pour la transformation de la société.

Clara Zetkin était une enseignante, journaliste et militante politique allemande.

Fille d’un instituteur, Clara Eissner se destine elle-même à l’enseignement. Dès le milieu des années 1870, elle fréquente les mouvements féministes, participant aux discussions des Allgemeinen Deutschen Frauenvereins (Association générale des femmes allemandes) et elle commence à adhérer à la mouvance socialiste.

En 1878, entrent en vigueur les lois antisocialistes de Bismarck qui interdit le parti socialiste allemand et sa presse ; ses militants sont à tout moment menacés d’expulsion. Clara Zetkin venait d’y adhérer. Elle s’exile alors à Zurich où elle rencontre le révolutionnaire russe Ossip Zetkin, puis à Paris en 1882. Bien qu’ils ne soient pas mariés, Clara prend le nom de son compagnon dont elle aura deux enfants. Ossip Zetkin décède en 1889 et elle devra élever seule ses deux enfants.

A Paris, elle participe activement aux luttes des socialistes français et à la fondation de la Deuxième Internationale Socialiste, où elle réclame l’égalité complète des droits professionnels et sociaux de la femme.

Die Gleichheit (L’égalité)

De retour en Allemagne après l’abrogation des lois antisocialistes, Clara Zetkin développe le mouvement féminin socialiste et fonde en 1891 la revue des femmes socialistes, Die Gleichheit (L’égalité) qu’elle publiera jusqu’en 1917. A la tête de Die Gleichheit, elle œuvre en faveur des droits politiques économiques et sociaux des femmes et milite sans relâche pour les droits des femmes. Son objectif : amener les femmes à s’engager pour combattre leur oppression et leur exploitation. Elle défend ardemment la nécessité pour les femmes d’avoir une activité professionnelle pour leur permettre d’être autonomes financièrement. En 1907, lors de la première conférence internationale des femmes socialistes à Stuttgart Clara Zetkin est désignée à la présidence du secrétariat international des femmes socialistes.. En 1922 elle est élue députée au Reichstag

Militante contre la guerre et militante politique

Clara Zetkin prendra position contre la guerre lors du premier congrès socialiste international, en 1912 à Bâle, elle appelle les femmes du monde entier à lutter contre la guerre. Opposante à la première guerre mondiale, elle dénonce les positions chauvines du SPD, parti socio-démocrate allemand et participe avec Rosa Luxemburg à la création en 1915 de la ligue spartakiste. Elle mène de nombreuses actions contre la guerre, notamment organise une conférence internationale pacifiste des femmes socialistes en 1915 à Berlin, ce qui lui vaudra d’être arrêtée à plusieurs reprises. Cette aile donnera naissance au Parti communiste d’Allemagne (KPD) dont Clara Zetkin sera son porte parole et sa première députée au Reichstag de 1920 à 1933. En décembre 1920, Clara Zetkin sera chargée, par l’internationale communiste, de saleur le congrès de Tours d’où va naître la Parti communiste français.

En août 1932, présidant le Reichstag en tant que doyenne, elle appellera à combattre le nazisme

Contrainte de fuir l’Allemagne après l’arrivée des nazis au pouvoir et l’interdiction du KPD, elle meurt quelques semaines plus tard en exil à Moscou.

Elle parle, elle parle non point comme une femme isolée, comme une femme qui a pris conscience pour elle-même d’une grande vérité, comme une femme à qui des circonstances exceptionnelles ont donné les connaissances et les facultés d’un homme, comme une femme de génie, née dans un laboratoire humain.

Elle parle au contraire comme une femme pour les autres femmes, pour exprimer ce qui pensent toutes les femmes d’une classe. Elle parle comme une femme dont l’esprit s’est formé dans les conditions de l’oppression au milieu de sa classe opprimée. Elle n’est pas une exception, ce qu’elle dit vaut parce que des milliers, des millions de femmes le disent avec elle…

Elle est la femme de demain ou mieux, osons le dire : elle est la femme d’aujourd’hui. L’égale »

Aragon en parlant de Clara Zetkin dans « Les cloches de Bâle » 1976


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