Non aux "violences policières" contre les lycéens (articles SNES FSU, LCR...)

dimanche 6 avril 2008.
 

1) Halte à la répression contre les manifestations lycéennes

Communiqué de la LCR.

Le mouvement de protestation contre les suppressions de postes dans l’éducation à la rentrée 2008 monte en puissance. La manifestation du jeudi 3 avril à Paris a rassemblé 15 000 lycéens et aussi enseignants. Même si la mobilisation est inégale au plan national, le gouvernement aurait tort de minimiser le mouvement. Il n’y a que X. Darcos pour croire qu’on peut améliorer l’éducation avec moins de professeurs et davantage d’heures supplémentaires pour ceux qui ont déjà un emploi.

La seule réponse de X. Darcos et du gouvernement aux revendications des lycéens et des enseignants c’est la répression et la brutalité des interventions policières que ce soit au lycée Eiffel de Gagny samedi 29 mars, dans le métro mardi 1er avril qui ont conduit à l’arrestation de lycéens de Créteil, Stains, Saint-Denis. Hier, encore, des policiers en civil et en capuche, se dissimulant derrière des badges JCR ou LCR, ont procédé à de brutales interventions qui ont conduit à l’arrestation d’un enseignant, qui est inculpé et doit être déféré au Parquet, et de plusieurs lycéens. La LCR proteste contre l’utilisation frauduleuse des badges JCR et LCR susceptible de dénaturer l’image de notre organisation aux yeux des manifestants, et condamne la répression policière qui est la seule réponse que X. Darcos donne aux manifestants.

La LCR exige la libération et l’arrêt des poursuites contre les manifestants arrêtés qu’ils soient lycéens ou enseignants, l’annulation des 11 200 suppressions de postes et l’abandon du projet Darcos de Bac Pro en 3 ans. Un premier rassemblement est prévu aujourd’hui à 14h, au métro Cité auquel la LCR appelle à Participer.

Le 4 avril 2008.

2) Le Snes-FSU de Créteil dénonce les "violences policières" contre les lycéens

www.vousnousils.fr

Le syndicat Snes-FSU de Créteil a condamné lundi les "violences policières" dont ont été victimes samedi, selon ce syndicat, des lycéens et des enseignants d’un lycée de Gagny (Seine-Saint-Denis).

Samedi, les forces de l’ordre ont été appelées pour libérer l’entrée du lycée Gustave Eiffel de Gagny (Seine-Saint-Denis) où 200 lycéens avaient entrepris un "blocage pacifique" contre les suppressions de postes annoncées dans l’Education nationale.

Après des jets de projectiles, émanant selon le maire Michel Teulet (UMP) de jeunes extérieurs au lycée, la police a usé de gaz lacrymogènes et tiré au flash-ball.

"Cette intervention violente à coups de matraques, de boucliers, de flash-ball et de gaz lacrymogène n’était justifiée par aucune provocation de la part des élèves", s’est indigné dans un communiqué le syndicat selon qui "les enseignants qui ont tenté de s’interposer ont également été molestés par les forces de l’ordre".

Ces "pratiques policières risquent d’entraîner une hausse de la tension près des établissements scolaires", s’est inquiété le Snes.

La semaine dernière, la police était déjà intervenue en Seine-Saint-Denis devant plusieurs lycées à Drancy, Bobigny et Epinay-sur-Seine, sans que cela donne lieu à des incidents.

Le Snes-FSU a aussi dénoncé "toutes les sanctions prises à l’encontre d’élèves" et a défendu "la légitimité" de leur mobilisation.

Ce communiqué fait écho aux protestations provoquées lundi au lycée Paul-Eluard à Saint-Denis après des exclusions temporaires (2 à 8 jours) qu’auraient décidées le proviseur contre "une dizaine" de lycéens ayant participé à un barrage de l’entrée vendredi matin, selon des professeurs.

Les élèves de ce lycée, où des barrages filtrants sont installés depuis une quinzaine de jours, ont décidé d’occuper la cour lundi après-midi en signe de protestation et les professeurs ont demandé en assemblée générale la levée des sanctions, selon la même source.


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