POURSUIVRE ET DEVELOPPER LES ACTIONS dans l’Education Nationale ( Communiqué commun SNEP - SNES - SNUEP ) 3 articles

lundi 31 mars 2008.
 

Le SNES, avec le SNEP, le SNUEP FSU appellent à poursuivre et développer les actions d’établissements, en lien avec les parents et les lycéens avec

- dépôt d’un préavis de grève pour le 1er avril afin de permettre aux personnels qui le souhaitent de participer aux manifestations au côté de leurs élèves, les syndicats lycéens UNL et FIDL appelant ce jour là à manifester dans toute la France.

- nouvelle journée nationale d’action le 2 avril avec manifestations dans les académies et les départements, conférences de presse, rencontres avec les élus. A Paris des délégations d’établissements rencontreront les groupes parlementaires à l’assemblée nationale le matin. L’après midi ils rendront symboliquement au ministre de l’éducation nationale au nom de leurs collègues de toute la France les milliers d’heures supplémentaires qu’ils refusent d’effectuer et exigerons la restitution des postes correspondants.

1) Communiqué commun SNEP - SNES - SNUEP

POURSUIVRE ET DEVELOPPER LES ACTIONS

Les mobilisations se poursuivent dans de très nombreux établissements associant personnels, parents d’élèves et élèves dans les lycées. Si elles prennent des formes variées, rassemblements devant les rectorats, les inspections académiques, les préfectures, grèves, blocages d’établissements, ... toutes expriment une grande détermination des personnels et des usagers.

La manifestation organisée à Paris jeudi 27, qui a rassemblé côte à côte plus de 6000 enseignants et lycéens défilant par établissement, dans le calme, est un succès et montre que le mouvement ne s’essouffle pas comme veut le faire croire le ministère et comme peuvent en témoigner les soutiens d’organisations diverses qui s’expriment depuis 24 h.

Le SNES, le SNEP, le SNUEP FSU soutiennent ces actions d’établissements et appellent à les poursuivre et les développer en lien avec les parents et les lycéens, à interpeller les élus au plan local et national :

- pour un collectif budgétaire permettant le maintien des enseignements dispensés aux élèves, et la restitution des postes supprimés, en particulier par transformation des heures supplémentaires, refusées collectivement dans de nombreux établissements et pour l’amélioration des conditions d’études, la consolidation des trois voies de formation au lycée, contre la généralisation des bacs professionnels en trois ans qui conduirait à la disparition des sections de BEP.

- pour l’ouverture de véritables négociations sur la revalorisation des métiers de l’éducation, dans le respect des statuts et missions, le rapport Pochard ne pouvant en aucun cas constituer une base de discussion. Les lycéens manifesteront le 1er avril à l’appel de l’UNL et de la FIDL. Un préavis de grève est déposé pour permettre aux personnels qui le souhaitent de participer aux manifestations à leurs cotés.

Le SNES, le SNEP , le SNUEP FSU appellent à une nouvelle journée nationale d’action le 2 avril avec manifestations dans les académies et les départements, conférences de presse, rencontres avec les élus. A Paris des délégations d’établissements rencontreront les groupes parlementaires à l’Assemblée nationale le matin. L’après midi, ils rendront au ministre de l’éducation nationale au nom de leurs collègues de toute la France, les milliers d’heures supplémentaires qu’ils refusent d’effectuer et exigeront la restitution des postes correspondants.

2) Très rapide compte rendu du meeting des établissements en lutte, organisé hier par le Snes, à Paris.

Transmis par Michel Naranjo

Une centaine de participants des académies de Créteil, Versailles, Montpellier, Lyon, Lille, et Grenoble. Des représentants lycéens de la FIDL et de UNL.

Les participants venaient témoigner de la mobilisation (voire l’impatience, l’exaspération) dans leur établissement : ils ont demandé l’élargissement du mouvement, disant qu’il fallait continuer car le rectorat (Créteil, notamment) commençait à lâcher et qu’ils avaient déjà gagné quelques trucs. Succès unanime des actions contre les HS (pétitions, engagement à les refuser,...)

Ils ont insisté sur le fait qu’il y avait des actions locales, un peu partout, et que le mouvement allait en s’amplifiant (à part Lille, qui était plutôt sur la pente descendante). Ont insisté sur le fait que les actions locales, ça ne suffit pas : veulent une action nationale, pour donner des perspectives, et parce que le problème des postes, il est national.

A politique nationale, réponse en terme d’action nationale ! Tout le monde a martelé que le 18 mai, c’était beaucoup trop tard ! De nombreuses interventions ont insisté sur le fait qu’il fallait que le premier degré se mette dans le mouvement. (cohérence de tous les dossiers : Pochard, postes, retraites, salaires. : premier degré concerné aussi....). Les collègues ne sont pas pour une grève reconductible : alors quoi ? Ne savent pas, sont en recherche d’un autre type d’action... (on a parlé de boycott examens).

Le Snes a répondu en s’appuyant sur ses mandats : pas une semaine sans action (le 2, journée éducation, puis des actions par zone, puis la manif du 18) ; a insisté sur le fait que la situation était extrêmement variée et inégale selon les endroits, et justifié ainsi l’absence de réponse en terme de grève. Je n’ai pas assisté à la fin, et je ne sais pas s’il y a eu d’autres perspectives proposées. Ce qu’on peut dire, c’est que le nombre de participants n’est pas à la hauteur de la mobilisation : il est possible que la précipitation ait empêché les académies les plus éloignées de prendre leurs dispositions pour participer ; il est possible aussi que ce type d’action ne réponde pas à la mobilisation et ne motive pas les collègues... Personnellement, cette initiative m’a semblé bien décevante (et pourtant, je n’en attendais pas grand chose...)

*En revanche, Laurent vient de m’apprendre que la manif d’aujourd’hui à Paris était un vrai succès, (combative, environ 6000 personnes) ; la FIDL et l’UNL appelleraient à manifester dans toute la France mardi prochain. Par ailleurs, Le Snes réfléchit et discute de la pertinence d’un appel à la grève (au moins en RP) pour jeudi prochain, le 3 avril... Affaire à suivre !

3)Une forte mobilisation se maintient dans l’Education Nationale contre les suppressions de postes

Une nouvelle journée de grève et de manifestation se dessine pour jeudi 27 mars dans plusieurs académies. C’est au plus près des établissements du secondaire que part la contestation de millers de suppressions de postes envisagés par le ministre de l’éducation Xavier Darcos.

Plusieurs syndicats d’enseignants, dont le SNES-FSU, principal syndicat des collèges et lycées, de l’académie de Créteil ont lancé un appel à la grève pour la journée de jeudi contre ces suppressions de postes. Cette académie, qui couvre le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne, scolarise environ 850.000 élèves, dont 384.000 dans les collèges et lycées.

Le syndicat lycéen Fidl a de son côté appelé les lycéens franciliens, à participer à une nouvelle manifestation, jeudi à Paris, pour protester contre les suppressions de postes d’enseignants prévus pour la rentrée prochaine. L’avenir que dessine le plan Darcos est sombre, selon la Fidl : "les lycéens vont subir les conséquences de ces suppressions : classes surchargés, profs et options supprimés etc."

Environ 2000 lycéens et enseignants avaient déjà manifesté le 20 mars dans le quartier latin à Paris. La journée de jeudi devrait être marquée par des manifestations également à Marseille et Lyon.

Vendredi, une centaine de personnes, enseignants, élèves et parents d’élèves du lycée Voltaire de Paris ont manifesté devant le rectorat, dans le XXe arrondissement, pour "dire non aux suppressions des postes". Huit en l’occurence dans l’établissement parisien, plus un poste de CPE et un de surveillant. Le lycée a voté la grève, de mardi à jeudi.

La veille, deux cents enseignants avaient manifesté à Mantes-la-Jolie (Yvelines) pour exprimer leur mécontentement, en déposant une bougie par heure de cours supprimée.

Par ailleurs deux réformes sensibles, celle du lycée et par là-même l’"évolution" du bac, ainsi que le "livre blanc" de la revalorisation du métier enseignant, promesse électorale de Nicolas Sarkozy, doivent être discutées dans les prochaines semaines. Quant aux premiers arbitrages budgétaires pour 2009, ils interviendront au mois de juin.

Plusieurs centaines de lycéens ont manifesté aussi en Seine-Saint-Denis, notamment à Bobigny et Drancy, tandis qu’une "marche pour l’éducation" a réuni plusieurs centaines de lycéens, parents et enseignants du Val-de-Marne. "Banlieue = classes fermées", proclamait une banderole.

La FSU a appelé à une manifestation nationale le 17 mai contre "la politique éducative du gouvernement".


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