Conférence de presse du Collectif national pour un rassemblement anti-libéral

mardi 27 juin 2006.
Source : L’Humanité
 

“ Le rassemblement est souhaitable, et possible ”

Gauche . Le Collectif national pour un rassemblement antilibéral a tenu hier sa première conférence de presse.

“ Nous ne sous-estimons pas la difficulté de la tâche ”, indique d’emblée Claude Debons en présentant le collectif national d’initiative “ pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures unitaires ”. Autour de la table, les représentants des partis et organisations signataires de l’appel publié le 13 mai dernier, les Alternatifs, Mars, la Gauche républicaine, Convergence citoyenne et le Parti communiste français, des signataires représentant des courants d’autres organisations tels Christian Picquet de la LCR et René Revol de PRS, ou Francine Bavay des Verts et des signataires comme le syndicaliste Claude Michel, Yves Salesse ou la féministe Monique Dental, des responsables de collectifs locaux comme France Coumian.

la condition indispensable

L’objectif du collectif ? “ Nous voulons maintenant bâtir un rassemblement de toutes les énergies antilibérales autour d’un projet commun et de candidatures communes. C’est la condition indispensable pour ouvrir la voie à une authentique alternative ”. Selon la vice-présidente de la Région Île-de-France Claire Villiers, il s’agit “ d’un projet de longue haleine, avec des échéances, celles de 2007. Un projet qui mette les réponses politiques en adéquation avec ce que nous pensons être les exigences populaires ”. Premier objectif donc 2007, l’élection présidentielle où, selon Claude Debons, “ nous ne partons pas pour témoigner. Nous voulons changer la donne à gauche pour y faire prévaloir une orientation de rupture avec le capitalisme libéral ”. L’accord des participants est général sur la stratégie pour cette élection : d’une part, ils affirment qu’ils se mobiliseront “ pour battre la droite et l’extrême droite ” au second tour et en même temps, qu’ils “ ne participeront pas à un gouvernement qui serait dominé par le social libéralisme ”. C’est précisément sur ces questions que la direction de la LCR a jusqu’à présent refusé de s’associer à la démarche commune. Elle soupçonne le PCF et certains signataires de travailler à “ une gauche plurielle numéro 2 ” et s’apprête, à la fin de la semaine, à lancer dans la course la candidature d’Olivier Besancenot. Pour Christian Picquet “ rien n’est écrit d’avance. Même si une majorité de la LCR se prononce pour la candidature d’Olivier Besancenot, j’espère qu’elle saura délivrer un message de poursuite de la présence de la Ligue dans les processus unitaires. Parmi les militants de la LCR, l’aspiration unitaire s’est montrée extrêmement forte. Nous ne sommes qu’au début d’un film dont le scénario n’est pas écrit d’avance car le rassemblement n’est plus seulement souhaitable, il est désormais possible ”.

processus populaire et unitaire

Difficulté sur laquelle beaucoup sont tentés de se polariser, la question de la candidature à la présidentielle. La déclaration de candidature de José Bové la semaine dernière a précipité les interrogations sur ce point. “ Il n’y a pas un nom mais plusieurs qui circulent, explique Yves Salesse, et nous n’en avons pas discuté parce que ce n’est pas le moment et que ce n’est pas la question majeure pour nous. La question est de se mettre d’accord sur le fond politique, battre la droite et ne pas participer à un gouvernement à dominante social libérale, et sur le contenu des propositions. Nous ne tomberons pas dans le piège de la personnalisation de la vie politique, quel que soit le nom, la campagne sera portée par un collectif représentant toutes les sensibilités politiques. ”

“ Nous ne voulons pas reproduire le choc des ego, renchérit Olivier Dartigolles représentant du PCF. Tout dépendra de notre capacité à créer un processus populaire et unitaire très large. Il y a un énorme travail à accomplir pour que cette dynamique se développe. ” “ Je suis en province et je multiplie les réunions sur le terrain, annonce pour sa part René Revol membre de PRS. On dirait que plus on est loin du centre et plus la dynamique est forte. Nous devons tenir compte de cette attente qui s’exprime. Nous avons été capables de gérer ensemble la campagne pour le "non" et nous serons capables de mener ensemble cette campagne. ”

Olivier Mayer


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