Le 6 mars 2008, les retraités ont manifesté à l’appel de leur intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC et la FGR-FP

vendredi 7 mars 2008.
 

2) Les retraités manifestent pour leur pouvoir d’achat

Des milliers de retraités ont manifesté jeudi à Paris et dans les grandes villes à l’appel des syndicats pour demander une augmentation des pensions, à trois jours des élections municipales et à quelques semaines d’une possible relance de la réforme du régime général.

Aux cris de "Augmentez nos retraites" et "Fillon, du pognon", derrière des camions dont la sono pastichait des chansons de Carla Bruni, des milliers de personnes - 3.000 selon la préfecture, 10.000 selon les organisateurs - ont manifesté à Paris dans le quartier des ministères, avec la présence notamment de Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.

Une délégation de représentants syndicaux a été reçue à la mi-journée par un conseiller du Premier ministre. Selon la CGT, "le conseiller a renvoyé une éventuelle revalorisation au rendez-vous ’retraites 2008’", après les élections.

L’UMP a estimé dans un communiqué que le gouvernement avait déjà agi et a évoqué les "mesures générales en faveur du pouvoir d’achat : diminution des prix dans la grande distribution, ajustement de l’augmentation des loyers".

Dans les régions, la CGT fait état d’une centaine de manifestations. Selon les préfectures et la police, 500 personnes ont notamment manifesté à Marseille, 140 à Strasbourg, 300 à Nancy et 300 à Briey, 150 à Besançon, 500 à Rennes, de 700 à 1.000 à Toulouse, plusieurs centaines à Lille.

A Paris, le cortège était composé en majorité de retraités de la fonction publique, mais certains étaient venus à titre individuel, en couples, marchant parfois en s’aidant de cannes.

"Je suis un pauvre con de l’Archèche", affichait sur son dos un marcheur, clin d’oeil au chef de l’Etat. Les personnes interrogées par Reuters affirmaient toutes avoir changé leurs habitudes en raison de la hausse des prix.

"Je voyageais plus avant, maintenant je pars moins en vacances, ou alors chez des copains. On fait aussi attention de ne pas chauffer toutes les pièces, parce que c’est trop cher", a dit Thérèse Gasnier, 68 ans, retraitée de Ris-Orangis (Essonne).

"CRI DE DETRESSE", DIT THIBAULT

Bernard Thibault, qui parle de "cri de détresse", a déclaré à Reuters que l’action anticipait la suite prochaine de la réforme Fillon de 2003, qui pourrait amener l’allongement de la durée de cotisation à 41 ans dans la fonction publique.

"La situation est urgente socialement et si on ne fait rien, nous prenons le risque, dans un pays comme la France, d’avoir des dizaines de milliers de retraités pauvres, alors que certains (...) déjà aujourd’hui, se privent de soins de santé et ont de plus en plus de mal à se loger", a-t-il dit.

"C’est évident qu’une manifestation, une mobilisation comme aujourd’hui, nous rend plus fort pour dire au gouvernement qu’il ne faut absolument pas s’inscrire dans la logique des réformes précédentes, parce que c’est elle qui participe à dégrader le niveau des retraites versées", a-t-il ajouté.

Les réformes ont rendu plus ardue l’obtention d’une pension à taux plein. Selon les derniers chiffres officiels disponibles, la France comptait en 2005 13,5 millions de retraités, soit un habitant sur cinq. Environ 600.000 de ces personnes percevaient l’allocation de solidarité, le "minimum vieillesse", qui est au maximum de 628 euros.

Les retraites ont été augmentées au 1er janvier dernier de 1,1%. De récentes études officieuses puis officielles ont montré des augmentations des produits alimentaires de base depuis novembre allant jusqu’à 30%, voire 40%.

Nicolas Sarkozy a promis d’augmenter les "petites" retraites et de relever le minimum vieillesse de 25% d’ici 2012. Une avance de 200 euros est annoncée pour le "minimum" fin mars.

Les syndicats affirment que la paupérisation des retraités est d’ores et déjà une réalité, notamment pour les femmes, dont les carrières sont souvent incomplètes ou peu rémunératrices. Un tiers des retraitées toucherait moins de 700 euros par mois, et la moitié moins de 900 euros, selon la CGT.

Le premier syndicat français réclame notamment un rattrapage immédiat de 200 euros pour tous les retraités, l’instauration d’un minimum au niveau du Smic et l’augmentation des pensions de "réversion" versé aux veufs et aux veuves au titre de leur conjoint décédé.

de Thierry Lévêque

http://www.lepoint.fr/actualites/le...

1) Augmentation immédiate des retraites (aujourd’hui journée d’action CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC et la FGR-FP)

Déclaration intersyndicale

Les Unions confédérales de retraités CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC et la FGR-FP appellent à une journée nationale d’action des retraités le jeudi 6 mars 2008.

L’évolution des prix en 2007, comparée à la revalorisation des retraites au 1er janvier 2008, montre l’injustice faite aux retraités.

Le ministre Xavier Bertrand lui-même reconnaît l’insuffisance du taux de revalorisation.

C’est tout de suite qu’il faut redonner du « pouvoir d’achat » aux retraités afin de compenser la hausse des prix et du coût de la vie.

Les Unions confédérales de retraités CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC et la FGR-FP appellent l’ensemble des retraités à participer aux manifestations organisées localement.

Dans ce cadre, une manifestation se déroulera à Paris et une délégation des UCR se rendra en audience à Matignon.

Fait à Paris, le 18 février 2008


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