Notre dignité d’être humain nous commande de tout faire pour faire naître un autre monde

vendredi 1er février 2008.
 

Avant de commencer la rédaction de cette note j’ai regardé le journal du soir de France 2. J’ai vu que l’augmentation du prix des denrées alimentaires faisait que les gens en Haïti mangeaient des galettes de boue. De la boue. Au secours ! Quel est ce monde ? Comment ne pas haïr ses valeurs et son organisation. On voyait des gosses « nourris » aux galettes de boue ! J’écris, les larmes aux yeux. Je crois que, même sans aucun espoir de succès à court terme, notre dignité d’être humain nous commande de tout faire pour faire naitre un autre monde.

Finalement, bien sur, la droite a eu le dernier mot au Sénat à propos de la révision constitutionnelle pour permettre la ratification du traité de Lisbonne.. Mais j’estime que moralement notre pugnacité et la mesquinerie des procédés utilisés pour nous clouer le bec nous a donné le point N’empêche, en décidant de mener le débat sans désemparer jusque dans la nuit, c’est l’usure qui a fait le travail de la droite davantage que la force des arguments. Imaginez : nous avons fini à deux heures et demi du matin ! Un gros bon point aux communistes qui ont été sur le pont sans trêve, argumentant sans relâche.

Parmi eux, la palme à Nicole Borvo et à Robert Bret. Notre petit groupe de socialiste n’a pas été mal non plus. Nous avons été quinze en séance sans désemparer. Charles Gauthier, Pierre Yves Colombat, Jean-Pierre Godefroy et les autres n’ont pas perdu pied un instant. La présence physique dans un tel hémicycle et sur un tel débat c’est extrêmement important. J’en profite pour dire que c’était parfaitement démoralisant de voir que dans les tribunes, il y avait juste une ou deux personnes. Pas un militant, pas un dirigeant d’organisation. Le débat parlementaire est-il aussi considéré comme une formalité sans intérêt ?

Je garde pour moi le caractère un peu planant de certains messages de camarades me reprochant de ne pas m’intéresser à leur campagne municipale et cantonale et qui sont bien piteux quand je leur apprends que je suis dans l’hémicycle pour la bataille sur le traité de Lisbonne qui n’a pas vraiment plus l’air d’être dans leur préoccupation du jour. Comment leur en vouloir ? Chacun à son poste nous menons notre part du combat. Les journées n’ont que vingt quatre heures. Les fronts sont tellement déconnectés, faute de parti politique de gauche assez fort et volontaire pour les unifier. De mon côté j’ai eu la parole vers minuit et demi. Quinze minutes sur une motion de de procédure, après la discusion générale. Le sens de la "question préalable" que je déposais était : il n’y a pas de majorité ici par principe pour retirer la parole au peuple français. Mon intrevention était donc exclusivement centrée sur la question de la démocratie en europe et en France.

Demain sans doute je mettrai le texte sur de cette intervention sur ce blog. De toute façon elle sera sur le site de PRS (http://www.pourlarepubliquesociale.org) Après la prise de parole, compte tenu des interruptions et de la tension j’étais littéralement vidé comme après une course d’endurance. Oui, vidé.


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