Dénonciation du « crétinisme antilibéral des épiciers de l’extrême gauche ». « Buffet, Bové, Besancenot, Laguiller » repeints en « boutiquiers antilibéraux ». Marie-George Buffet qualifiée de « véritable culbuto de la politique française ». Les leaders du Non de gauche rendus responsables de la « paix des cimetières » qui a suivi le 29 mai, pour n’avoir pas fait « la moindre tentative pour donner un prolongement populaire à la révolte et pour esquisser l’autre Europe ».

Les candidats socialistes à l’investiture présidentielle rebaptisés « Blanche neige et les 7 nains ». Les partisans du Oui (pourtant au pouvoir) enfin dédouanés de toute responsabilité après le 29 mai car « ils n’avaient plus l’autorité nécessaire pour tenter une relance ».

Ce tableau grossier et revanchard contre le Non de gauche n’est pas tiré de Minute ou de Valeurs Actuelles, ni même du Point ou du Figaro, mais du Nouvel Observateur dans une chronique intitulée « Les naufragés du non » publiée sous la plume de Jacques Julliard le 1er juin.

Enfermée dans ses certitudes, la brejnevienne équipe de direction du Nouvel Observateur (Claude Perdriel 80 ans, Jean Daniel 86 ans, Jacques Julliard 73 ans) est visiblement à court d’arguments.