Une note officielle européenne évoque ’l’impératif de discrétion qu’impose le processus de ratification’

vendredi 11 janvier 2008.
 

Le European Policy Centre , puissant think tank installé à Bruxelles, a publié fin novembre une étude complète sur la création et la mise en place du futur Service Européen d’Action extérieure (article 13 bis), c’est à dire d’une diplomatie progressivement unique, après la ratification du Traité de Lisbonne.

Avec le passage à la majorité qualifiée de 11 compétences de politique étrangère et la création d’un "Haut Représentant" c’est à dire un "Ministre" des affaires étrangères "sans le nom", le traité programme une « européanisation » progressive des carrières des diplomates nationaux, qui seront amenés à occuper des postes au siège du service à Bruxelles ou dans les délégations à l’étranger.

L’on peut en particulier y lire que Antonio Missiroli, co-auteur du rapport et directeur des études de l’EPC, relève un "paradoxe entre l’urgence du dossier" (la mise en place est prévue au début de l’année 2009 si le Traité est ratifié dans les délais prévus) et... "l’impératif de discrétion qu’impose le processus de ratification du traité tout au long de l’année 2008" ! Selon lui, la présidence française de l’UE au second semestre 2008 héritera de cette "responsabilité".

Le pire est que ces incroyables recommandations de "discrétion" sur la ratification du traité de Lisbonne, sont exprimées sans complexe par son auteur mais aussi citées, sans plus de complexe par une note de janvier 2008 intitulée "Panorama des Think tanks bruxellois" de la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne à Bruxelles...autrement dit de la diplomatie française elle-même.

Mercredi 09 Janvier 2008


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message