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Européennes.« On ressent partout la même énergie. J’ai assisté à 4 réunions publiques en moins de trois jours, et à chaque fois, j’ai eu du mal à trouver une place comme aujourd’hui à Montpellier ! », déclare Alice, militante LFI. Comme elle, à la sortie du parc des expositions de Montpellier, les avis des participants sont unanimes. La campagne de LFI est en pleine dynamique. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon organise près de 60 réunions publiques sur le mois d’avril avec, à la clé, des record d’affluences qui marquent « une démonstration de force populaire ».

À Montpellier, toutes et tous venus sont venus écouter Manon Aubry, tête de liste LFI. Laquelle était accompagnée par Manuel Bompard (député des Bouches-du-Rhône et coordinateur national du mouvement), la candidate Rima Hassan (juriste franco-palestinienne) et le candidat Anthony Smith (inspecteur du travail et syndicaliste) ainsi que les élus LFI départementaux. Plus de 1 000 personnes s’étaient données rendez-vous pour écouter leurs discours, contre le racket social et pour la paix. Le même jour, les insoumis présentaient leur programme en quinze points. Notre article.

Européennes : À Montpellier, la démonstration de force insoumise Cela se remplit vite ce dimanche 14 avril à Montpellier. Très vite, salle comble. Le public trépigne, entre jeunes, moins jeunes, familles, militants de la première heure ou sympathisants curieux. La première des oratrices est Nathalie Oziol, députée insoumise de la 2ᵉ circonscription de l’Hérault. Saluant le travail de ses collègues euro-députés LFI, elle invite le public à envoyer au Parlement européen « plus de Manon Aubry, plus de Younous Omarjee, plus de Leïla Chaibi, plus de Marina Mesure ».

L’une est la tête de liste et s’est battue pour la mise en place du devoir de vigilance des multinationales, l’autre est président de la commission du développement régional au Parlement européen et à l’initiative d’une commission d’enquête sur les risques naturels en Outre-mer. L’une lutte contre l’uberisation et les droits des travailleurs, l’autre pour les tarifs réglementés. Entre autres, bien sûr. Tous sont des chasseurs d’évasion fiscale et des défenseurs des services publics, des députés de combat.

Pour aller plus loin : Réunions publiques – LFI enregistre des records d’affluence partout en France

Viens le tour d’Anthony Smith, inspecteur du travail, syndicaliste et candidat sur la liste de LFI aux européennes. En mars 2020, il a été sanctionné et muté pour avoir osé réclamer des masques pour protéger des aides à domicile du Covid-19. En août 2020, une certaine Élisabeth Borne avait suspendu Anthony Smith de ses fonctions. Puis l’avait muté disciplinairement à 200 kilomètres de chez lui. Il avait finalement été relaxé après 2 ans et demi de lutte.

« Nous avons besoin de nous rassembler autour d’un projet d’émancipation sociale », plaide Anthony Smith. À la tribune, celui-ci parle d’un sujet qu’il connait bien : les accidents du travail, leurs victimes et parfois leurs mors tragiques. « La réalité, c’est que chaque année en France, près de 600 000 travailleurs sont victimes d’accidents du travail », rappelle-t-il.

LFI contre le racket social et la menace de l’extrême droite et pour que cessent les feux Rima Hassan monte sur scène à son tour. La présence de la juriste franco-palestinienne sur la liste de l’union populaire est une « fierté » pour les insoumis. Fine experte du droit international, ayant une puissante analyse sur le droit d’asile, l’encampement et la question du sans-abrisme, Rima Hassan a tenu un discours de paix. Un discours que les va t’en guerre veulent faire taire à tout prix. Un discours que les psalmodieurs feraient bien d’écouter.

À l’heure où une mondialisation de la guerre devient une probabilité dangereuse, son discours prônant la paix au Proche-Orient a un écho tout particulier. D’ailleurs, que peut concrètement l’Europe à ce sujet ? Remettre en cause certains accords bilatéraux, par exemple. « Je compte sur votre mobilisation le 9 juin prochain pour mettre fin à l’accord d’association UE-Israël, qui est conditionné au respect des droits humains », clame Rima Hassan sous les applaudissements de la salle.

Manuel Bompard, coordinateur de LFI, s’avance à son tour sur scène. Il dénonce l’arnaque sociale du Rassemblement National, rappelant leurs votes à la fois contre le rétablissement de l’Impôt Sur la Fortune et l’augmentation du SMIC à l’Assemblée nationale. Comme Nathalie Oziol, il salue le travail de ses collègues euro-députés au Parlement européen. Le député LFI souligne également la nécessité de luter contre le dérèglement climatique : « Vous êtes bien placés ici, à Montpellier, dans ce département, ainsi que dans les départements voisins, pour imaginer les conséquences d’un tel réchauffement sur notre vie quotidienne », développe-t-il.

C’est l’heure pour Manon Aubry de prendre la parole. Après un rappel du déploiement de la campagne et un rappel des positions des insoumis vis-à-vis de la situation au Proche-Orient, la tête de liste rappelle les positions de LFI dans le cadre de ses élections européennes du 9 juin. Cela tombe bien, le programme complet de l’union populaire est sorti le jour même. CE sont « Nos 15 combats contre leurs 15 dégâts », résume Manon Aubry. Ainsi, les électeurs doivent trancher plusieurs débats : « Détruire nos services publics ou taxer les profiteurs ; Protéger l’exploitation ou les exploités ; Libre-échange ou protectionnisme ; un duo Macron / Le Pen ou l’après Macron. »

Pour conclure, Manon Aubry cite Victor Hugo : « Tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soi-même, prendre corps à corps le destin, étonner la catastrophe par le peu de peur qu’elle nous fait, tantôt affronter la puissance injuste, tantôt insulter la victoire ivre, tenir bon, tenir tête ; voilà l’exemple dont les peuples ont besoin, et la lumière qui les électrise. »