Relations Syndicats-Partis : l’exemple toulousain

dimanche 8 octobre 2023.
 

Pendant la mobilisation contre la réforme des retraites, on a vu les difficultés au plan national pour un travail commun des partis de gauche et des syndicats.

Pourtant, conjuguer mobilisations sociales et débouché politique est devenu une impérieuse nécessité.

Face au bloc bourgeois, aux attaques patronales et gouvernementales et aux menaces de l’extrême droite, c’est un véritable front populaire, un bloc social et politique qu’il nous faut bâtir.

Des expériences locales existent dont on peut se nourrir C’est le cas en Haute Garonne.

Depuis plusieurs années, dans ce département, des réunions régulières se tiennent entre les syndicats CGT 31et FSU 31 (et parfois Solidaires) et les partis de gauche qui débouchent parfois sur des initiatives communes.

Ainsi pendant les dernières mobilisations sur les retraites, alors que les relations syndicats/partis étaient conflictuelles au plan national, à Toulouse CGT, FSU et Solidaires, tous les partis de la Nupes (dont GDS) et le NPA ont réalisé un grand meeting unitaire qui a réuni plus de 1500 personnes.

Déclaration d’intentions et réunion publique unitaire

Après ce succès les organisations (hormis Solidaires) ont décidé de renforcer leurs liens et ont élaboré une « déclaration d’intentions » (*) où l’on peut lire :

« Construire et populariser une alternative politique de rupture écologique et sociale est une nécessité urgente à laquelle les forces de progrès doivent s’atteler en unissant leurs efforts. C’est pourquoi, nous, organisations syndicales et politiques de la Haute Garonne, entendons joindre nos efforts pour affronter les batailles à venir pour la défense des conquis sociaux et des services publics, pour la bifurcation écologique de nos modes de production, de vie et de consommation, et pour la démocratie dans toutes ses dimensions.

Face à la crise et au danger sans précédent que représentent l’extrême droite et la droite qu’elle entraîne avec elle, la réaffirmation dans l’unité syndicale de la lutte des classes et des revendications des travailleur.ses participe de la construction de la nécessaire alternative politique.

Cette alternative passe également par l’unité de toutes les forces politiques de gauche et écologistes qui ont la responsabilité historique d’offrir une perspective de rupture avec les politiques passées, et un nouvel espoir de jours heureux.

Nous appelons aussi à renforcer les organisations syndicales, les partis politiques et les associations, afin de s’organiser, échanger, construire ensemble plus nombreux.ses.

Cette démarche commune de nos organisations se construit dans la durée par des initiatives à l’image du meeting retraites que nous avons organisé le 7 février 2023. A la rentrée de septembre nous nous retrouverons pour une journée de débats sur les orientations présentées ici dans la perspective des mobilisations à venir. »

Cette déclaration se poursuit par la définition de « nos objectifs et combats communs » avec des revendications précises et détaillées sur les 4 urgences actuelles (sociale, écologique, pour les services publics et démocratique).

En cette rentrée, toutes les organisations ont décidé la tenue d’une réunion publique à Toulouse le 11 Octobre, 2 jours avant la journée de mobilisation du 13.

L’exemple toulousain mérite d’être démultiplié.


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