Depuis deux mois, les salariés de l’entreprise Clestra de llkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) sont en grève. L’usine de production de cloisons intérieures est quasiment à l’arrêt depuis le 3 juillet 2023. Les travailleurs se battent pour conserver leurs emplois. Face à eux, un mur. Une récente négociation menée au ministère de l’Industrie ressemblait à un « dialogue de sourds » (Mediapart).

Au-delà des conditions de travail dégradées depuis plusieurs mois, il est question de déplacer l’actuel site dans un autre cinq fois plus petit. Dès lors, il serait impensable que l’ensemble des emplois soient conservés. « En même temps », le groupe Jestia a reçu 5 millions d’euros d’argent public au moment de la reprise du site du Bas-Rhin. Cherchez l’erreur. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, s’est rendue sur place le 24 août dernier pour faire part du soutien total de la CGT aux grévistes. Hier, la présidente du groupe parlementaire LFI-NUPES Mathilde Panot, Emmanuel Fernandes et d’autres députés insoumis sont venus apporter leur soutien aux salariés en lutte. Notre brève.

Clestra : « Tout le monde [fait grève], parce qu’à un moment, il faut relever la tête et faire respecter sa dignité ! » « Contrairement à ce que pensent certains d’en haut, personne ne fait grève par plaisir, tout le monde le fait parce qu’à un moment, il faut relever la tête et pouvoir faire respecter votre dignité ! », s’exclame Mathilde Panot devant les salariés grévistes de Clestra en ce 6 septembre 2023. Ces derniers sont entrés dans leur troisième mois de grève. Depuis début juillet, plus un sou ne rentre dans les caisses. Dans ces temps difficiles, où les prix continuent de flamber, ces travailleurs et travailleuses mènent leur lutte avec beaucoup de courage.

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En octobre 2022, Jestia reprend le site de production de cloisons du Bas-Rhin. Depuis lors, les salariés font état de licenciements abusifs et d’une dégradation des conditions de travail. Venue sur place apporter son soutien, la secrétaire générale de la CGT l’affirme : « la volonté de l’actionnaire était de démanteler ce fleuron industriel ». Selon elle, l’objectif de la direction est de « conserver les aides publiques […] et de reprendre les brevets qui les intéressent » (France 3).

Jestia a reçu 5 millions d’euros d’argent public au moment de la reprise du site de Clestra. Malgré cette somme colossale, le repreneur ne donne aucune garantie concernant le maintien des emplois. Plutôt se gaver d’argent, participer au démantèlement de l’industrie du pays et laisser des salariés sur le carreau, plutôt que de réinvestir cet argent et permettre de faire vivre un site industriel et de nombreuses familles.

Pour soutenir la caisse de grève des salariés de Clestra, c’est par ici

https://www.leetchi.com/fr/c/greve-...

L’insoumission vous tiendra au courant des suites de cette lutte.