Sur les positionnements des divers porte-parole de ce qu’on appelle la gauche du PS

lundi 29 octobre 2007.
 

Je ne suis pas bien sûr de tout comprendre aux positionnements des divers porte parole de ce qu’on appelle la gauche du PS. En fait, je n’ai pas envie de me résigner à ce que j’entends et lis depuis l’Argentine où je me trouve. Je veux juste dire à tous ces camarades qu’ils auraient infiniment tort sur un sujet comme celui du nouveau traité européen de prendre leurs repères dans les jeux internes du parti. Quoiqu’il advienne, cela sera de toute façon une duperie pour eux. Ils y laisseront leur crédibilité sans recevoir autre chose que de vaines cajoleries avant de revenir aux choses sérieuses. Jamais personne à gauche n’oubliera le nom de ceux qui auront changé d’avis pour des raisons aussi mesquines. Même ceux qui ne sont pas de notre avis, à nous les intransigeants du non de gauche à l’Europe libérale et anti-démocratique.

Ecoutez moi : n’avez vous pas tenu les mêmes raisonnements conciliants au moment de la synthèse du congrès du Mans ? Et pourquoi ? Même pas le respect de la lettre du texte signé a ce moment là au congrès. L’exigence d’un référendum pour ratifier le prochain traité européen ne s’y trouvait-t-elle pas ? Que reste-t-il de ce marché de dupes ? S’agissant d’une question comme celle-là il faut partir et rester sur le terrain de l’intérèt du pays et n’en point sortir. Il faut seulement regarder le contenu du texte. S’il est bon pour le pays et pour ce que nous pensons du futur possible, alors il faut l’adopter et ne se soucier de rien d’autre. Si c’est le contraire alors il faut lui barrer la route avec non moins d’énérgie. Mais quoiqu’on en pense, de toute façon, il faut se battre pour que ce soit les Français eux-mêmes qui tranchent la question. D’abord parce que nous l’avons promis. Ensuite parce que c’est la seule réponse honnête que nous puissions faire à notre propre diagnostic commun sur le déficit démocratique de l’Europe et de sa perception par les peuples. Enfin parce que chez nous, aucune décision au sujet de l’Europe n’aura de légitimité autrement.

Obtenir un réferendum ne dépend que d’un vote. Il faut s’opposer à la modification de la Constitution française qui est le préalable indispensable à l’adoption du nouveau traité par voie parlementaire. Ici est le point clef. Chacun peut se faire une idée en allant demander à son parlementaire comment il compte voter à ce sujet.


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