Au Chili... perplexe Un an que Pinochet est mort dans son lit

jeudi 25 octobre 2007.
 

A présent, je suis au Chili. J’y transite pour aller à Buenos Aires où je vais suivre les derniers jours de l’élection présidentielle. Je fais une brève halte à Santiago d’autant plus volontiers que les mystères du marché de la billetterie aérienne rendent cet itinéraire, pourtant bien plus long, notoirement moins coûteux qu’un vol direct.

Sur place je garde le contact avec la France. Je réponds à une interview pour France Info, puis pour France Inter sur le nouveau traité européen. C’était prévisible. Mais je m’attendais moins à retrouver dans la presse, ici comme là bas, si incroyable que cela soit, Sarkozy à la une des quotidiens. Et Ségolène Royal ! Elle a deux pages d’interview dans « El Mercurio », le grand journal de référence du coin. Et j’apprends qu’elle sera là, elle aussi, à Santiago, à la fin de la semaine. Je raconte ça plus loin, si ça vous intéresse...

Les questions que je rencontre ici ne m’éloignent pas davantage des problèmes auxquels nous sommes confrontés en France et en Europe. Ils paraissent seulement plus visibles et leurs contours mieux dessinés. Sans doute parce qu’on les observe de l’extérieur. Mais aussi parce que le Chili a été le laboratoire du néo libéralisme, qu’il s’agisse de la politique économique ou des formules d’enfermement de la gauche dans une alliance suffocante avec la droite repeinte en centrisme.

Ces lignes ont mis quelques secondes à faire dans je ne sais quel éther des 17 heures de vol que mon transbordement jusqu’à Santiago aura exigé. Autant d’heures de flâneries rêvassantes, de sommeil et de méditations sautillantes. M’en plaindrais je ? Combien de temps ont mis tant d’autres sur ce parcours....

Une vie agitée.

« En quinze ou seize jours nous aurons fait le trajet de Barcelone à Buenos Aires » écrit Clémenceau en 1910 au commencement de son journal de voyage en Amérique Latine. Son livre sera mon compagnon de route. Et avec lui, en mauvaises photocopies, le recueil des conférences données par Jean Jaurès en 1911 quand il fit à son tour la traversée de l’océan vers l’Argentine. En espagnol, car l’original n’existe plus... Les jours d’inaction forcée qui s’annoncaient n’effrayaient pas Clémenceau. Pourtant, 16 jours de papotages circulaires avec les passagers du pont des importants, quel ennui en vue ! Il positive : « C’est une longue tranquillité reposante pour qui sort ou marche à la rencontre d’une vie agitée ». Clemenceau avait alors 69 ans. Il pensait « sortir » plutôt qu’entrer dans une vie agitée, et se croyait à son âge sur le dernier tronçon de sa vie politique. On sait ce qu’il en fut. Le « tigre » dirigea le pays en guerre jusqu’à la victoire contre les allemands et leurs alliés. Quand à lui, Jaurès en voyage vivait dans l’angoisse de la montée des périls vers cette catastrophe. Toute son énergie intellectuelle est tournée vers les moyens d’empêcher le désastre. Deux de ses huit conférences sont consacrées à cette question. Et les six autres en sont toutes imprégnées. En pleine traversée de l’atlantique il apprend l’éclatement de la crise franco allemande au Maroc... Il se croit écarté de l’action et de la scène des décisions au moment où le drame se noue. On connaît la suite. Pour finir il sera lui-même un point de départ des évènements. Sa mort fut la première de cette guerre, celle qui rendait toutes les autres plus faciles à obtenir.

Mon paysage mental fluctue entre ces deux états d’esprit. D’un côté ma fébrilité anxieuse devant les désastres de la contre révolution libérale en France me met en écho avec la ferveur angoissée de Jaurès. La manifestation du 18 octobre et le nouveau traité européen tournent dans ma tête. De l’autre, ma gourmandise pour les audaces de la politique latino américaine fait le pendant aux balancements amusés qui animent les pages de Clemenceau. Je pense à ce que je vais vivre dans la dernière semaine de l’élection présidentielle en Argentine. Car c’est en Argentine que je vais, moi aussi, dans leurs pas. Je goûte avec le Chili un hors d’œuvre délicat.

Notre Chili

Le Chili politique est une question de politique intérieure pour plusieurs générations de militants de gauche en France. C’est un fait bien confirmé depuis ce 11 septembre 1973 où les Etats Unis d’Amérique ont donné feu vert aux assassins d’Allende et de milliers de militants de l’Unité populaire ! De ce jour commencent plus de quinze ans de terrorisme d’Etat sur tout le sous continent, des dizaines de milliers d’enlevés, torturés, disparus. Partout le plan Condor pour pourchasser d’un pays a l’autre les miltants de gauche, leurs conjoints et leurs enfants. Partout les voyous criminels de la CIA, les proconsuls arrogants du Pentagone et les professeurs de torture du type Aussaresse, gestapistes de la 25 ème heure, venus former les bourreaux aux méthodes acquises pour notre déshonneur dans la guerre d’Algérie. Impliquées par les vagues d’exilés politiques, nos vies, notre perception de la politique en ont été comme refondues. Pour moi ce fut un grand début dont l’onde de choc et les rebonds dans mon existence continuent. Ici, j’ai visité la villa Grimaldi, principal centre de détention et d’extermination. J’ai écouté l’estomac retourné le récit d’un militant survivant, vu les boites ou l’on enfermait cinq prisonniers à la fois avant et après la torture, parcouru le jardin des roses où sont les petites pancartes des femmes mises en pièces et jetées à la mer. J’ai pleuré de dégoût, d’ampathie angoissée et de stupeur. J’ai ressourcé au prix émotionnel fort la mémoire des premiers pas de mon engagement politique à gauche.

Drôle de pays, quand même. Je parle de son allure physique. Il faut se le représenter dans nos images européo centrées. Imaginons un ruban qui partirait du nord de l’Ecosse et finirait au sud de Marrakech. Et qui n’aurait jamais plus de largeur que de Paris à Rouen. C’est le Chili. 4300 kilomètres de long et jamais plus de 200 kilomètres de large. Et avec ça c’est le monde à l’envers. Au sud, un pays glacé, des espaces infinis vides de présence humaine. Au nord, un désert immense, le plus sec de la planète. Pour couronner cette ambiance voici encore un semis de volcans. Combien ? Dites pour voir ! Réponse : 2000 ! Pourquoi pas. D’un côté l’océan pacifique qui plante au loin le décor du nouvel horizon de développement du sous continent américain vers l’Asie bientôt davantage que vers l’Europe. De l’autre la muraille monstrueuse de la montagne, la cordillère implacable, les Andes, le rebord de l’extrême occident.

LA FRANCE EN PETIT

Ici, pour moi, ce n’est pourtant pas l’oxygène de l’altitude. Malédiction : à peine arrivé je suis de nouveau soumis a l’envahissememt mediatique de notre droopy national. Je retrouve le portrait de Sarkozy à la une de toute la presse car la grève massive du 18 et le divorce du président français excitent assez bien les chroniqueurs. On m’explique que Sarkozy est souvent présent dans les médias au Chili car il intéresse beaucoup. Pour la droite du coin, les héritiers du général Pinochet, une victoire de la droite décomplexée chez ces incorrigibles étatistes français est un formidable encouragement. Quand j’en ai fini avec les questions qu’on me pose au sujet des rebondissements de la nouvelle présidence francaise, on me demande alors des explications sur la prochaine visite de Ségolène Royal à Santiago. En effet, elle est annoncée ici le 29 octobre prochain. Elle accompagne un choeur de jeunes gens de la région du chabichou qui viennent chanter ici le « Canto general » de Neruda. Mais elle donnera aussi une conférence qui énerve beaucoup les gens de gauche que je rencontre. En effet c’est le patronat du coin qui l’organise et il faut payer pour y assister. Le prix du billet d’entrée oscille entre deux mois de retraite de base et presque un SMIC selon la catégorie de réservation (feriaticket.cl rubrique : seminario-congreso).

Pour ne pas exagérer disons juste que ce n’est pas bien compris. Et pas seulement chez les gauchistes du coin, en supposant que les gens qui m’en ont parlé puissent être considérés comme tels, ce qui pourrait bien les énerver en me lisant. J’ai répondu que c’était sûrement pour payer les frais d’organisation. On m’a alors demandé si les frais incluaient les encarts publicitaires qui annoncent l’événement depuis une semaine dans la presse avec ce foutu prix d’entrée ! « Est-elle payée comme Clinton pour faire cette conférence » me demande-t-on ? Comment pourrais je le savoir ? Je dis non, à tout hasard, avec un air d’évidence qui est très important dans le rôle de composition que je joue en défense de notre ex candidate parmi des gens qui ignorent l’intensité amicale de nos relations. De plus, ils sont persuadés que nous nous disons tout, entre dirigeants socialistes francais. Et quand on s’est bien moqué de moi, il me reste encore à avaler la fin du potage. En effet le thème de la conférence est « l’éthique en politique ». D’abord j’ai cru à une blague. Mais tout ca est sur les sites internet des journaux chiliens...Comme la publicité dans la presse est dorénavant interrompue, apres une semaine de présence, on me demande si c’est parce qu’il ne reste plus de places ou bien parce que c’est un bide. Je n’en sais rien. Mais je me marre en douce en pensant que dans la grande tradition d’organisation qui est la sienne de « l’agenda modulable à tout moment » elle a peut-être annulé la conférence, ou le voyage (« un euro dépensé, un euro utile » ?). Je pense à la tête des gens assez grotesques pour payer un smic afin d’écouter au premier rang quelqu’un leur parler « d’éthique en politique » dans un pays où la pauvreté reste une réalité si cruelle. Ils devront aller demander leur remboursement comme des blaireaux qu’ils sont. Bref, si j’avais pu penser pouvoir un peu oublier les deux personnages qui ont envahi cette année, c’est raté ! Je dois subir ici la France en petit.

GAUCHE MOROSE

Etrange ambiance à gauche. J’y rencontre beaucoup de monde. La direction du Parti Socialiste, celle du Parti communiste. Je vois aussi des camarades de tous niveaux de responsabilité, mais aussi nombre de citoyens « non encartés » de gauche, par l’entremise de mes amis sur place. La cadence est soutenue. Je connais plus de monde à Santiago qu’à Lyon. Les gens que je rencontre paraissent si désabusés ! L’effet Bachelet semble épuisé. Dans l’interview qu’elle a donné au journal « El Mercurio » Ségolène Royal titre « la baisse dans les sondages de Bachelet est provisoire ». Espérons le. Mais le constat reste. La vague qui a fait la victoire est retombée. Elle aura été ruinée par quelques erreurs de manœuvres dans la gestion de conflits sociaux. Et plus encore dans l’ahurissante affaire de la réforme du système des transports de Santiago, la capitale où vit et travaille la plus grande partie de la population du pays. Une invention de génie qui a rendu les transports plus chers, plus pénibles et plus longs. Une véritable agression contre la vie quotidienne, selon le terme d’un très haut dirigeant socialiste local. N’importe où ailleurs en Amérique latine il y aurait eu des émeutes. Ca c’est la conjoncture. Mais si l’on creuse pour mieux comprendre ce désenchantement, on découvre que l’épuisement du système vient de plus loin. Michelle Bachelet n’est donc pas elle-même la cause de cet état de fait. C’est presque le contraire. « Elle a gagné là où on aurait du perdre » me dit-on. En fait, c’est la formule de centre gauche, la fameuse « Concertation » qui tourne à vide. Elle ne convainc pas, elle n’entraîne pas. Un crédit de confiance et une délégation de pouvoir lui étaient accordés en toutes circonstances parce qu’elle était en charge de la transition démocratique depuis la dictature. Il est épuisé. Du coup tout va de guingois. Les crédos néo libéraux des dirigeants de la gauche exaspèrent, le maintien de la constitution de Pinochet au bout de 17 ans de pouvoir devient l’emblème de la pleutrerie des élites de centre gauche, et ainsi de suite avec du meilleur et du moins bon. Le parti socialiste s’est solidarisé des manifestations contre la politique du gouvernement, une vingtaine de parlementaires de la « concertation » ont édité un long document politique reprochant à la présidente de mener une politique néo libérale, dénoncé la gravité de la situation et souligné ses risques. La base est « ailleurs », les cadres intermédiaires se détournent, désabusés et refroidis. La banquise gagne le continent politique de gauche. A l’université de gauche, après ma conférence (entrée gratuite ; orateur gratuit) sur « l’effet Sarkozy » (j’ai découvert le thème la veille...) le repas offert par le recteur est sinistre tout le temps où il est question de la situation du moment.

A la Victoria, quartier mythique de l’Unité populaire, les habitants du quartier me font visiter la maison qu’ils ont transformée en musée, celle du prêtre français André Jarland, assassiné par les pinochetistes. On me parle de tout. Mais pas un mot sur le gouvernement. Ni en pour ni en contre. Absent de l’horizon des choses dont on parle. Le maire est un copain de l’exil à Evry, Juan Saavedra. Il me fait l’article pro gouvernemental. Service minimum. Il passe plus de temps a m’expliquer les méthodes de la démocratie participative qu’il a mise en place. D’ailleurs il m’emmènera a une rencontre des directeurs de réseaux sociaux. Bon moment. Beaucoup de blagues simples des uns aux autres. De « l’officialisme », c’est-à-dire de la gauche officielle, pas un mot. Juste une personne pour me dire gentiment que ce n’est pas le problème de ce quartier.

TAQUINS

Au siège du PS chilien le président du parti et le secrétaire général me reçoivent avec beaucoup de disponibilité et de cordialité, alors même que je ne suis pas en odeur de sainteté dans les milieux dirigeants socialistes chiliens, compte tenu de mes positions contre les alliances de la gauche avec le centre. Ici cette alliance est le coeur du dispositif de la gauche gouvernementale depuis 17 ans. Cela s’appelle « la concertation ». Une formule politique qui réunit la démocratie chrétienne et le parti socialiste. Naturellement on doit se garder de faire des transpositions de situation dans la mesure où ici cette formule a été l’outil de la transition de la dictature à la democratie. Je le signale quoique pour ma part je n’y ai jamais été favorable, même pour cette période. Mais je n’accepte guère ici davantage qu’en France qu’on oublie ce qui a été fait. « Nous sommes le pays d’un paradoxe, explique le sénateur socialiste Ominami. 73% des chiliens sont propriétaires de leur logement, l’espérance de vie est passée de 69 à 78 ans pendant que la mortalité infantile a baissé de 18 pour mil à moins de 10 pour mille. La pauvreté absolue est passée de 37,6 % à la fin de la dictature à moins de 14 % aujourd’hui tandis que les noyaux d’extrême marginalité sont passés de 13 % à 3,2. La censure a été supprimée, la tutelle militaire levée, le divorce légalisé. Sept jeunes sur dix entrant à l’université sont la première génération d’étudiants de leur famille. Et en même temps nous sommes le pays de la persistance d’inégalités honteuses dans la répartition des richesses produites et davantage encore pour les patrimoines, un pays où un contrat de travail sur trois est considéré comme décent selon la définition de l’OIT » Si ce constat est assez balancé pour permettre de se parler tranquillement, il n’autorise pas cependant selon moi, la satisfaction du secrétaire général du PS qui me déclare tout de go : « le Chili a tourné la page du néo libéralisme ». Je pense qu’il voulait me taquiner sans doute. De toutes façons qui croire, que croire. Au déjeuner des amis racontent que dans chaque déplacement de la présidente les gens la harcèlent pour protester contre leur endettement contracté pour acheter des logements de mauvaise qualité dont le remboursement coûte plus cher que la valeur de leur bien sur le marché... J’ai moi-même vu de la pub pour des prêts à la consommation à 49% de taux d’intérêt.... Quand aux universités, sachons que l’inscription coûte 500 euros par mois pour les plus bas de gamme d’entre elles. Tout le monde est endetté et même surendetté, à tout âge. Que tout cela passe sans révolte est le plus surprenant. Mais qui vivra verra. Car ce qui pourrait s’avérer le plus à bout de souffle c’est le fameux « modèle économique chilien » lui-même, en dépit des discours incroyables que j’ai entendu sur « l’homme nouveau » du Chili moderne qui aurait appris à ne « compter que sur lui-même » et non sur « l’assistance de l’Etat providence ». Dans cette situation, le système tout entier est hypersensible aux chocs extérieurs . Hors ici le « modèle » repose sur son cœur financier, les fonds de pensions. Et si les caisses de l’Etat sont pleines, avec un excédent budgétaire absurde, c’est parce que les cours du cuivre se sont envolés à cause de la demande chinoise. En décidant d’autoriser les fonds de pension à placer jusqu’à 80 % de leurs avoirs à l’extérieur du pays, la sensibilité aux chocs financiers va s’approfondir davantage encore.

BIEN CONNU

Dés la descente de l’avion j’ai pris des nouvelles de mon rendez vous avec le sénateur Navarro. Il a pris un sérieux coup de gourdin sur la tête pendant une manifestation syndicale à laquelle il s’était associé. Le journal « El Mercurio », vaisseau amiral du monopole total de la presse au Chili prétend que c’est le Sénateur qui a d’abord agressé le policier. Un classique. « El Mercurio » est bien sûr un journal indépendant qui respecte l’éthique des médias selon ses dires. Il combat la corruption en général et la gauche en particulier. L’ouverture des archives déclassifiées de la CIA a permis d’apprendre que « El Mercurio » avait reçu en toute éthique et indépendance 30 millions de dollars avant et après le coup d’Etat de Pinochet pour faire de la bonne presse à son sujet. Naturellement ce n’est pas dans « el Mercurio » que ça s’est su mais dans un journal nord américain. Le sénateur Navarro fait l’objet d’une saisine du tribunal constitutionnel qui doit se prononcer sur sa déchéance en raison de sa participation à cette manifestation. En effet, l’article 60 de la Constitution de Pinochet interdit à un parlementaire de participer a un trouble de l’ordre public. Il lui interdit également de participer ou de servir d’intermédiaire dans un conflit du travail. Il s’est donc aussitôt trouvé dix parlementaires comme le permet la loi pour envoyer leur collègue devant le tribunal. Il se dit que le lachage des juges démocrates chrétiens va lui couter son siège. On m’apprend surtout que le chef de file de cette initiative est un certain Ernesto Cardemil. Outch ! Moi qui n’ai aucune mémoire des noms je me souviens pourtant parfaitement de celui-ci. C’est celui de la face de bête qui m’a reçu à la Moneda, au ministère de l’intérieur sous Pinochet dont il était le Secrétaire d’Etat pour la sécurité intérieure... Je venais lui demander des comptes sur l’assassinat une nuit d’état de siège du président du syndicat des journalistes, un copain, Pépé Carasco Tapia...

Il m’avait répondu qu’il ne savait rien a ce sujet. Et ainsi de suite. J’ai rencontré l’avocat de l’affaire l’autre soir à l’occasion d’une réunion des partisans d’une assemblée constituante au Chili au cours de laquelle j’ai pris la parole (gratuitement). Il m’a appris que les assassins avaient été arrétés et jugés récemment. Un groupe d’hommes de cette police dont monsieur Cardemil était le patron alors. Aujourd’hui ce monsieur Cardemil poursuit le sénateur Navarro parce qu’il ne respecte pas les obligations de la Constitution promulguée par Pinochet. Il y a dix sept ans que le dictateur est parti. Un an que Pinochet est mort dans son lit.


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