Ségolène Royal fustige l’"égo", le "manque de perspicacité" et le "calcul" de Jadot, Hidalgo et Roussel

lundi 18 avril 2022.
 

"Ils n’ont pas eu le sens de leur devoir", regrette l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle (en 2007), qui soutenait Jean-Luc Mélenchon dans cette élection.

Ségolène Royal déplore que "des candidats qui sont en-dessous de 5%" n’aient "pas été capables" de se retirer, malgré "une attente de l’électorat à une union des gauches", et ce, selon elle, "à cause de leur égo, à cause de leur manque de perspicacité, à cause du calcul de la troisième manche. [...]

Un parti se dit : "si je n’ai pas de candidat à la présidentielle, je n’existe plus", ce qui est une absurdité, la politique a changé", affirme l’ancienne ministre de l’écologie.

"Quand on est candidat à une élection présidentielle pour un courant politique, on est au service de cette histoire. Ce n’est pas l’histoire qui est au service de votre petit égo."

Royal cite Mitterrand pour dénoncer les "nains" qui ont éliminé Mélenchon

Ségolène Royal déplore l’absence de retrait de candidats de gauche avant le premier tour, qui aurait permis à Mélenchon d’être au second tour.

Jean-Luc Mélenchon a raté d’une courte tête ce dimanche 10 avril la marche du second tour. Voici le bilan tiré par Madame Ségolène Royal.

“Jean Luc Mélenchon a fait honneur à la belle politique par sa campagne et son discours. Jadot, Roussel, Hidalgo, en dessous des 5% appellent au barrage à MLP ? Ils pouvaient le faire par l’union en se retirant”, a regretté Ségolène Royal sur Twitter, avant d’enfoncer le clou : “Honte à eux, à leur égo. ‘Des nains’ aurait dit François Mitterrand.”

“Cette situation pouvait parfaitement être évitée, puisque quand on voit les partenaires de la gauche, les écologistes, le parti communiste et le parti socialiste qui font tous moins de 5%, lorsqu’on additionne leurs voix, ça fait 9%, c’est-à-dire que si le vote utile et si ces candidats s’étaient retirés comme ils auraient dû le faire pour répondre à l’aspiration, à l’unité de l’électorat de gauche, Jean-Luc Mélenchon serait au second tour et ça serait bon pour la France”, a développé lors de la soirée électorale sur TF1 la candidate socialiste à la présidentielle de 2007.

“Cette situation pouvait parfaitement être évitée, puisque quand on voit les partenaires de la gauche, les écologistes, le parti communiste et le parti socialiste qui font tous moins de 5%, lorsqu’on additionne leurs voix, ça fait 9%, c’est-à-dire que si le vote utile et si ces candidats s’étaient retirés comme ils auraient dû le faire pour répondre à l’aspiration, à l’unité de l’électorat de gauche, Jean-Luc Mélenchon serait au second tour et ça serait bon pour la France”, a développé lors de la soirée électorale sur TF1 la candidate socialiste à la présidentielle de 2007.

“Ils ont eu tort de la maintenir (leur candidature)”, a enchaîné Ségolène Royal sur TF1. “Je l’ai dit, je le redis, et ce soir, ils prennent une responsabilité extrêmement lourde, parce que nous aurions eu un vrai débat de second tour et surtout parce qu’Emmanuel Macron aurait été obligé cette fois-ci de tenir compte dans son action et dans son programme (de la gauche), puisqu’il a déjà eu les voix de gauche il y a cinq ans.”

“Et puis le quinquennat a dérivé quand même vers la droite, vers l’ultralibéralisme, et donc là, il va falloir, parce que ça va se mériter ce second tour, ce n’est pas gagné, il va donc falloir qu’il intègre la justice éducative, la justice climatique, la justice sociale, la justice économique pour que les électeurs de gauche viennent voter, ce qui n’est pas acquis”, a encore averti la socialiste.


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