Meeting d’Éric Zemmour : des violences inacceptables qui menacent le droit d’informer

mardi 14 décembre 2021.
 

Dimanche 5 décembre, Eric Zemmour tenait son premier meeting de candidat à la présidentielle à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Plusieurs journalistes sur place ont été menacés, agressés physiquement ou empêchés de faire leur travail, dénoncent 28 sociétés de journalistes.

Coups, menaces de mort, remarques antisémites, insultes, vol de matériel… Dimanche 5 décembre, plus de 400 journalistes étaient accrédités pour couvrir le premier meeting d’Eric Zemmour, désormais candidat à l’élection présidentielle. Lors de ce rassemblement à Villepinte (Seine-Saint-Denis), plusieurs de nos confrères journalistes ont été menacés ou agressés, les empêchant d’exercer correctement leur travail.

L’équipe de "Quotidien" a par exemple dû quitter la salle pendant plusieurs minutes pour être protégée physiquement des participants, tandis que celle de Mediapart a été contrainte de quitter l’événement après avoir été agressée. L’objectif d’un photographe a par ailleurs été volé.

Nous, sociétés de journalistes et de rédacteurs, condamnons vivement ces agissements et déplorons qu’ils n’aient pas fait l’objet d’une condamnation forte et immédiate de la part du candidat concerné, mais aussi plus largement de l’ensemble de la classe politique et médiatique.

Faut-il le rappeler ? Il n’est pas normal de craindre pour sa sécurité alors qu’on se rend, dans le cadre de son activité professionnelle, à une réunion politique. Certaines de nos directions réfléchissent aujourd’hui à la mise en place d’un dispositif de sécurité accompagnant les journalistes accrédités aux meetings d’Eric Zemmour - une mesure jusque-là réservée au travail dans certaines manifestations ou en zone de guerre.

Ces faits nous interpellent d’autant plus qu’ils interviennent alors que plusieurs journalistes couvrant l’extrême droite ont été menacés ou empêchés d’exercer leur travail ces dernières semaines - ce qui avait donné lieu à une première alerte collective de la profession, mi-novembre.

Le respect de l’information et de ceux qui la font est un gage essentiel en démocratie, qui plus est à quelques mois d’une échéance politique cruciale. Nous interpellons de nouveau l’ensemble de la classe politique afin qu’elle prenne conscience de la gravité de la situation.

Les sociétés des journalistes, sociétés des rédacteurs et du personnel de :

franceinfo.fr, Paris-Match, Radio France, Journal du Dimanche, France 2, Les Echos, La Tribune, L’Humanité, BFMTV, France 3 rédaction nationale, L’Express, franceinfoTV, AFP, Télérama, APM, TV5 Monde, Challenges, Sud Ouest, Marianne, Arrêt sur images, Libération, Premières Lignes, Courrier International, L’Obs, JT de M6, Mediapart, Le Point, CNews.


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