SAM Decazeville : Une forte mobilisation attendue ce mercredi 1er décembre pour soutenir Sam

vendredi 3 décembre 2021.
 

Le rassemblement de mercredi 1er décembre à 11h30 devant la SAM doit marquer la solidarité du peuple avec les salarié·es de la SAM. Comme régulièrement depuis près d’un an, Manuel Bompard, député européen et directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon sera présent aux côtés des salarié·es.

1) Une forte mobilisation attendue ce mercredi pour soutenir Sam

Un rassemblement est prévu mercredi à 11 h 30 devant l’usine avant une manifestation. Plusieurs milliers de personnes devraient être au rendez-vous.

https://www.ladepeche.fr/2021/12/01...

Il devrait y avoir beaucoup de monde. La manifestation, prévue ce mercredi à Viviez, en soutien de l’usine Sam, dont la cessation d’activité a été prononcée la semaine dernière par le tribunal de commerce de Toulouse, est en train de prendre une ampleur nationale. Alors que le sort des 333 salariés de la fonderie, lâchés par Renault, est désormais connu de la France entière, ce rendez-vous, prévu de longue date, est en passe de devenir un symbole.

Paradoxalement, cette manifestation était programmée bien avant que la situation de l’usine ne se dégrade encore. En effet, la décision d’organiser un rassemblement dans le Bassin date du mois d’octobre. Réunie en Lozère pour son congrès régional, la CGT Occitanie avait alors décidé d’organiser un grand rassemblement sur la thématique "vivre et travailler dignement" et la décision avait été prise de le faire sur le site de la fonderie aveyronnaise.

Des convois viendront de la France entière

Avec l’actualité ce rendez-vous a forcément pris beaucoup plus d’ampleur. Toutes les antennes de la CGT du département sont en effet mobilisées pour ce rendez-vous, qui devrait être assez impressionnant pour faire passer des images sur les télévisions nationales. Plusieurs sections, dont la CGT Santé action sociale, ont même déposé un préavis de grève. Et surtout, le syndicat a mobilisé ses membres au niveau national. Philippe Martinez sera d’ailleurs de nouveau présent sur place aujourd’hui.

Mardi, plus de cinquante cars, venant de la France entière étaient annoncés et les messages de soutien continuaient d’affluer. Des délégations venant de douze des treize départements d’Occitanie sont attendues, mais également de territoires bien plus lointains. Des convois sont également prévus depuis le Vaucluse, la Gironde, la Creuse, la Vienne, l’Allier, le Cantal et même la Bretagne, avec au moins un car qui fera la route depuis le Finistère. La Confédération paysanne, qui est elle aussi capable de mobiliser beaucoup de monde a également appelé à se joindre au rendez-vous. Et au niveau départemental, tous les syndicats ont également apporté leur soutien.

Des milliers de personnes attendues

Cette mobilisation générale devrait permettre au rendez-vous, programmé à 11 h 30 ce mercredi pour pouvoir laisser le temps à tous ces cars venus de loin d’arriver et repartir assez tôt en milieu d’après-midi, d’atteindre des records de participation. Le chiffre de 3 000 personnes, atteint jeudi dernier lors du rassemblement organisé un peu en urgence devant l’usine, devrait être largement dépassé puisque plusieurs sources avancent la possibilité d’atteindre les 20 000 participants. Le rassemblement est programmé devant l’usine et le cortège prendra ensuite la direction du rond-point qui fait la jonction entre Viviez et Decazeville. Si les manifestants sont au rendez-vous, le message devrait être particulièrement fort.

guilhem richaud

1) SAM Decazeville : le gouvernement trahit les intérêts économiques de la Nation

Le tribunal de commerce de Toulouse a prononcé la cessation immédiate d’activité de la fonderie SAM.

https://lafranceinsoumise.fr/2021/1...

Cette décision est humainement inacceptable car elle condamne 333 salarié·es et un territoire, le bassin de Decazeville, déjà meurtri par le déclin industriel et la fermeture récente de sa maternité. Rappelons qu’un emploi supprimé dans l’industrie c’est 3 emplois indirects perdus. Des familles entières se retrouvent totalement démunies face à cette maltraitance sociale.

Cette décision est aussi irresponsable car elle refuse tout délai pour trouver une solution de reprise et va à l’encontre des engagements de Renault qui prévoyaient pourtant de maintenir les commandes à la SAM au moins jusqu’au 31 mars 2022.

Cette décision illustre surtout le jeu de bonneteau auquel se sont livrés le gouvernement et les parlementaires LREM. Le gouvernement s’était en effet engagé à soutenir, à hauteur de 8 millions de garanties, le projet de reprise de Monsieur Bellity, et à convaincre Renault de l’accompagner. Une fois le refus de Renault prononcé, le gouvernement a déclaré, par la voix de Bruno Le Maire, que ce projet, pourtant soutenu, par l’état n’était en réalité pas crédible ! Qui gouverne dans ce pays ? Renault ou le gouvernement ?

Cette volte-face du gouvernement est une trahison au plus au sommet de l’Etat des intérêts économiques de la Nation. Renault a en effet bénéficié d’un prêt garanti par l’Etat 5 milliards d’euros. Le président de la République a annoncé ces derniers jours 2,5 milliards supplémentaires en soutien à la filière automobile. L’état est également actionnaire de Renault. Il était donc tout à fait possible d’obtenir de Renault le maintien de ses commandes auprès de la SAM.

Au lieu de cela, le gouvernement se rend complice de la décision de Renault d’éliminer son sous-traitant français, soi-disant « pas assez compétitif », pour faire fabriquer les produits SAM en Roumanie, en Espagne ou en Turquie.

La France insoumise exprime sa totale solidarité aux salarié·es, aux populations et aux élu·es du territoire. Leur combat est admirable et digne. Nous sommes à leurs côtés pour exiger que Renault et l’État respectent leurs engagements initiaux sur le maintien de 250 emplois et de 40 millions de chiffre d’affaires.

La France insoumise appelle à participer au rassemblement du mercredi 1er décembre à 11h30 devant la SAM. Manuel Bompard, député européen et directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon sera présent aux côtés des salarié·es de SAM, comme régulièrement depuis près d’un an.


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