22 août 2021 Matthias Tavel

Comment éviter que le retrait des troupes françaises au Mali ne ressemble à la débâcle de « l’occident » face aux Talibans en Afghanistan ?

Comment être à la hauteur face au dérèglement climatique dont le GIEC dit qu’il est « sans précédent » et que certains effets sont d’ores et déjà « irréversibles » ?

Comment affronter la bien réelle pandémie de Covid de façon plus pertinente que par des mesures absurdes, autoritaires et injustes comme le pass sanitaire ou quasi-licenciement des salariés non vaccinés ?

Comment éviter l’effondrement économique des entreprises zombies incapables de rembourser les prêts garantis par l’Etat ?

Comment affronter le chômage et non plus les chômeurs ?

Comment éviter la dislocation du pays, qu’elle soit le fruit du morcellement identitaire ou du néolibéalisme autoritaire quand ce n’est pas des deux à la fois ?

Comment imposer l’égalité réelle entre hommes et femmes face à tous les obscurantismes ?

Dans moins de 250 jours sera élu le prochain président de la République. L’échéance est décisive tant la monarchie présidentielle de la 5e République concentre de pouvoirs entre les mains de l’hôte de l’Elysée. Les périls sont grands. 2022 n’est pas un jeu.

Il y a pourtant bien des joueurs. De bonneteau, c’est l’habitude en période électorale. Ainsi Emmanuel Macron prétendant agir pour l’hôpital public et défendre l’intérêt général face à la pandémie. Il est aussi des joueurs de poker, misant sur la défaite face à Macron l’an prochain pour mieux gagner quelques sièges de députés ou en … 2027 comme si le peuple pouvait attendre cinq ans de plus !

Le néolibéralisme n’est adapté ni à la gestion des crises, ni à la recherche de l’adhésion populaire. Il repose au contraire sur l’illusion, la contrainte, la ruse. Macron lui-même n’a-t-il pas dit avoir gagné en 2017 « par effraction » et disposer d’une majorité grâce au « hold-up » permis par l’enchaînement législatives-présidentielle ?

En cela, la bataille pour le passage à la 6e République est au cœur de l’enjeu de 2022. Qui décide ? Avec quelle légitimité ? Selon quels principes majeurs d’organisation de la vie commune ?

Beaucoup expriment d’une manière ou d’une autre, parfois confuse, l’envie de maîtriser leur vie, de (re)prendre le contrôle de leur existence sociale, de ne pas subir la mondialisation ou les « réformes » européennes. A partir de ces aspirations individuelles morcelées, il nous faut forger un chemin collectif pour la Nation. C’est l’idée de l’Union populaire.

Ce n’est pas seulement un slogan. C’est un mot d’ordre que chacun doit faire sien. La construction d’une majorité politique suppose cet effort de mise en commun autour de l’essentiel. Les enquêtes d’opinion montrent que nombre de mesures de l’Avenir en commun sont largement majoritaires dans le pays. Il reste à les faire gagner pour les appliquer face aux crises. Tel est le sens de la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.

Matthias Tavel