Le changement climatique, source de risque systémique selon la BCE

samedi 27 mars 2021.
 

La Banque centrale européenne a publié les premiers résultats de son enquête sur les risques climatiques, le 18 mars 2021. Elle demande que le secteur bancaire revoit la manière dont il détermine les investissements à faire. Le début d’un changement d’ampleur ?

Cette analyse a été publiée sur le site de Catastrophes Naturelles, le 18 mars 2021

Le changement climatique est susceptible de perturber fortement nos économies et nos entreprises, et de peser sur nos moyens d’existence, dans les décennies à venir. Les risques associés demeurent pourtant mal compris, les chocs climatiques étant très différents des chocs financiers observés lors des crises passées. Le changement climatique est un processus lent, qui se déroule sur une longue période, avec une forte incertitude sur les événements climatiques extrêmes qui se produiront à l’avenir. Comme les instruments classiques de gestion des risques ne suffiront probablement pas, les institutions tant publiques que privées auront fort à faire pour parvenir à recenser et évaluer les retombées potentielles des risques climatiques. Dans ce contexte, la BCE a conçu le premier test de résistance « climatique » à l’échelle de l’ensemble de l’économie afin d’aider les autorités publiques et les institutions financières à évaluer les effets des risques climatiques sur les entreprises et les banques au cours des trente prochaines années.

Les risques liés au changement climatique se répartissent généralement en deux grandes catégories. Tout d’abord, le risque physique, qui tient à l’augmentation attendue de la fréquence des catastrophes causées par les aléas de la nature et à leur aggravation. Les entreprises situées dans des zones exposées, comme en bord de rivière ou près d’un littoral, qui sont donc vulnérables aux inondations, pourraient subir d’importants dommages si un événement climatique survenait. Ces dommages pourraient interrompre le processus de production à court terme, voire entraîner la faillite de ces entreprises à plus longue échéance. Le risque physique varie selon les pays et les régions, le sud de l’Europe étant, en moyenne, plus exposé aux canicules et aux incendies, l’Europe centrale et du nord étant davantage en proie aux inondations.

La seconde grande catégorie est le risque de transition, dans lequel l’introduction tardive ou soudaine de politiques climatiques visant à réduire les émissions de CO2 pourrait avoir une incidence négative sur certains secteurs à forte intensité énergétique et en carbone, comme l’industrie minière, les cimenteries ou la sidérurgie. Augmenter les taux de taxation sur les émissions de carbone pourrait, par exemple, accroître les coûts de production et entamer la rentabilité des entreprises.

Vous pouvez retrouver l’analyse en intégralité sur Catastrophes Naturelles en cliquant sur l’adresse URL portée en source (haut de page, couleur rouge).


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