Confiné déconfiné ? Le grand n’importe quoi d’un gouvernement dépassé

samedi 27 mars 2021.
 

Depuis l’annonce du « confinement » de 16 départements par Jean Castex jeudi 18 mars, le chaos règne au sommet de l’État comme en témoigne l’extraordinaire imbroglio sur le retour ou non du « confinement » ou encore des attestations, symboles de la gestion gouvernementale catastrophique de cette crise sanitaire. Le printemps vient de commencer, le retour du printemps social ?

Le Premier ministre annonce un confinement le jeudi…

Confiné ou déconfiné ? Bien malin celui ou celle qui a compris quelque chose à ce qui se passe dans le pays. Depuis les annonces du Premier ministre ce jeudi 18 avril, c’est le flou artistique le plus total au sommet de l’État. Rarement gouvernement n’aura paru aussi dépassé par les événements. Alors, confinement ou pas confinement ?

« Confinement » le mot a bien été lâché par Jean Castex jeudi sur BFMTV. Comme on le voit dans la capture d’écran ci-dessous, le visuel choisi par le gouvernement pour illustrer sa conférence de presse est intitulé : « départements passant en confinement ». Les médias de titrer logiquement : « confinement dans 16 départements ».

… Le Président de la République refuse le terme « confinement » le vendredi

Alors l’Aisne, les Alpes-Maritimes, l’Eure, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, Paris, la Seine-Maritime, la Seine-et-Marne, les Yvelines, la Somme, l’Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Val-d’Oise, confinés ? Le Président de la République ne l’entend pas de cette oreille.« Je crois que le mot « confinement’ » n’est pas adapté à la stratégie présentée hier (jeudi) » lâche Emmanuel Macron le… lendemain de l’annonce du reconfinement par son Premier ministre. Le Président d’ajouter : « Se promener dehors n’est pas mauvais ».

Si vous habitez l’un des 16 départements cités plus haut, vous avez en effet du constater l’ampleur des promeneurs dans les rues pour ce premier weekend printanier. Des Français confinés dehors ? Le ministre de la santé a déclaré, toujours sur BFMTV jeudi soir : « je ne sais pas quel nom il faut donner à ces mesures « fortes » qui sont prises. ». Gabriel Attal, son collègue porte-parole du gouvernement, s’est montré quant à lui beaucoup plus affirmatif, façon Magritte : ceci « n’est pas un confinement » a-t-il déclaré dimanche toujours sur BFMTV. Des violons décidément particulièrement mal accordés.

L’imbroglio des attestations

Qui aurait pu imaginer pareille situation il y a encore quelques mois ? Un Premier ministre qui annonce le confinement de 16 départements le jeudi, des Français massivement dans les rues le samedi et le dimanche. La cacophonie gouvernementale ne risque pas d’arranger le consentement à une autorité qui voit sa légitimité venir encore un peu plus s’effriter. L’idéal type de la gestion gouvernementale chaotique de cette crise sanitaire ? Les attestations.

L’attestation de deux pages mise en circulation par le gouvernement jeudi soir, qui ne recensait pas moins de 15 motifs de sorties, a très vite été tournée en parodie sur les réseaux sociaux. Inimaginable lors du premier confinement annoncé il y a un an quasiment jour pour jour. Nouveau signe si il en fallait de l’effritement de la légitimité de l’autorité gouvernementale. L’attestation a finalement été… annulée dès samedi. Un simple justificatif de domicile faisant office d’attestation pour les déplacements dans un rayon de 10 km. Le bon sens l’emportant finalement sur la gestion technocratique chaotique de cette crise.

Une gestion chaotique de la crise sanitaire

Ça commence en effet à faire beaucoup. Après le masque qui ne « sert à rien » selon Édouard Philippe le 13 mars sur TF1, « inutile » selon les portes-paroles du gouvernement au début de la crise, les 600 millions de masques brûlés par Emmanuel Macron, les lits d’Hôpitaux qui continuent à être supprimés en pleine crise sanitaire, la ministre de la santé qui démissionne de son poste en pleine explosion d’une pandémie mondiale pour briguer la Mairie de Paris, le scandale Sanofi gavé d’argent public par le gouvernement pour supprimer des milliers d’emplois dans sa branche recherche et développement en vaccins et ainsi de suite.

Le gouvernement cherche à détourner le regard de cette gestion chaotique en montant en épingle des polémiques stériles sur un prétendu « islamo-gauchisme » qui… n’existe pas comme l’expliquent le CNRS ou la CPU. En réalité, ce gouvernement a peur. Il vient de commander 170 000 munitions de LBD. Il ne réussira pas éternellement à détourner l’attention de la réalité : la faim et la pauvreté qui explosent dans le pays, ces files d’attentes interminables pour manger. Jean-Luc Mélenchon l’a annoncé ce dimanche 21 mars au micro de France Inter, la quatrième vague sera psychologique, l’angoisse et la dépression explosent dans le pays.

La France insoumise réclame depuis des semaines la réouverture des lieux publics, la mise en place d’une société par roulements, pour que les Français ne s’entassent plus aux mêmes horaires dans les transports en commun, n’aient plus uniquement droit au métro, boulot, dodo, sans possibilité d’évasion. Le mouvement social est en train de renaître à travers tout le pays. 70 lieux sont actuellement occupés dans toute la France, et les revendications des occupants dépassent largement la seule réouverture des lieux culturels. Des marches contre la loi Sécurité Globale et contre les violences policières étaient organisées ce weekend, une grande marche pour une vraie loi climat est prévue ce dimanche 28 mars. Le printemps vient de commencer, le retour du printemps social ?

Par Pierre Joigneaux.


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