Macron, la classe ? Celle des patrons

mardi 16 mars 2021.
 

Macron reste bel et bien le président des riches. Fin de l’ISF, flat tax, baisse des impôts aux entreprises ne lui suffisent pas. Bercy annonce de nouvelles mesures en faveur des plus aisés. Ainsi il est prévu la labellisation de 150 fonds dédiés prévoyant des intérêts de 5 à 6% pour ceux qui ont des moyens de prêter de l’argent aux entreprises. On parle aussi d’une baisse des impôts sur les donations et transmissions entre les générations supérieures à 100 000 euros.

Des riches toujours plus riches

La discussion du projet de loi climat est elle aussi marquée de l’orientation pro-busines de la macronie. En commission spéciale de l’assemblée, tous les amendements concernant l’éco-responsabilité des entreprises ont été jugés irrecevables car ils ne seraient pas en lien avec le projet de loi.

Grâce à Macron et sa bande, les riches deviennent tous les jours plus riches. La fortune de Bernard Arnault a doublé pendant la crise. Celle de Patrick Drahi, PDG de SFR, a elle aussi doublé entre mars et décembre 2020, ce qui ne l’empêche pas d’annoncer 1700 suppressions d’emploi chez SFR ! Comme l’a révélé l’enquête Openlux menée par un consortium de médias, 37 des 50 familles françaises les plus fortunées utilisent des dizaines de holding luxembourgeoises.

La réalité du salariat

Le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté en 2021 est estimé à près de 12 millions, soit 18.46% de la population française (14,8% il y a deux ans). Le seuil de pauvreté en 2019 était de 1063 euros par mois pour une personne seule (*). Le président des riches s’attaque à celles et ceux qui ont les revenus les plus modestes : des centaines de millions d’euros d’économies sur le dos des allocataires des APL, plus d’un milliard sur le dos des chômeurs avec la réforme tout aussi scandaleuse de l’assurance-chômage.

L’idéologie dominante veut faire croire à toutes celles et tous ceux qui sont au-dessus du seuil de pauvreté qu’ils feraient partie d’une soi-disant classe moyenne. Pour Bayrou, l’ami de Macron, avec 4000 euros par mois, on serait aussi de cette classe moyenne. Rappelons pourtant que la moitié des salarié.e.s gagnent moins de 1771 euros par mois (salaire médian en 2018), et plus de 90% moins de 3500 euros.

Rassembler la classe salariale

Il n’y a pas de classe moyenne, mais une classe salariale. Ceux qui nous gouvernent veulent nous cacher que toutes celles et tous ceux qui sont salariés ont des intérêts communs car il sont celles et ceux qui produisent les richesses sans en percevoir la part qu’ils méritent. Actionnariat contre salariat : la classe dirigeante n’a de cesse de mener une lutte des classes. Notre classe sociale, celle qui vit de son salaire ou qui est privée d’emploi, n’est certes pas homogène. Mais de l’ingénieur au balayeur, nous sommes une seule et même classe.

Dans les luttes, le but est toujours de rassembler le salariat autour de revendications unifiantes. Au plan politique, l’objectif est le même : rassembler toutes les forces de la gauche qui peu ou prou expriment les aspirations des salariés en opposition à celles des possédants.

(*) "Les Français considèrent qu’une personne seule est pauvre dans un pays comme la France quand elle dispose d’un revenu mensuel net de moins de 1228 € en moyenne" Sondage Baromètre de la pauvreté 2020 Ipsos / Secours populaire


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