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Depuis plusieurs mois le PS et EELV essaient de s’entendre sur un(e) candidat(e) commun pour la présidentielle. Jadot s’y voit déjà. Dans le même temps diverses forces et appels poussent dans le sens d’un "candidat unique de la gauche" qui serait probablement le même. C’est ainsi qu’un Emmanuel Macron est sorti du chapeau en 2017.
Interrogé par Guillaume Durand sur la fracturation du paysage politique Yannick Jadot affirme « qu’il y aura une candidature commune entre Mélenchon et Macron, ne pas assumer cette responsabilité serait une faute politique extrêmement lourde ». Ce sens des responsabilités politiques est louable à condition de ne pas être seulement de la tactique. Or, traiter Jean-Luc Mélenchon de suppôt de Poutine montre une volonté de construire un champ politique du même type que celui voulu par le macronisme.
Yannick Jadot explique la montée du Rassemblement National par « une part de xénophobie et de repli identitaire qui se trouve autour de 10 à 15% de l’électorat » mais si Marine Le Pen se retrouve aussi haut dans les sondages, c’est dû « à la colère sociale et un sentiment d’abandon » selon le député européen. Le leader du Parti Europe Ecologie-Les Verts estime de la responsabilité de son camp politique de comprendre ces colères « pour y apporter des réponses ». Ces réponses, Yannick Jadot en énumère quelques-unes : « la relocalisation de l’économie, se battre pour que l’agriculture et l’alimentation soient de proximité, la lutte contre le dérèglement climatique et un modèle économique qui créé des pandémies ».
Yannick Jadot affirme vouloir être « à la hauteur des enjeux socialement et écologiquement », notamment grâce à la création d’un revenu citoyen pour que chaque individu dans le besoin « ait au moins 655 euros par mois pour éviter de faire la queue à l’aide alimentaire et d’avoir à dormir dans la rue ». Ce revenu viendrait en aide à une jeune génération « qui est dans le dur : dérèglement climatique, dette Covid » d’après l’eurodéputé. Selon lui, « 2022 est l’occasion d’offrir un avenir à cette jeunesse, et si on leur offre un avenir, c’est que la société reprend confiance. Une société qui a confiance en elle ne vote pas pour l’extrême droite ».
A propos de l’instauration du très critiqué menu unique dans les cantines de Lyon par le maire de la ville Grégory Doucet, Yannick Jadot y voir un exemple de « pragmatisme écologique ». Il défend donc la décision prise par le maire de son bord politique et rappelle que le menu n’est « ni végan, ni végétarien, car il y a des œufs et du poisson » et invite donc ceux qui le critique à « sortir de l’idéologie ». Selon lui, les écologistes ont fait en sorte que les cantines soient fournies en viandes locales et non « en viande du canada et du Mercosur dont les animaux sont élevés dans des conditions abominables qui participent à la déforestation ».
Interrogé par Guillaume Durand sur la fracturation du paysage politique et le manque d’un grand leader à gauche pouvant rassembler toutes les sensibilités autour d’une unique candidature, Yannick Jadot admet « une perte de repères qui est gigantesque ». Cependant, le membre d’EELV affirme « qu’il y aura une candidature commune entre Mélenchon et Macron, ne pas assumer cette responsabilité serait une faute politique extrêmement lourde ».
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